Circulaire 
n° 79-389 et 50 AS du 14 novembre 1979 
  |  
 
  M.Christian 
Beullac  Ministre de 
l'Éducation nationale | 
  Fonctionnement 
des commissions de l'Éducation spéciale inistère 
de l'Éducation : Écoles, ministère de la Santé : Action 
sociale  | 
| Cette 
circulaire du 14 nov. 79 précise et infléchit sur quelques points 
la circulaire du 22 avril 76 relative à la composition et au fonctionnement 
des commissions, de l'éducation spéciale. | 
  
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commentaire de la circulaire 
page : les commissions. Présentation générale 
et suivantes | 
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Sommaire  
Introduction  I - Rapports entre commissions et familles  II - Répartition 
des rôles et responsabilités entre les différentes commissions  
III - Répartition des rôles et des responsabilités au sein 
des commissions  IV - Déontologie et secret professionnel   | 
Extraits Introduction  | 
(
) 
Les recommandations ci-après, qui infléchissent sur certains points 
notre circulaire du 22 avril 1976, ont pour objet de dégager certaines 
règles essentielles, propres à mieux coordonner les effets de la 
loi du 30 juin 1975 (
)   2) Le second écueil est que les commissions 
se substituent aux personnes ou aux équipes qui, sur le terrain, suivent 
déjà l'enfant pour réunir les éléments du diagnostic 
et de l'orientation, alors que leur rôle est de vérifier que le dossier 
a été correctement étudié, que la décision 
résulte de l'action concertée des différents intervenants 
en accord avec la famille, et que le mode de prise en charge est cohérent 
avec les éléments recueillis. (...) I 
- Rapports entre commissions et familles 1 
- Saisine de la commission  | 
Les 
commissions de circonscription et les C.D.E.S. ont parfois été directement 
saisies du cas d'enfants ou d'adolescents, sans que les familles aient été 
toujours informées de cette saisine. (
)  Mais la recherche de 
l'acquiescement réel des parents à cette saisine doit être 
une règle absolue. (
)   En cas d'échec de ce travail ou 
de carence de la famille, la saisine devrait formellement indiquer que l'accord 
de la famille n'a pu être obtenu (
).   Dans la même perspective, 
l'intervention de l'école doit d'abord consister à rendre sensible 
à la famille la nécessité de saisir la commission (
). 
 2 
- Instruction des dossiers et prises de décision  | 
La 
loi du 30 juin 1975 a expressément prévu la convocation des familles 
qui peuvent être assistées d'une personne de leur choix ou se faire 
représenter aux réunions concernant leurs enfants.  En 
aucun cas, les lettres de convocation ne doivent revêtir un caractère 
impératif. Il appartient à l'équipe technique 
d'indiquer à la famille le sens des propositions qui seront formulées 
devant la C.D.E.S. et d'obtenir son acquiescement 
préalablement à la décision d'orientation proposée. 
(
)   Quant à la séance de la C.D.E.S., il convient 
d'éviter qu'elle ne soit ressentie par la famille comme une comparution. 
La C.D.E.S. doit vérifier que la famille a été associée 
à l'instruction et rechercher si la formule proposée recueille son 
adhésion ; elle doit expliquer les aspects administratifs et financiers 
des prises en charge mais elle ne devrait pas refaire le travail d'instruction 
devant la famille. 3 
- Mise en uvre de la décision  | 
Il 
appartient aux commissions de proposer une orientation pour les enfants et adolescents 
dont les cas lui sont soumis et, notamment, d'indiquer le type de placement le 
mieux adapté (internat, externat
) (
).  a) Le principe de 
la liberté de choix laissée aux parents entre les établissements 
de même type quelle que soit leur localisation géographique est clairement 
posé par la loi (
).   b) Il peut arriver que la famille fasse 
connaître son désaccord à une proposition de placement en 
établissement spécialisé.  Dans ce cas, et sauf décision 
contraire explicite de la commission, l'établissement où l'enfant 
accomplissait sa scolarité doit continuer à accueillir ce dernier. II 
- Répartition des rôles et responsabilités entre les différentes 
commissions  | 
La circulaire 
du 22 avril 1976 soulignait les avantages d'une méthode de travail consistant 
à renvoyer aux commissions de circonscription tous les dossiers qu'elles 
pouvaient utilement étudier. (
) Trois raisons justifient que les 
renvois en commission de circonscription soient plus systématiques :  
- la volonté de renforcer le travail déjà important fait 
au niveau des commissions de circonscription et notamment le rapprochement entre 
les équipes de santé mentale, les équipes éducatives 
des établissements scolaires et les services sociaux ;  - le souci de 
ne pas surcharger les équipes techniques des C.D.E.S. ;  - le souhait 
de rapprocher l'instruction des dossiers de l'échelon local où les 
contacts entre les familles, les autorités scolaires et les équipes 
sociales ou médicales sont plus faciles à entretenir ou à 
susciter. | 
(
) Toutes les saisines 
entraînant une première étude du cas d'un enfant seront adressées 
aux commissions de circonscription compétentes.  a) Le médecin 
de l'équipe éducative prendra contact avec la famille afin de déterminer 
si l'enfant est suivi et, si tel est le cas, avec les équipes ou les praticiens 
ayant suivi l'enfant.  b) Préalablement à la réunion de 
la commission de circonscription, une réunion de synthèse aura lieu 
sur le cas de l'enfant. À l'issue de celle-ci, l'équipe désignera 
celui de ses membres qui sera chargé de rapporter le dossier devant la 
commission. Les éléments médicaux devront dans tous les cas 
être présentés par un médecin. (
)  c) (...) 
Dans l'hypothèse où se dégage un consensus sur des solutions 
de maintien dans le milieu scolaire y compris les classes, sections et établissements 
d'enseignement spécialisé du ministère de l'éducation, 
il n'y a pas lieu de saisir la C.D.E.S. si cette orientation recueille l'adhésion 
de la famille.  III 
- Répartition des rôles et des responsabilités au sein des 
commissions 1 
- La fonction des équipes techniques  | 
a) 
Le progrès réalisé grâce à la mise en place 
d'équipes techniques pluridisciplinaires auprès de la C.D.E.S. est 
incontestable.  Certaines d'entre elles semblent cependant avoir fait trop 
peu de cas des conditions dans lesquelles l'enfant ou l'adolescent était 
déjà suivi par un praticien ou une équipe scolaire, médicale 
ou sociale.  Si l'équipe technique a pour mission de proposer à 
la C.D.E.S. une orientation pour l'enfant, son rôle n'est pas de se substituer 
aux personnes ou équipes qui suivent l'enfant. Il est essentiellement de 
s'assurer des conditions de cette prise en charge de l'enfant, de vérifier 
la cohérence des diverses interventions dont il a été l'objet 
et de faire, pour les membres de la C.D.E.S., une synthèse des éléments 
ainsi recueillis et des propositions formulées dans la procédure 
d'instruction.  Dans son instruction, il importe impérativement qu'elle 
prenne l'attache de ces intervenants. Son intervention auprès des familles 
doit être conduite de façon à confirmer les liens qu'elles 
entretiennent avec eux ; elle ne doit pas pouvoir être interprétée 
comme venant s'y substituer.  b) Dans le même esprit, les équipes 
techniques ne devraient proposer à la C.D.E.S. une orientation différente 
de celle suggérée ou mise en uvre par ces intervenants qu'après 
en avoir discuté avec eux.  C'est dans ce cadre que devrait intervenir, 
le cas échéant, le recours à un expert. 2 
- Les délibérations de la C.D.E.S.  | 
a) 
Dans le souci d'une meilleure intégration des avis de l'équipe technique 
et des équipes qui suivent l'enfant, il sera fait le plus large recours 
aux dispositions du décret du 15 décembre 1975 qui prévoient 
l'association aux travaux de la C.D.E.S. des personnes qui suivent le cas de l'enfant.  
b) Les éléments apportés par l'équipe technique devront 
permettre aux C.D.E.S. de se prononcer sur les prises en charge administratives 
et financières.  Le rôle des C.D.E.S. est de vérifier que 
l'instruction du dossier a été conduite de manière satisfaisante, 
de s'assurer de la cohérence des propositions faites et de les traduire 
en décisions de prise en charge. Dès lors que l'orientation proposée 
lui semble poser des problèmes de fond, il appartient à la C.D.E.S. 
de demander un supplément d'information à l'équipe technique. IV 
- Déontologie et secret professionnel  | 
(
) 
les membres de ces commissions sont en droit d'exiger des membres des équipes 
techniques une information aussi complète que possible sur les raisons 
qui justifient l'orientation qu'ils proposent.  (
) Il est rappelé 
que tous les membres des commissions de l'éducation spéciale, des 
équipes techniques et des secrétariats sont soumis aux exigences 
du secret professionnel, médical et social imposées par l'article 
378 du Code pénal (
) |