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L'ACCOMPAGNEMENT DES ÉLÈVES HANDICAPÉS VISUELS

1. Une AVS dans le monde de la malvoyance
2. Une enseignante itinérante auprès délèves handicapés visuels


1. Une AVS dans le monde de la malvoyance
Note ISP
Une AVS heureuse ! oui, mais parce qu'elle s'est impliquée à fond dans son travail, parce qu'elle a trouvé un environnement favorable et parce qu'elle peut envisager aujourd'hui un débouché professionnel...
Nous remercions Véronique de nous autoriser à reproduire son témoignage, qui était à l'origine destiné à l'association Clairvoyants, et d'avoir bien voulu répondre à nos questions.
 
  Témoignage - janvier 2009
C’est bien volontiers que je vais témoigner de ma découverte du monde de la malvoyance.
Encline par nature à privilégier les relations humaines, dans le cadre du travail en particulier, j’ai été séduite d’emblée par le poste qui m’a été confié. S’agissant d’un enfant atteint d’un handicap, la tâche n’en était que plus enthousiasmante : accompagner l’enfant au quotidien dans sa scolarité, faciliter son intégration au sein de la classe, le soutenir et le consoler dans ses moments de tristesse et de révolte face au handicap, sont quelques exemples de moments qui m’ont réellement comblés.
Bon élève, vif et intelligent, il m’a aussi impressionné par sa capacité et sa volonté de s’adapter, de progresser malgré son handicap naissant, et par le courage qui est le sien de s’intégrer et d’éviter à tout prix d’être singularisé.
À tel point que j’ai décidé de poursuivre cette aventure passionnante et d’entreprendre une formation dans le domaine de la déficience visuelle.
Enfin, l’ensemble du personnel très impliqué, que je veux ici remercier, les encadrants, la famille, l’association Clairvoyants, m’ont convaincu d’adopter ce projet professionnel auquel pourtant ni ma formation initiale ni mon parcours professionnel ne me destinaient.
 
  Questions
1 - Avez-vous eu des rapports personnels avec la famille, vous est-il arrivé de la rencontrer seule ou toujours en présence de l'enseignante ?
R - Les rencontres avec les parents de l’enfant se font dans l’établissement scolaire, en présence ou non d’un enseignant. Elles sont informelles, le plus souvent à l’occasion de la sortie de l’école, en présence ou non de l’enseignante.
Les échanges avec les parents de l’enfant sont d’ordre scolaire, évidemment liés au handicap et aux différents moyens de le surmonter, en particulier grâce à son auxiliaire.
Les rencontres avec les parents ont eu lieu également lors de séances d’accompagnement pédagogique, en présence de l’enseignante spécialisée et de moi-même (4/5 rencontres dans l’année).
  2 - Avez-vous eu des contacts avec d'autres professionnels qui suivaient l'enfant (contacts en classe ou en dehors de la classe) ?
J’ai pu lors de la réunion de suivi de scolarisation rencontrer l’orthoptiste, l’éducateur de l’enfant et son AVJ lors d’un bilan.
  3 - Qu'est-ce qui a le mieux contribué à votre formation d'AVS ? Les réunions de formation organisées par l'Inspection, d'autres réunions (de concertation, de synthèse, de suivi du PPS ?), des contacts et des conseils personnels, des recherches personnelles (lectures…) ?
Ma formation d’AVS en général, n’a fait l’objet que d’une seule réunion d’information organisée par l’inspection, en aucun cas on ne peut parler de formation en tant que telle ; je peux donc dire qu’elle s’est faite « sur le tas ».
Même chose en ce qui concerne ma formation auprès de l’enfant malvoyant : celle-ci s’est faite grâce aux conseils de l’enseignante spécialisée et des recherches personnelles sur Internet, ainsi qu’une « auto formation » au braille, à mon domicile, pendant mon temps libre.
Notez qu’il n’y a pas de jugement de valeur dans mon propos, le poste qu’on m’a offert m’intéressait et je me suis donc donné les moyens de réussir.
De plus, plusieurs réunions ont eu lieu durant l’année :
- une réunion de l’équipe de suivi de scolarité (une seule)
- une réunion de concertation hebdomadaire entre l’enseignante spécialisée et moi même
- participation aux trois accompagnements pédagogiques hebdomadaires
  4 - Comment entreprend-on une formation dans le domaine de la malvoyance. Est-ce vraiment un statut professionnel que vous envisagez ?
Si j’ai bien saisi la question qui m’est posée, je dirais que mon désir d’entreprendre une formation dans la malvoyance trouve son origine dans la rencontre avec cet enfant malvoyant et dans le travail effectué au quotidien durant ces deux années ainsi que dans l’aide précieuse de l’enseignante spécialisée qui je crois m’a transmis la passion pour ce métier.
Bien évidemment, il s’agit d’une démarche professionnelle, motivée doublement, d’une part par mon goût pour ce travail, d’autre part par les prospections et recherches diverses sur ce domaine d’activité, qui m’ont convaincue qu’il y a là une opportunité réelle et sérieuse de travail, j’en veux pour preuve le développement du secteur du service à la personne et de la sensibilisation au handicap (accessibilité des lieux publics, soutien à l’embauche, etc.).
Véronique Pénetier, AVS
Juillet 2009
 
2. Une enseignante itinérante auprès délèves handicapés visuels
  Témoignage - décembre 2016
Véronique Fontan a bien voulu nous présenter son travail d'enseignante itinérante auprès des enfants déficients visuel, en Charente Maritime. Nous l'en remercions vivement. Précisons qu'elle intervient auprès des élèves qui ne sont pas suivis par le S3AIS et qu'elle sert souvent d'intermédiaire entre les enseignants et le service de transcription du département géré par l'association Clairvoyants.
Cette présentation s'inscrit en complément de la page : l'accompagnement des enseignants
 

Véronique FONTAN
enseignante spécialisée
(17)


décembre 2016

Dans notre département (17-Charente Maritime) l'équipe de la circonscription ASH compte un enseignant itinérant spécialisé, titulaire du CAPSAIS B. Il est sur un poste de professeur ressource, rattaché à l’IEN-ASH. Il intervient principalement auprès des élèves handicapés visuels scolarisés dans les classes ordinaires (1er et 2e degrés), bénéficiaires d’un PPS.
L’enseignant itinérant suit l’élève au long de l’année. Il est parfois en liaison avec la famille et participe trs aux réunions de l’ESS.

À l'occasion d'une séance d'observation en classe, en primaire, l’enseignant itinérant fait part de ses constats àl'enseignant de l'élève. Mais quel est le bon moment pour cet échange ?

  • Pendant la classe, lorsque c'est possible ;
  • Après la classe, c’est lourd pour tout le monde mais c'est souvent la solution retenue ;
  • La récréation, quant à elle, présente l'enfant dans des situations qu'il est toujours intéressant d'observer.
Réunir les enseignants concernés par l'accueil d'un élève déficient visuel dans leur classe permettrait, dans le cadre d'une animation pédagogique spécifique avec l'enseignant spécialisé itinérant, l'échange et le partage des compétences.
D'autre part, il y a aussi des enseignants qui sont devenus très compétents et qui peuvent à leur tour aider les collègues de leur école.
Il arrive fréquemment qu'enseignants ou enseignants référents demandent l’avis de l’enseignante itinérante pour des élèves qui présentent des troubles visuels, sans qu'il y ait cependant de déficience visuelle. L'élève manifeste par exemple des difficultés à gérer les saccades et les poursuites oculaires, les temps de fixation, la motricité conjuguée, l'exploration spatiale... Ce sont des difficultés que l’on rencontre notamment dans la dyspraxie visuo-spatiale.
Les adaptations à mettre en place se décident toujours avec l'élève concerné. Il faut d’abord l'observer en situation de classe, noter ses compétences, ses stratégies, ses signes de fatigue, les difficultés qu'il éprouve et les compensation qu'il utilise. Il est essentiel d'échanger avec lui, sur un temps spécifique, pour l'assurer de l'intérêt que nous lui portons, pour savoir ce qu'il ressent, pour comprendre les difficultés qu'il éprouve et pour lui proposer des essais afin d'améliorer son confort postural, visuel et gestuel : place dans la classe, hauteur du bureau et de la chaise, éclairage,  type de stylo, couleurs et contrastes à privilégier, choix du lignage, taille de caractères, mise en forme et présentation des écrits,  utilisation éventuelle d’un lutrin, conditions d'accès au tableau et aux affichages, repérage spatial, rythme de travail, relais nécessaires… D’où l’intérêt du regard averti de l'enseignant spécialisé. Tout cela exige du temps, auprès de l'élève, avec lui ou pour lui.
Le temps passé auprès d'un élève par l'enseignant itinérant est très variable (difficultés observées, mise en place des aménagements nécessaires...) Il faut  aussi ajouter le temps dédié  au « passage de relais » (explication à l'enseignant et à l'AVS des attitudes à privilégier, des procédures d'adaptation de documents pédagogiques et d'utilisation de logiciels), la réalisation d'adaptations pour les élèves des 1er et 2e degrés « empêchés de lire » en partenariat avec l'association Clairvoyants, le travail avec les partenaires et avec l'équipe ASH, la participation aux ESS et à certaines équipes pédagogiques, la rédaction de comptes rendus...
 
Propos recueillis auprès de Véronique Fontan, enseignante itinérante (17),
en décembre 2016.
Mise à jour : 15/01/16

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