TROUBLES
DU LANGAGE ET DES APPRENTISSAGES ET SCOLARISATION |
échanges |
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Echanges
autour de la scolarisation des
enfants porteurs de troubles du langage |
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Pourquoi pas l'IME ? |
D.
02-+10-13 |
Mon fils de 6 ans, dysphasique est rentré en CP en septembre. Depuis, il
arrive à lire, commence à écrire des syllabes dictées.
Mais, le plus stupéfiant, c'est son comportement: ne reste pas assis, mange
son tube de colle tous les jours, casse les crayons, gribouille le cahier
des autres enfants, refuse de travailler, etc... |
C'est un comportement qu'il n'avait pas l'année dernière et nous, parents,
ne reconnaissons pas notre fils car à la maison, il ne fait pas tout ça.
Il a une AVS mais le comportement ne se régule pas. |
La maitresse m'a téléphoné ce matin pour discuter de mon fils, car je me
demande si mon fils peut rester au CP, nous ne pouvons pas continuer comme
ça.
LA maitresse me dit qu'il faut le laisser au CP car malgré tout, il arrive à
lire, à écrire, à apprendre une récitation... Mais il a un fort déficit
d'attention (traité sous concerta) qui fait qu'il est vite épuisé et la
journée entière d'école est, aux yeux de la maitresse, trop longue pour
notre fils.
Etant donné qu'il a un certain nombre de rééducation, elle a pensé à l'IME
pour l'AM: lieu, me dit-elle, où les rééducations pourraient se faire tout
en continuant l'apprentissage. |
En cherchant sur le net, j'ai pu lire que les IME sont pour les enfants
déficients mentaux.
Est-ce que certains connaissent les IME ? Vous pouvez m'en dire plus ? |
ISP
02-10-13 |
Il y a des IME pour déficients mentaux, ce sont les plus nombreux, et
d’autres IME pour d’autres handicaps. J’en ai indiqué quelques-uns dans mon
site, page liste... troubles du langage |
Florence V. (69)
03-10-13 |
Ce qu'il faut regarder en premier lieu, c'est comment est l'enfant en classe. Si il est en souffrance, il faut rester vigilent. Cela peut l'amener à un échec scolaire. Les troubles du comportement sont une sonnette d'alarme qu'il faut entendre... |
Mon fils qui a 19 ans aujourd'hui, est parti du CE2 au CM2 dans un institut spécialisé dans la surdité et la dysphasie (sorte d'IME, sauf que c'est un OVE). C'est là qu'il a appris à lire, à écrire, à reprendre confiance en lui ! je ne regrette vraiment pas, un petit effectif, des enseignants spécialisés, voilà ce dont il avait besoin. Aujourd'hui il est en BAC Pro. |
Ce que je conseille aux familles qui me pose la question, c'est : "ne pas fermer les portes, prendre rendez-vous, aller voir, et faites vous une idée". On a des CLIS et ULIS Troubles Spécifiques du Langage et de la Parole, et les enfants qui y sont reprennent goût aux apprentissages, voient qu'ils ne sont pas seuls sur terre à rencontrer les mêmes difficultés. |
Je sais que cela n'existe pas partout, mais le tout est de rencontrer l'équipe de ces classes.
Une classe ordinaire n'est pas toujours adaptée... |
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Témoignage d'une enseignante |
Christine
Professeur des écoles
06-07-11 |
L'année s'est terminée et mon élève dysphasique ...passe au CE1 alors que l'on avait prévu 2 CP initialement.
Je suis trop fière de lui ! Sa maman l'a super bien suivi, il a été très actif avec son orthophoniste et le tout a fait une belle synergie.
J'ai eu une grosse émotion à la fin de l'année quand il est allé lire son album aux maternelles, tout seul, sans aide. Il nous a aussi récité la cigale et la fourmi d'une traite sans aide avec plein de mots à moitiés articulés mais quand même tous là...
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Il y a école et école, et il n'y a pas que l'école... |
Isabelle
20-03-08 |
Quand mon fils Camilo a redoublé la grande section de maternelle, il partait chaque jour avec un livre différent pour le "lire" à la maîtresse. J'étais heureuse de voir sa motivation. Aussi, quelle douche froide lorsque j'ai rencontré la maîtresse un mois après la rentrée! Elle était très mécontente de Camilo qui tapait ses petits camarades et qu'elle devait punir jusqu'à 5 fois par jour!!! Je l'ai immédiatement changé d'école (l'avantage des écoles privées). Entre temps, mon fil s'est "confié" à une dame qui lui donnait des cours de soutien: ses camarades de classe le traitait de redoublant et de nul. Et comme il ne pouvait pas répondre correctement par le langage, il utilisait ses pieds et ses poings. Je trouve incroyable qu'une institutrice qui l'avait déjà eu dans sa classe l'année précédente ne comprenne pas qu'un enfant qui n'avait jamais eu de problèmes de comportement et qui se met à frapper "dit" quelque chose ! |
Dans sa nouvelle école, les 3 premiers jours, il poussait des petits cris pour se faire remarquer ( pour exister). Le 4° jour, au moment du temps calme, la nouvelle maîtresse a caressé les cheveux de Camilo (je fait le même geste!) en lui demandant si les autres enfants criaient eux aussi. Camilo a dit non. Et plus de problèmes de comportements.
La suite de l'histoire? Camilo a maintenant 8 ans. Au cours des vacances de février, il a prononcé ses premières phrases correctement construites. Et on découvre qu'il a un "stock" de vocabulaire qu'on ne soupçonnait même pas. |
Une idée de soutien, pour vous et pour Gaultier: par l'intermédiaire d'AAD, je suis entrée en contact avec 5 mamans de ma région qui ont des enfants dysphasiques. Nous nous sommes rencontrées chez moi. Nous avons décidé de créer un club enfant, c'est-à-dire que tous les 2 mois environ, nous nous réunirons avec nos petits dys (et ceux de la fratrie qui ne le sont pas) pour qu'ils de se connaissent, sortent de l'isolement et jouent ensemble, tout simplement. Lors de notre prochaine rencontre, une des mamans a invité une orthophoniste d'un centre spécialisé. Outre le soutien que chacune en retire, nous avons échangé une mine d'informations utiles. |
ISP
06-04-08
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Une idée défendue dans ce site, c'est que dans les rapports avec l'école, il est préférable de jouer le jeu institutionnel, en mettant en place les dispositifs et les partenariats officiels (PPS, collaboration instit/professionnels, etc.) C'est aussi une aide pour l'enseignant. Sinon, tout repose, comme dans votre cas, sur les qualités personnelles et affectives des personnes... |
Quant à l'action conduite avec les autres mamans, c'est une excellente initiative, qu'on retrouve dans d'autres groupes AAD. Les parents ont conscience qu'il est important pour les enfants de rencontrer des camarades ayant les mêmes difficultés. |
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L'intégration
scolaire : à quel âge ? |
Valérie
16-12-07 | Damien
a fait son CP en 2 ans a linstitut St Pierre de Palavas. Il y avait tout
sur place : 3 h orthophonie 1 h psychomotricité 2h/mois pedopsy. |
En
sortant il avait un bon niveau ( il avait commencé le programme ce1). Il
est entré à l'école du village cette année. Il continue
lorthophonie dans le village. Il devait y avoir une Clad dans son école,
mais finalement il n y en a pas eu . J ai fais une demande de SESSAD. Sa
maitresse est contente de lui (moi un peu moins !). En attendant,
je suis son travail. |
ISP 16/12/07 | Votre
message me conforte dans une idée que je défends depuis longtemps,
celle de l'opportunité, dans bien des cas, d'une scolarisation adaptée
très tôt. Il y a dans mon département deux UPI pour troubles
du langage, dont d'ailleurs on se félicite. Mais rien avant. C'est cela
qui est paradoxal. Le langage se met en place à quel âge ? Vers 4
ans ? On insiste de tout côté sur la nécessité, si
l'on veut être efficace, de prises en charge intensives précoces.
Alors ne devrait-on pas voir les choses autrement, ne devrait-on pas considérer
que l'intégration est le but, et qu'il serait préférable
dans bien des cas, de concentrer très tôt des moyens d'accompagnement
et de rééducations auprès d'enfants beaucoup plus jeunes
? Ces enfants dyslexiques qui sont aujourd'hui en upi, il eût peut-être
été préférable qu'ils fussent scolarisés dès
la maternelle dans une classe spécifique, clis TSL comme on dit aujourd'hui
(troubles sévères du langage, ou troubles spécifiques du
langage), ou même en institut spécialisé, pour être
aujourd'hui dans une classe ordinaire de collège... Je souhaiterais qu'il
existe une classe adaptée dès la maternelle, avec une orthophoniste
dans la classe, avec des rééducations tous les jours, rééducations
individuelles et collectives
|
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Une histoire ordinaire... |
Sylvana
(69)
14-07-07 |
Pour
mon fils cela a été une galère de trouver une scolarité
presque normale il a fait toute sa maternelle en allant tous les jours en orthophonie...
Le probleme s'est surtout posé au CP, car la dysphasie, il y a 15 ans de
cela, n'etait pas connue. On m'a proposé de mettre Antoine dans une école
de mal entendants... Bref, j'ai pu trouver une clis qui accepte mon fils. J'ai
dû vendre mon commerce pour pouvoir suivre mon fils 5 fois par semaine en
orthophonie, plus une graphapeute pour l'ecriture, et cela a duré tout
le primaire. Puis le probleme c 'etait le college. J'ai enfin trouvé une
SEGPA dans le métier de la restauration, mais Antoine n'a pas beaucoup
aimé car il est lent et dans la rstauration ce n'est pas çà.
Puis ce fut le problème du Lycée, il a intégré un
lycée pour un CAP en boulangerie. Avant l'inscription j'avais fait les
démarches pour expliquer le probleme de stéphane et l'équipe
médicale qui a suivi mon fils depuis l'âge de 3 ans était
a la disposition des professeurs. Antoine a eu le CAP en boulangerie en 2006 et
cette année il a fait une mention complémentaire en boulangerie,
en apprenti. Nous avons eu du mal à trouver suite à son probleme
de langage, bref un patron l'a pris et je sais que cela ne sera pas facile de
trouver un autre patron pour plus tard. |
Antoine
a beaucoup souffert en maternelle mais il a toujours son sourire et c'est ça
qui me donne la force de l'aider et le courage. Nous venons de recevoir les résultats
de son examen pour la mention complémentaire, hélas il a raté
de peu, 9,75 sur 20, il refera son année en espérant que son patron
le reprenne. |
|
A propos de la langue
des signes |
Nadine 23-06-06
| J'aimerais
savoir si quelqu'un a déjà utilisé le français signé
avec son enfant. |
Mon fils a 3 ans et 8
mois, il ne dit que 2 mots (maman et non), il intégrera en septembre l'institut
St Pierre de Palavas les Flots en hôpital de jour, qui accueille dans sa
section audio-phonologie des enfants dysphasiques, des enfants présentant
des retard massifs de langage oral et écrit et des enfants avec déficience
auditive. L'orthophoniste m'a dit que le français signé est pour
ces enfants une passerelle provisoire pour communiquer sans pour autant gêner
l'arrivée du langage oral. Quelqu'un a-t-il une expérience dans
ce domaine ? |
ISP 23-06-06
| Je
n'ai pas d'expérience personnelle, mais ce qui est certain c'est qu'aujourd'hui
on pense que l'essentiel est d'établir la communication avec l'enfant. |
Si
le langage oral est en panne, il faut utiliser d'autres supports... |
C'est
vrai aussi, par exemple, pour des enfants autistes... |
Annick 29-06-06 Favoriser
la communication |
Je n'ai pas fait l'expérience,
toutefois plusieurs témoignages ont été cités lors
du colloque international organisé par Avenir Dysphasie France, ils étaient
positifs : même si l'enfant dysphasique a parfois des difficultés
de coordination des gestes, il entre plus facilement dans le langage, il abandonne
toujours le signe dès qu'il arrive à le remplacer par le son cela
se passe d'une façon automatique. Il parraît important de signer
et prononcer en même temps mais de ne pas demander la prononciation en retour
à l'enfant, il le fera dès qu'il le pourra. |
(...)
L'enfant dysphasique a par définition des troubles de langage, par conséquent
la communication est difficile ou plutôt différente, il est très
sensible au langage non verbal, il développe des capacités à
comprendre ce que vous dites avec vos gestes, mimiques et comportements pendant
que vous parlez (tout compte : le regard, le sentiment qui transparaît dans
notre ton, notre expression corporelle....ceci est une aptitude qu'ont tous les
enfants elle est encore plus "aiguë" chez l'enfant dysphasique)
|
Il faut également ne pas oublier
que cette enfant a une intelligence normale donc un besoin d'apprendre, de savoir,
de comprendre, il a besoin d'être encouragé, il fourni bien plus
d'effort que les autres parfois pour des résultats "moins gratifiants"
dans notre échelle d'évaluation. Ses troubles d'apprentissages sont
pour lui une vrai galère par moment, il a vraiment besoin d'une pédagogie
différenciée, il existe beaucoup d'outils adaptés qui d'ailleurs
conviennent aux autres enfants, les enseignants sont souvent mal informés,
mieux vous comprendrez ce qu'est la dysphasie (comment fonctionne le langage,
l'apprentissage de la lecture, écriture...) mieux vous pourrez l'aider.
|
Il est également important
de comprendre le "fonctionnement", "le raisonnement" de votre
enfant pour savoir comment lui apporter les informations nécessaire à
ses apprentissages, c'est en partenariat avec l'enseignant et l'orthophoniste
(3 séances par semaine si possible sur le temps scolaire) que vous pourrez
organiser un projet pédagogique adapté et bénéfique... |
| |
Si ma fille avait eu ce style de classe, elle ne
serait certainement pas dans un IME... |
ISP | Il
s'agit dans le courrier ci-dessous d'une section spécifique pour jeunes
dyslexiques en collège privé, en Seine et Marne. Mme Deveaux a joint
à son courrier le message de sa fille Mégane. |
Nathalie
Deveaux juillet 04
| Si
Laurène, ma fille aînée, avait eu ce style d'établissement,
elle ne serait certainement pas dans un IME à l'heure actuelle. Mégane,
ma fille cadette, est très attentive à ses camarades qui sont dans
cette section et ils ont décidé avec quelques copains d'aider les
élèves en difficulté dans les matières ou ils ont
des faiblesses, je trouve assez remarquable que ces enfants aient des idées
pareilles, mais je trouve assez dommage que les directeurs d'établissements
ne les aient pas...! |
Mégane 13
ans | Je m'appelle Mégane
et j'ai 13 ans, je trouve que ma soeur, Laurène, malgré son handicap
se débrouille bien. Quand elle était petite, ma soeur a eu la varicelle
et son virus s'est attaqué au cerveau, ce qui lui a donné sa dyspraxie.
Elle allait à l'école maternelle et puis ensuite personne ne voulait
plus la prendre à l'école normale car elle embêtaît
tout le monde, à cause de son handicap, je trouve que ce n'est pas juste.
Il se trouve que dans mon collège j'ai une amie dysphasique et dyslexique
mais assez léger, alors je l'aide dans son travail, elle s'appelle Christine
elle est en 6ème, dans une classe spéciale pour les enfants qui
ont des problèmes divers de dyslexie et dysphasie et dyspraxie, même
s'il y en a peu, c'est quand même assez facile de les aider dans leur travail
j'ai aussi des amis en 6ème qui les aident et je trouve ça FANTASTIQUE.
On rigole ensemble et on se confie beaucoup de choses comme notre passé
et notre relation avec nos frères et soeurs. Je voudrais dire à
tous les frères et soeurs, de ne pas les laisser tomber et de les aimer
très fort. Si on se moque des enfants comme ma soeur, cela me blesse beaucoup
mais je leur réponds qu'il ne faut pas se moquer de gens différents
comme ma soeur et que tout le monde peut avoir le problème un jour. Et
je voudrais dire qu'on peut communiquer avec eux autrement, par exemple, Laurène
a appris la langue des signes et je peux avoir des secrets avec elle. Je sais
que c'est difficile mais on apprend beaucoup de choses avec les gens différents
de nous alors il faut continuer à se battre pour qu'ils puissent avoir
une vie normale et continuer leur chemin sans que n'importe qui ne leur fasse
obstacle... |
| |
Note
sur le diagnostic et sur l'origine des troubles du langage
|
Dr
René Cassou
Pédopsychiatre Directeur
du CMPP de Rochefort (17) 28-04-02 un
trouble neuro- développemental des
manifestations linguistiques
| Suite
au commentaire de la visite de la classe adaptée
du collège de A., M. le Dr Cassou, directeur médical du CMPP de
Rochefort, nous apporte les précisions suivantes relatives au diagnostic
et à l'origine des troubles du langage. Nous l'en remercions vivement : |
(...)
Permettez-moi de faire un petit commentaire sur le paragraphe : "3. La lecture
des "diagnostics" portés par des spécialistes se révèle
décevante pour les tenants de la conception neuro-médicale d'un
dysfonctionnement cérébral minime pour expliquer l'origine de ces
troubles. Aucun élément médical ne confirme l'hypothèse
d'un lien entre difficulté à lire et lésion cérébrale.
On constate les difficultés à lire, qui atteignent un degré
effectivement surprenant, mais on ne les explique pas." |
La
conception lésionnelle de la dyslexie est une idée ancienne qui
est abandonnée depuis une trentaine d'années. L'idée actuelle
est plutôt celle d'un trouble neurodéveloppemental, affectant
les capacités de traitement de l'information, notamment le traitement
de la parole et du langage, avec une difficulté dans le traitement rapide
de l'information, expliquant le trouble de la conscience phonologique (i.e. la
capacité à découper la chaîne parlée en phonèmes,
et donc à pouvoir acquérir la correspondance phonèmes-graphèmes).
Il n'existe donc pas d'anomalie lésionnelle "expliquant" la dyslexie
(même si un défaut d'asymétrie des lobes temporaux est retrouvé
très fréquemment), mais des anomalies fonctionnelles qui sont
évidentes en imagerie cérébrale fonctionnelle (pet-scan ou
rmn-f), et qui traduisent le fonctionnement anormal des zones cérébrales
impliquées dans les processus de traitement du langage. Ceci dit, ce sont
des examens de recherche, qui n'apportent que peu à la rééducation,
les manifestations "linguistiques" du trouble suffisant pour le diagnostic
et le projet rééducatif et thérapeutique. |
complément,
le 01-05-02 des
pistes pour la rééducation | Je
crois qu'on peut considérer comme relativement solides les modèles
neuro-psychologiques actuels de la dyslexie. Ces modèles commencent à
ouvrir des pistes pour la rééducation, mais les résultats
expérimentaux concernant les méthodes d'apprentissage de la lecture,
et surtout les méthodes de rééducation sont loin d'être
aussi robustes. Je crois qu'il ne faut pas non plus sous-estimer les facteurs
pédagogiques (surtout pour les enfants qui n'ont pas de troubles spécifiques).
Une étude réalisée en Belgique sur des enfants de la GS au
CE1 montrait que lorsqu'on évalue la performance en lecture un 1/3 de la
variance est liée aux caractéristiques propres à l'enfant,
1/3 à l'enseignant. D'autre part, si un enfant est dyslexique, il n'est
pas que cela et il a d'autres apprentissages à faire que la lecture et
l'orthographe. Les questions qui me paraissent ouvertes sont celles de la collaboration
de l'orthophoniste et de l'enseignant (l'idéal serait l'intervention
de l'orthophoniste dans l'école, de façon quotidienne avec une
concertation tous les 15 jours) et l'aménagement du curriculum pour ces
enfants... |
| |
Note
sur le diagnostic et sur le statut d'UPI
|
Association
CORIDYS Dr
Lucien Castagnera Unité de Pathologie rachidienne CHU Bordeaux
17-01-02
Le
trouble existe, il faut le traiter... Un
partenariat étroit entre les enseignants et les orthophonistes | Le
Dr Lucien Castagnera, de l'association CORIDYS, a bien voulu nous adresser un
commentaire à propos de la visite dans une classe de collège rapportée
précédemment, |
Vous
écrivez : " La lecture des "diagnostics"
portés par des spécialistes se révèle décevante
pour les tenants de la conception neuro-médicale d'un dysfonctionnement
cérébral minime pour expliquer l'origine de ces troubles. Aucun
élément médical ne confirme l'hypothèse d'un lien
entre difficulté à lire et lésion cérébrale.
On constate les difficultés à lire, qui atteignent un degré
effectivement surprenant, mais on ne les explique pas. " |
Je
ne pense pas que ces élèves aient pu bénéficier des
nouvelles techniques d'imagerie ou encore de cartographie
génétique permettant d'établir le lien entre trouble de la
lecture et dysfonctionnement neuropsychologique avec ou sans lésion
cérébrale, même minime. Le diagnostic semble avoir été
uniquement clinique et il me semble suffisant quand il ne repose pas uniquement
sur les données d'un bilan orthophonique. Point
n'est besoin d'aller rechercher une cause à tout prix : le trouble existe,
il faut le traiter, mais pas n'importe comment. |
Vous
écrivez : "Les élèves bénéficient bien
d'une double prise en charge, pédagogique d'une part, médicale ou
paramédicale de l'autre, et ces actions ne sont pas juxtaposées
mais articulées dans des projets communs, même si l'on doit souhaiter
une meilleure mise en forme du projet de classe et des projets individuels de
chaque jeune. Ces projets devraient faire l'objet d'une rédaction écrite.
... La reconnaissance de la classe comme UPI serait sans doute préférable,
d'autant que son fonctionnement présente de fait la plupart des caractéristiques
d'une UPI (...) :Il s'agit bien d'un petit groupe d'élèves présentant
des difficultés sévères d'apprentissage et qu'on peut considérer
comme réellement handicapés au sens des nomenclatures officielles
du handicap. Leur recrutement par une commission de l'éducation spéciale
constituerait une garantie pour le collège (et il permettrait en outre
de résoudre certains problèmes liés aux frais de transport
des élèves)". |
(Mais) les élèves ne bénéficient
pas d'une prise en charge cohérente de leurs troubles qui, s'ils
sont sévères (et ils semblent l'être) nécessitent une
rééducation orthophonique QUOTIDIENNE (cela a été
prouvé) et un partenariat étroit entre
les enseignants et les orthophonistes. |
(...)
La création d'une UPI pour trouble des apprentissages
est une bonne idée et une telle UPI existe maintenant en Gironde. Je vous
joins le projet tel qu'il a été accepté à l'IA de
même que le dossier rempli pour chaque enfant et dont je suis chargé
de faire la synthèse |
(...)
Dans le collège où sont intégrés 15 enfants DYS sévères
(...), il y a intervention en relation duelle d'un enseignant
pour les matières maths-Français et l'intervention DANS le collège
de 2 orthophonistes à raison de 4 séances hebdomadaires
par enfant. |
Je
cherche à faire financer un poste de Neuropsychologique (attention, mémoire,
logique et fonctions exécutives
) dont l'intervention est tout à
fait complémentaire de celle de l'orthophoniste. |
Documents et coordonnées | Le
Dr Castagnera met de nombreux documents à la disposition des personnes
intéressées. Dr
Lucien CASTAGNERA
Unité de Pathologie Rachidienne, Service du Pr VITAL
Hôpital
PELLEGRIN, CHU Bordeaux
Place Amélie Raba Léon, 33076 Bordeaux
Cedex
tél : (33) 05 56 79 56 79 demander le Bip 1442
E-Mail: lucien.castagnera@chu-bordeaux.fr |
| |
Ne pas en rester au rêve... |
Une
internaute de la Loire
11-01-02
A
la recherche d'une solution... | Maman
d'une petite fille dysphasique de 5 ans et demi, je suis à la recherche
de la meilleure solution possible pour sa scolarisation en CP l'année prochaine.
Très attentive à tout ce qui touche les problèmes de scolarisation
des handicapés, je me pose la question de l'intitulé des CLIS au
nombre de 4 vous le savez. |
Les
troubles du langage touchent beaucoup d'enfants à des degrés divers.
Si certains peuvent rester dans l'enseignement traditionnel tant mieux. Mais les
autres ? Ils ne sont pas déficients intellectuels et n'ont pas forcément
de problèmes psychologiques - outre ceux causés par leur handicap
mais qui peuvent être résorbés- ni de problèmes sociaux.
Les textes à ce sujet sont récents peut-être mais la possibilité
de créer des classes pour ces enfants me paraîtrait aller dans le
sens de ce qui s'est fait pour les autres handicaps. Avez-vous des renseignements
à m'apporter ? |
Margot
12-01-02
Un
bien joli rêve... | Personnellement
, je suis pour des micro structures sans mélanger tous les handicaps .
Mon aîné a fait deux ans en IME et son comportement s'est nettement
détérioré. Le besoin de comprendre son propre handicap est
nécessaire pour un enfant, me semble t-il. En ce qui concerne les micro
structures, des "ateliers pédagogiques" me sembleraient être
une bonne alternative aux IME, afin de sortir les enfants d'un milieu trop médicalisé
et de leur offrir la possibilité d'exploiter au maximum leurs capacités.
De plus, ça permettrait aux parents d'être au courant de ce que font
leurs enfants car peu d'IME jouent la transparence. Bien entendu en priorité
je privilégie l'intégration scolaire soit en milieu ordinaire ou
en clis , si tous les enfants pouvaient avoir accès à cela... Un
bien joli rêve... |
Réponse
ISP
17-01-02 Les
excellents principes du ministre | Je
suis frappé de voir à quel point vos voeux correspondent aux
orientations énoncées par M. le Ministre
de l'Éducation nationale, quand il a présenté le Plan
d'action consécutif au rapport Ringard, le 21 mars dernier. Il a préconisé
très explicitement, au bénéfice des enfants dont le handicap
est trop sévère pour qu'ils soient intégrés dans une
classe ordinaire, sans que l'affectation en établissement
spécialisé soit pour autant nécessaire, l'ouverture en milieu
scolaire ordinaire de dispositifs collectifs d'intégration utilisant
un peu "autrement" le cadre offert par les CLIS et les UPI. M. Lang
invite organiser des groupes suffisamment homogènes (clis) pour que les
troubles spécifiques du langage soient pris en compte, mais à l'exclusion
du retard mental ou des troubles du comportement... (Voir notamment la page précédente
du site : "Dyslexie. Orientations ministérielles").
N'est-ce pas exactement ce que vous souhaitez ? |
Le
principe est excellent. Malheureusement, le ministre laisse aux inspecteurs
d'académie le soin de mettre ces principes en musique dans les départements.
Et reste posée la question de l'aide spécialisée (sessad,
orthophoniste...) qui sera apportée à l'enfant et à l'enseignant
dans le cadre du projet d'intégration. Et là, le ministre de la
santé ne s'est pas montré très loquace, alors que c'est souvent
sur ce point que butent les projets d'intégration, qu'il s'agisse d'ailleurs
des intégrations individuelles ou des intégrations collectives...
Bref, on sait un peu mieux dans quel sens il faudrait aller, ou tout au moins
dans quel sens on a le plus de chances d'être entendu. Mais dans beaucoup
de départements, tout reste à faire, et les parents, comme on dit,
n'ont pas fini de ramer... |
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Dernière
mise à jour : 15-07-11
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