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LE
GUIDE-BARÈME
Mise
à jour
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Décret n° 2007-1574
du 6 novembre 2007 | M.
François FILLON Premier ministre |
modifiant
l'annexe 2-4 du code de l'action sociale et des familles établissant le
guide-barème pour l'évaluation des déficiences et incapacités
des personnes handicapées. J.O
n° 259 du 8 novembre 2007 page 18295 - texte n° 20
NOR
: MTSA0756880D
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On
trouve ce décret sur le site : http://www.legifrance.gouv.fr:80/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MTSA0756880D |
è
Nous présentons ce texte page Présentation
du décret Extraits (L'annexe
2 qui remplace le chapitre VI du Guide-barème. Nous n'en donnons que de
brefs extraits) Article 1 |
L'annexe
2-4 du code de l'action sociale et des familles établissant le guide-barème
pour l'évaluation des déficiences et incapacités des personnes
handicapées est modifiée comme suit : |
I.
- Avant le chapitre Ier, il est inséré une introduction générale
dont le texte figure en annexe 1. II. - Le chapitre VI est remplacé
par les dispositions figurant en annexe 2. |
Fait
à Paris, le 6 novembre 2007. François Fillon |
|
ANNEXE
1 : Introduction générale au guide-barème Le
présent guide-barème a pour objet de permettre la détermination
d'un taux d'incapacité, pour l'application de la législation applicable
en matière d'avantages sociaux aux personnes atteintes d'un handicap tel
que défini à l'article L. 114-1 du code de l'action sociale et des
familles (
). |
Ce
guide-barème vise à permettre aux utilisateurs de fixer le taux
d'incapacité d'une personne quel que soit son âge à partir
de l'analyse de ses déficiences et de leurs conséquences dans sa
vie quotidienne et non sur la seule nature médicale de l'affection qui
en est l'origine. |
La
détermination du taux d'incapacité s'appuie sur une analyse des
interactions entre trois dimensions : |
Déficience
: c'est-à-dire toute perte de substance ou altération d'une structure
ou fonction psychologique, physiologique ou anatomique. La déficience correspond
à l'aspect lésionnel et équivaut, dans la définition
du handicap, à la notion d'altération de fonction. |
Incapacité
: c'est-à-dire toute réduction résultant d'une déficience,
partielle ou totale, de la capacité d'accomplir une activité d'une
façon ou dans les limites considérées comme normales pour
un être humain. L'incapacité correspond à l'aspect fonctionnel
dans toutes ses composantes physiques ou psychiques et équivaut, dans la
définition du handicap, à la notion de limitation d'activité, |
Désavantage
: c'est-à-dire les limitations (voire l'impossibilité) de l'accomplissement
d'un rôle social normal en rapport avec l'âge, le sexe, les facteurs
sociaux et culturels. Le désavantage (et donc la situation concrète
de handicap) résulte de l'interaction entre la personne porteuse de déficiences
et/ou d'incapacités et son environnement. |
Ces
trois dimensions sont étroitement liées, mais, pour autant, leur
intensité respective n'est pas nécessairement comparable et peut
varier considérablement d'une personne à l'autre (
). De même,
elles peuvent évoluer différemment dans le temps. |
En
effet, le diagnostic ne permet pas, à lui seul, une évaluation
du handicap, celui-ci variant avec le stade évolutif, les thérapeutiques
mises en oeuvre, en fonction de l'interaction de la personne avec son environnement. |
Toutefois,
les éléments de diagnostic, bien qu'insuffisants à eux seuls
pour rendre compte des conséquences de l'état de santé dans
la vie quotidienne de la personne, sont néanmoins utiles pour la connaissance
de la situation et permettent notamment d'apporter des indications sur l'évolutivité
et le pronostic de l'état de la personne. |
Le
guide-barème comprend huit chapitres, correspondant chacun à un
type de déficiences : |
| I.
- Déficiences intellectuelles et difficultés de comportement.
II.
- Déficiences du psychisme.
III. - Déficiences de l'audition.
IV.
- Déficiences du langage et de la parole.
V. - Déficiences de
la vision.
VI. - Déficiences viscérales et générales.
VII.
- Déficiences de l'appareil locomoteur.
VIII. - Déficiences esthétiques. |
Le
guide-barème ne fixe pas de taux d'incapacité précis. En
revanche, le guide-barème indique des fourchettes de taux d'incapacité,
identifiant suivant les chapitres, trois à cinq degrés de sévérité
(en général 4) : |
| -
forme légère : taux de 1 à 15 % ;
- forme modérée
: taux de 20 à 45 % ;
- forme importante : taux de 50 à 75 %
;
- forme sévère ou majeure : taux de 80 à 95 %. |
Il
convient de rappeler que les seuils de 50 % et de 80 %, s'ils sont atteints, peuvent
ouvrir droit à divers avantages ou prestations. |
Un
taux de 50 % correspond à des troubles importants entraînant une
gêne notable dans la vie sociale de la personne. (
)Toutefois, l'autonomie
est conservée pour les actes élémentaires de la vie quotidienne. |
Un
taux d'au moins 80 % correspond à des troubles graves entraînant
une entrave majeure dans la vie quotidienne de la personne avec une atteinte de
son autonomie individuelle. (
).. |
Les
actes de la vie quotidienne, parfois qualifiés d'élémentaires
ou d'essentiels, sont mentionnés dans les différents chapitres et
portent notamment sur les activités suivantes : |
| -
se comporter de façon logique et sensée ; - se repérer
dans le temps et les lieux ; - assurer son hygiène corporelle ; -
s'habiller et se déshabiller de façon adaptée ; - manger
des aliments préparés ; - assumer l'hygiène de l'élimination
urinaire et fécale ; - effectuer les mouvements (se lever, s'asseoir,
se coucher) et les déplacements (au moins à l'intérieur d'un
logement). |
Le
taux de 100 % est réservé aux incapacités totales comme par
exemple dans le cas d'un état végétatif ou d'un coma. |
(...)
Pour ce qui concerne les jeunes, l'analyse doit en outre prendre en compte les
particularités liées au fait que l'enfance et l'adolescence sont
des phases de développement. C'est ainsi que, dans certains cas, même
si les déficiences n'ont pas encore un impact direct sur les incapacités
ou désavantages immédiats, elles peuvent entraver le développement
à terme. Les mesures alors mises en oeuvre pour éviter une telle
évolution ou permettre l'apprentissage précoce de compensations
diverses peuvent avoir un impact très important sur la vie du jeune et
de son entourage proche (en général familial) qui peut également
supporter des contraintes de ce fait. Il y aura donc lieu d'en tenir compte dans
l'analyse. |
Il
n'est pas nécessaire que la situation médicale de la personne soit
stabilisée pour déterminer un taux d'incapacité. La durée
prévisible des conséquences doit cependant être au moins égale
à un an pour déterminer le taux. |
|
ANNEXE
2 : Chapitre VI - Déficiences viscérales et générales Introduction Pour
ce chapitre plus particulièrement, il convient de rappeler que l'évaluation
des taux d'incapacité est fondée sur l'importance des déficiences,
incapacités fonctionnelles et désavantages en découlant,
subis par la personne, et non seulement sur la nature des affections médicales
dont elle est atteinte. |
(
)
Concernant les enfants et adolescents, il convient de tenir compte également
des contraintes assumées par l'entourage familial, pour préserver
au maximum la présence de l'enfant dans son milieu de vie naturel (
). |
(
)
En fonction de leur importance, les conséquences des déficiences
viscérales et générales peuvent être évaluées
selon une échelle divisée en quatre classes, réparties de
la manière suivante : |
1.
Troubles légers entraînant une gêne, (
) sans incapacité
réelle dans la vie sociale, scolaire, professionnelle ou quotidienne. |
2.
Troubles d'importance moyenne entraînant des interdits et quelques signes
objectivables d'incapacité fonctionnelle, permettant cependant le maintien
de l'autonomie et de l'insertion du sujet dans la vie sociale, scolaire, professionnelle
ou quotidienne. |
3.
Troubles importants obligeant à des aménagements notables de
la vie quotidienne, qui se trouve alors limitée au logement ou à
l'environnement immédiat ou nécessite des aides ou efforts particuliers
pour maintenir une vie sociale, scolaire, professionnelle ou quotidienne dans
les limites de la normale. L'autonomie est cependant conservée sans effort
majeur pour les actions relevant de l'autonomie individuelle telles que définies
dans l'introduction du présent guide-barème. Ce niveau de troubles
définit l'obtention d'un taux au moins égal à 50 %. |
4.
Troubles graves ou majeurs entraînant la réduction de l'autonomie
individuelle. Le seuil de 80 % est ainsi atteint. (
) Section
1 - Les déficiences viscérales et générales |
| I.
- Déficiences des fonctions cardio-respiratoires (
) II. - Déficiences
de la fonction de digestion (
) III. - Déficiences de la fonction
hépatique (
) IV. - Déficiences des fonctions rénales
et urinaires (
) V. - Déficiences d'origine endocrinienne, métabolique
et enzymatique (
) VI. - Déficiences des fonctions immuno-hématologiques
(
) |
Section
2 - Eléments à prendre en compte dans l'évaluation de la
situation de la personne
Les
désavantages cités dans ce chapitre procèdent des incapacités
et des contraintes, mais peuvent être majorés par certains symptômes
ou des effets secondaires des traitements, qui sont à prendre en compte
dès lors qu'ils évoluent au long cours.
|
I.
- Symptômes à rechercher, susceptibles d'entraîner ou de majorer
des incapacités et désavantages Enumérés
de façon non exhaustive dans cette section, les symptômes doivent
être recherchés soigneusement, afin de mesurer leur impact. |
Ils
résultent de l'affection causale ou sont induits par les traitements et
sont susceptibles d'aggraver l'entrave à la vie sociale, scolaire, professionnelle
ou quotidienne, par exemple : (
) II.
- Les incapacités Les
déficiences viscérales et générales peuvent occasionner
des incapacités de toutes sortes. |
(
)
Dans ce chapitre, on portera une attention particulière mais non exclusive
à trois types d'incapacité les plus fréquents : |
| II-1.
Incapacités concernant la locomotion (
) II-2. Incapacités
concernant les soins corporels (
) II-3. Incapacités révélées
par certaines situations | |
III.
- Les contraintes
Elles
sont liées à l'affection causale elle-même ou à la
nécessité d'un traitement qui peut être curatif ou n'agir
que sur la compensation de la déficience. Ce qui en fait un élément
constitutif de handicap est en général la nécessité
de maintenir cette contrainte de manière prolongée, nécessitant
des réaménagements parfois majeurs de la vie de la personne et susceptibles
d'entraver gravement son insertion sociale et son indépendance personnelle.
(
) IV.
- Situation des enfants ou adolescents (
)
Il conviendra donc d'être particulièrement attentif pour eux aux
éléments suivants : |
-
contraintes supplémentaires liées aux déficiences, incapacités
et traitements pour la famille ; - contraintes éducatives supplémentaires
liées (en particulier chez le grand enfant et l'adolescent) à la
nécessité de le rendre autonome vis-à-vis de ses troubles
et de leur prise en charge ; - entraves à l'apprentissage normal de
l'autonomie, et aux acquisitions de toute nature, ainsi que les contraintes qui
en découlent pour la famille afin d'en minimiser l'impact sur l'avenir
de l'enfant ou adolescent. |
|
Section
3- Guide pratique pour la détermination du taux d'incapacité |
On
donne ci-après un certain nombre de repères qui, pour chacun d'entre
eux, constitue un critère suffisant pour l'attribution d'un taux compris
dans la fourchette considérée. Toutefois, ces listes ne sont pas
exhaustives et il revient à la commission d'apprécier par analogie
avec ces exemples les cas particuliers qui lui sont soumis. |
I.
- Troubles légers entraînant une gêne, quelques interdits rares
ou des troubles subjectifs sans incapacité réelle constatée
dans la vie sociale, scolaire, professionnelle ou quotidienne (taux de 0 à
15 %) (...) |
II.
- Troubles d'importance moyenne entraînant des interdits et quelques signes
objectivables d'incapacité fonctionnelle permettant cependant le maintien
de l'autonomie individuelle et de l'insertion dans une vie sociale, scolaire ou
professionnelle dans les limites de la normale (taux 20 à 45 %)
(...) |
(...)
Rééducations n'entravant pas l'intégration scolaire, la vie
sociale, familiale, professionnelle. Régime
permettant la prise de repas à l'extérieur, moyennant des aménagements
importants, ou l'apport de nutriments mais ne nécessitant pas la présence
d'un tiers. Pour
les enfants, contraintes éducatives restant en rapport avec l'âge,
ou limitées à une aide supplémentaire compatible avec la
vie familiale, sociale ou professionnelle habituelle de la personne qui l'apporte.
|
III.
- Troubles importants obligeant à des aménagements notables de la
vie quotidienne et nécessitant des aides ou efforts particuliers pour l'insertion
ou le maintien dans une vie sociale, scolaire ou professionnelle dans les limites
de la normale. L'autonomie est cependant conservée pour les actes relevant
de l'autonomie individuelle (taux 50 à 75 %) |
(...)
Contraintes telles que définies à la section 2 du présent
chapitre nécessitant le recours à une aide apportée par un
tiers pour assurer le maintien d'une activité sociale et familiale. |
(...)
Régime ne permettant la prise de repas à l'extérieur que
moyennant des aménagements lourds ou non compatible avec le rythme de vie
des individus de même classe d'âge sans déficience. |
IV.
- Troubles graves ou majeurs entraînant la réduction de l'autonomie
individuelle Le seuil
de 80 % est ainsi atteint (...). |
Un
taux égal ou supérieur à 80 % correspond à la réduction
de l'autonomie individuelle de la personne telle que définie à l'introduction
du présent guide barème. (...). |
Seul
un état végétatif chronique autorise l'attribution d'un taux
d'incapacité de 100 %. |
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Mise
à jour : 19/11/07
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