|
TEXTES OFFICIELS | |||
troubles du langage et des apprentissages
| ||||
Adresse de cette page : http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page129.htm | ||||
Dyslexie - dysphasie | ||||
Circulaire n° 2002-024 du 31 janvier 2002 Mise en oeuvre d'un plan d'action pour les enfants atteints d'un trouble spécifique du langage oral ou écrit Circulaire interministérielle - B.O. n° 6 du 7-2-2002 (Encart) |
M Jack Lang Ministre de l'Education nationale | |||
On
trouve cette circulaire sur le site : http://www.education.gouv.fr/bo/2002/6/encart.htm |
||||
è commentaire de la circulaire page : troubles du langage : la circulaire du 31 janvier 02 | ||||
La maîtrise de la langue orale et écrite constitue l'enjeu central de toute scolarité et, au-delà, un élément essentiel de l'exercice de la citoyenneté. (...) C'est la raison pour laquelle, dès l'école maternelle, la manifestation de difficultés requiert la vigilance et un ajustement de l'action pédagogique. Pour certains enfants cependant, cette action conduite dans le cours normal des activités de la classe ou de l'école, s'avère insuffisante ou inefficace. (...) (Ces enfants) nécessitent une prise en charge précoce et durable, parfois tout au long de leur scolarité.
Les troubles spécifiques du langage oral et écrit (dysphasies, dyslexies) qui font l'objet de cette circulaire sont à situer dans l'ensemble plus vaste des troubles spécifiques des apprentissages qui comportent aussi les dyscalculies (troubles des fonctions logico-mathématiques), les dyspraxies (troubles de l'acquisition de la coordination) et les troubles attentionnels avec ou sans hyperactivité. On estime à environ 4 à 6 % les enfants d'une classe d'âge, concernés par ces troubles pris dans leur ensemble, dont moins de 1 % présentent une déficience sévère. Leur originalité tient à ce que ceux-ci ne peuvent être mis en rapport direct avec des anomalies neurologiques ou des anomalies anatomiques de l'organe phonatoire, pas plus qu'avec une déficience auditive grave, un retard mental ou un trouble sévère du comportement et de la communication. Ces troubles sont considérés comme primaires, c'est-à-dire que leur origine est supposée développementale, indépendante de l'environnement socio-culturel d'une part, et d'une déficience avérée ou d'un trouble psychique d'autre part. | ||||
LES OBJECTIFS DU PLAN D'ACTION Le plan global proposé doit (...) donner la possibilité, aux parents de ces enfants, d'accéder, dans des délais raisonnables, à un diagnostic précis assorti d'une prise en charge appropriée à chaque situation. L'objet du présent texte
(...) s'articule autour de trois objectifs prioritaires : I - Connaître et comprendre ces troubles L'identification des troubles spécifiques du langage s'inscrit le plus souvent dans le contexte particulier de l'école et des apprentissages fondamentaux. (...). En tout état de cause, le principe du libre choix des familles, tout au long de leurs démarches de consultation, doit ici être rappelé. (...)
(...) Il apparaît nécessaire de développer dès l'école maternelle des actions de prévention et de repérage des enfants présentant des signes d'alerte pouvant évoquer des troubles spécifiques du langage.(...)
Le regard du professionnel de l'enseignement, qu'est le maître de la classe, conjugué à celui des membres du RASED, permet de repérer les élèves présentant des signes d'alerte. Il est alors indispensable que, dès ce moment, soient engagés avec les parents les échanges nécessaires afin de les informer et de les associer aux démarches d'aides entreprises au sein de l'école.(...) À
partir de ce repérage, un médecin de PMI ou un médecin de
l'éducation nationale, selon l'âge de l'enfant, effectue un dépistage. (...) Le premier dépistage sera réalisé par le médecin de PMI, à l'occasion du bilan de 3-4 ans (...) Un second dépistage sera organisé dans les mêmes conditions,
auprès des enfants de 5-6 ans, par le médecin de l'éducation
nationale. (...) Ces bilans peuvent être faits en ville auprès de professionnels de santé ou, pour les cas complexes, dans des centres de référence hospitaliers dont la liste établie par la direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (DHOS) sera régulièrement publiée par le Comité français d'éducation pour la santé (CFES). (...) | ||||
II - Assurer la continuité des parcours scolaires des élèves Il
s'agit évidemment de privilégier une scolarité au plus proche
du milieu ordinaire, accompagnée à la mesure des besoins de l'enfant...
Dans une majorité de cas, l'existence de troubles spécifiques du langage est compatible avec une scolarité dans une classe ordinaire, moyennant une information satisfaisante des enseignants. Cette information doit leur permettre de mieux appréhender l'impact de ces troubles sur les différentes situations d'apprentissage (séquences mobilisant des supports écrits, productions écrites de l'élève, apprentissage des langues vivantes étrangères, ...) et d'en tenir compte lors des évaluations. (...) Ces aménagements pédagogiques doivent permettre au plus grand nombre d'élèves de suivre une scolarité ordinaire. Ce n'est que pour certains d'entre eux, présentant des troubles sévères et, le plus souvent, pour une durée déterminée qu'une prise en charge plus globale dans un établissement spécialisé s'avère indispensable. En conséquence, le déroulement de la scolarité peut s'effectuer : Pour la majorité des enfants et des adolescents concernés : - dans une classe ordinaire avec des stratégies pédagogiques diversifiées ; l'enseignant veille à ce que les situations d'apprentissage qu'il propose soient suffisamment variées pour permettre aux élèves d'exercer leur compréhension et de manifester les compétences qu'ils ont acquises, en dépit de leurs difficultés. - dans
une classe ordinaire, conjuguant une adaptation de l'enseignement avec
des interventions des membres du réseau d'aides spécialisées
(RASED) et un suivi par les médecins de l'éducation nationale en
lien avec des dispositifs d'accompagnement médico-social, ou encore des
professionnels libéraux. Dans ce contexte, il n'y a pas lieu
de s'opposer à des soins ou à des rééducations extérieurs
à l'école pendant le temps scolaire. En effet, il peut être
nécessaire d'aménager, selon les besoins, les horaires scolaires
pour concilier, dans l'intérêt de l'enfant, scolarisation et interventions
spécialisées. (...) - dans une classe d'intégration scolaire (CLIS) dans une école ordinaire avec l'aide des services d'éducation spéciale ou de soins, pour une durée variable selon la sévérité des troubles présentés par chaque enfant ; ce dispositif collectif de scolarisation est structuré autour d'un projet pédagogique précis élaboré pour des élèves présentant des besoins éducatifs suffisamment proches ; il doit favoriser autant qu'il est possible la participation de l'élève aux activités d'une classe correspondant à sa classe d'âge. L'objectif est bien de conforter les apprentissages en langue orale et écrite, d'accroître l'autonomie de l'élève pour faciliter dès que possible son retour en classe ordinaire, avec un projet individualisé. - dans des unités pédagogiques d'intégration (UPI) en collège, également structurées autour d'un projet pédagogique précis, pour des adolescents présentant des troubles dont la sévérité exige des aménagements pédagogiques importants, peu compatibles avec une scolarité à temps plein dans une classe ordinaire de collège. Cette forme de scolarisation s'accompagne de la continuation d'une prise en charge par un service d'éducation spéciale ou de soins. -
dans la classe d'un établissement spécialisé,
avec des rééducations et des interventions thérapeutiques
intensives et pluridisciplinaires, dans le respect des exigences de
la scolarisation et de la "vie personnelle" de l'enfant ou de l'adolescent,
si l'intensité des troubles exige une prise en charge dans un environnement
spécialisé.
Toute orientation vers un dispositif collectif d'intégration (CLIS, UPI), a fortiori vers un établissement spécialisé, requiert la décision d'une commission de l'éducation spéciale. (...)
(...) Les conditions de passation des examens sont actuellement en cours d'aménagement ; elles doivent garantir le respect de l'anonymat et la valeur des diplômes scolaires, professionnels ou universitaires. III - Organiser les réponses Pour mener
à bien ce plan d'action, il est nécessaire d'articuler plusieurs
volets :
Au plan départemental Une meilleure
prise en compte des besoins des élèves présentant des troubles
spécifiques du langage devra requérir, dans certains cas, une adaptation
des dispositifs pédagogiques spécialisés, voire une extension
des places d'accueil en établissements ou en services spécialisés
agréés. Les groupes de coordination départementaux Handiscol
constituent l'instance d'analyse de ces besoins et d'élaboration éventuelle
de propositions.
| ||||