TEXTES OFFICIELS |
troubles du langage et des apprentissages |
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TROUBLES
DU LANGAGE L'application
du Guide-barème pour
les troubles du langage |
Circulaire DESCO et DGAS-3C n° 2004-157 du 29 mars 2004
L'application, pour les personnes atteintes de troubles des
apprentissages du langage oral ou écrit, du guide barème pour l'évaluation
des déficiences et incapacités des personnes handicapées,
chapitre IV, section II
Circulaire
interministérielle. Texte non paru au Journal officiel | M
Luc Ferry Ministre de l'Educatio nnationale |
|
Cette
circulaire s'adresse aux CDES. Elle a pour objet de donner aux commissions de
l'éducation spéciale des consignes relatives à l'évaluation
des besoins des jeunes porteurs de troubles du langage et à l'usage du
guide-barème pour l'évaluation des déficiences et des incapacités
des personnes handicapées. Elle était annoncée dans la circulaire
relative aux troubles du langage du 31 janvier 02. |
Nous
reproduisons le chapitre du Guide-barème auquel la circulaire fait référence
à la page Les troubles du langage dans le Guide -
Barème |
Extraits
de la circulaire : |
De
nombreuses questions relatives à la reconnaissance des conséquences
handicapantes des troubles de l'apprentissage du langage oral ou écrit
sont régulièrement adressées par les usagers comme par les
commissions elles-mêmes. La présente circulaire a pour objectif
d'améliorer et d'harmoniser cette reconnaissance par les CDES. (...) |
Il
ne sera question ici que de l'application du guide barème pour l'évaluation
des déficiences et incapacités des personnes handicapées.(...)
Il est signalé que l'évaluation des besoins des jeunes et les différentes
réponses qui peuvent leur être proposées ont fait l'objet
d'une étude par l'IGAS et l'IGEN (rapport IGAS n°
2002-003/ IGEN n° 2002 - 4 janvier 2002). |
|
I.
- LES TROUBLES SPÉCIFIQUES D'APPRENTISSAGE DU LANGAGE ORAL OU ÉCRIT
ET LE GUIDE BARÈME POUR L'ÉVALUATION DES DÉFICIENCES ET INCAPACITÉS
DES PERSONNES HANDICAPÉES Ces troubles sont
aujourd'hui encore l'objet de questions non résolues concernant leurs origines
et leur mécanismes. Les troubles spécifiques d'apprentissage du
langage oral et écrit (dysphasies, dyslexies), ainsi qu'il est rappelé
dans la circulaire n° DGS/SD6D/MEN n° 2002-68 du
4 février 2002 citée ci-dessus, sont à situer dans l'ensemble
plus vaste des troubles spécifiques des apprentissages. (...) |
Les
conséquences de tels troubles sont particulières, du fait de l'entrave
qu'ils constituent pour la totalité des apprentissages de l'enfant. Il
semble en effet que seules des rééducations et une pédagogie
adaptées permettent à l'enfant et ensuite à l'adulte
de faire des acquisitions et apprentissages normaux en développant
des stratégies de contournement de leurs difficultés. Il est admis
maintenant que ces troubles sont durables et que ce sont des adaptations
diverses qui permettent à la personne, y compris à l'age adulte,
de les compenser plus ou moins efficacement. |
C'est
de cette efficacité plus ou moins grande que dépendent les conséquences
handicapantes dans la vie quotidienne de la personne et notamment en matière
d'intégration sociale et professionnelle. |
|
II.
- LES ÉLÉMENTS NÉCESSAIRES À L'ÉVALUATION DES
CONSÉQUENCES DES TROUBLES SPÉCIFIQUES DES APPRENTISSAGES DU LANGAGE La
question du diagnostic précis du trouble et de sa cause est rendue délicate
par la nature même des troubles spécifiques des apprentissages du
langage et des doutes persistant en la matière. |
Ceci
n'est pas, toutefois, de nature à entraver l'évaluation des conséquences,
à la condition de disposer des données cliniques précises
descriptives des difficultés : un bilan complet doit avoir été
établi, en s'assurant que les diagnostics différentiels ont
été recherchés et que les troubles du langage ne sont pas
dus à d'autres contextes, pathologies ou déficiences. En effet,
des difficultés d'apprentissage et des troubles du langage peuvent être
associés à de nombreux troubles dont certains ont par eux-mêmes
également des conséquences handicapantes. Celles-ci doivent être
elles aussi évaluées et prises en compte, notamment dans les prises
en charge proposées à l'enfant et sa famille, ainsi que dans les
perspectives d'insertion professionnelle et sociale envisagées pour les
adultes. |
Parmi les éléments
spécifiques, le compte rendu du ou des bilans orthophoniques, ainsi que
dans certains cas du bilan neuropsychologique (qui peut être établi
notamment par un centre référent
: cf. circulaire DHOS/01 n° 2001-209 du 4 mai 2001 relative à la prise
en charge hospitalière des troubles spécifiques d'apprentissage
du langage oral et écrit, et site Internet de l'Institut national de prévention
et d'éducation pour la santé : www.inpes.sante.fr),
seront de nature à préciser le type de troubles, les indications
des rééducations et leur intensité, les conséquences
constatées et attendues sur les apprentissages et les éléments
de pronostic. |
La description
précise des besoins en rééducations et adaptations diverses
est également nécessaire pour évaluer les contraintes, notamment
pour l'enfant et sa famille. |
L'équipe
technique ou la commission ne doivent pas hésiter à faire établir
un bilan complet par une équipe compétente (par exemple celle du
centre référent) lorsque la situation est complexe ou peu documentée. |
|
III.
- APPLICATION DE LA SECTION 2 DU CHAPITRE IV DU GUIDE BARÈME POUR L'ÉVALUATION
DES DÉFICIENCES ET INCAPACITÉS DES PERSONNES HANDICAPÉES
(voir annexe) En fonction des éléments
ainsi rassemblés, il conviendra (...) d'apprécier les conséquences
concrètes des troubles dans la vie quotidienne de la personne qui en est
atteinte. |
Conformément
à la philosophie générale du guide-barème, les diagnostics
cités à titre d'exemple ne visent qu'à donner des repères
pour l'évaluation, mais ne constituent pas le fondement de la décision.
Celle-ci doit prendre en compte tant la gravité des troubles que la
contrainte des prises en charge et non s'appuyer sur les diagnostics. Les
exemples figurant au 2. de la section 2 ne peuvent avoir une portée générale
car la gravité des troubles et les contraintes de prise en charge ne sont
pas nécessairement liées au type de trouble : la notion classique
d'une gravité plus importante des troubles du langage oral par rapport
aux troubles du langage écrit n'est pas toujours vérifiée
pour les cas individuels. Ainsi certaines dyslexies très graves ont un
retentissement majeur nécessitant pour une période donnée
des prises en charge intensives et contraignantes. A contrario, il est possible
que des troubles du langage oral soient bien compensés par des stratégies
passant par le langage écrit comme cela peut se rencontrer dans certains
types de dysphasies. |
Les deux
taux particulièrement importants à apprécier sont, comme
pour l'ensemble du guide barème, les taux de 50
% et de 80 %, car ils constituent les seuils d'attribution de différents
types de prestations et conditionnent donc nombre de décisions des commissions. |
En
cohérence avec l'ensemble du guide barème, la section 2 du chapitre
IV, consacrée aux « troubles du langage et de la parole congénitaux
ou acquis avant ou pendant l'acquisition de l'écriture et de la lecture
», prévoit l'attribution d'un taux supérieur à 50
% dans les cas où les conséquences sont suffisamment graves
pour entraver la vie sociale de la personne atteinte ou celle de son environnement
et de sa famille. C'est ainsi qu'on doit interpréter la notion de «
socialisation ». Elle est, en général, considérée
comme suffisamment gravement perturbée lorsque le langage conversationnel
est atteint. Les atteintes du langage oral sont parfois peu perceptibles à
l'examen superficiel, souvent sous-jacentes à un trouble du langage écrit.
Il s'avère nécessaire de disposer d'un bilan spécialisé
précis pour en estimer la gravité. |
Le
seuil de 50 % n'est pas atteint lorsque seuls les apprentissages scolaires sont
perturbés, sans retentissement sur l'efficience intellectuelle globale,
sans nécessité de prises en charge thérapeutiques lourdes
ni d'aménagements pédagogiques conséquents, susceptibles
d'avoir un retentissement dans la vie quotidienne, l'insertion scolaire, professionnelle
et sociale de la personne. |
Cependant,
il peut exister des variations dans le temps du niveau de contrainte qui pèse
sur l'enfant et sa famille : il peut par exemple s'avérer nécessaire
pendant certaines périodes charnières d'intensifier notablement
les prises en charge afin de prévenir la survenue ou l'installation d'incapacités
qui auraient des conséquences délétères sur l'insertion
sociale future de la personne. Il s'avèrera alors parfaitement pertinent
d'attribuer un taux d'incapacité temporairement supérieur à
50 % pour prendre en compte pendant une année ou plus une lourdeur effective
des traitements et remédiations à mettre en oeuvre. |
Le
taux de 80 % est atteint dès lors que les troubles du langage, le rendant
incompréhensible ou absent, ont un retentissement sur la communication,
acte essentiel de la vie quotidienne. Ces troubles entravent réellement
non seulement le langage, mais l'ensemble de la fonction élémentaire
de communication. Ils représentent un handicap important par leur retentissement
dans la vie quotidienne, et dans l'insertion scolaire, professionnelle ou sociale
de la personne. |
| Le
ministre de l'éducation nationale de l'enseignement supérieur et
de la recherche, Pour le ministre et par délégation : Le directeur
de l'enseignement scolaire, J.-P. de Gaudemar |
| Le
ministre de la santé et de la protection sociale, Pour le ministre et
par délégation : Le directeur général de l'action
sociale, J.-J. Trégoat |
Annexe
: extrait du guide-barème, chap IV, section II. Voir
Les troubles du langage dans le Guide - Barème
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Mise
à jour : 26/10/04
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