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TROUBLES DU COMPORTEMENT ET SCOLARISATION
débats et réflexions
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Réflexion sur le fonctionnement
de la clis médico-psychologique de l'école Lavoisier

LA COMPLÉMENTARITÉ DES RÔLES

DE L'INSTITUTEUR ET DE L'ÉDUCATEUR SPÉCIALISÉ

Voir pages précédentes : Présentation générale de la clis de l'école Lavoisier
et Le point de vue des acteurs
Voir aussi quelques échanges sur la complémentarité des rôles en ITEP
 

1. Les enfants, ou : la classe impossible

Les responsables de la CLIS médico-psychologique s'accordent à dire que si cette structure n'existait pas, les enfants ne seraient pas scolarisés dans une école ordinaire, fût-ce dans une CLIS, sinon sous forme de pseudo-intégrations, extrêmement ponctuelles. Ils seraient à l'hôpital de jour et au foyer.
Sur ces enfants, le médecin a porté un diagnostic. Le terme qui revient le plus fréquemment est celui de "dysharmoniques", mais tel enfant sera reconnu hyperactif, tel autre présente aussi des troubles autistiques... Le médecin aide l'enseignant et l'éducateur à observer et à comprendre le comportement des enfants et ce qui se passe dans leur tête. Dans toutes les situations d'intégration, c'est l'attente fondamentale des enseignants.
La plupart de ces enfants paraissent vivre dans l'insécurité, comme s'ils étaient constamment menacés : et ils préviennent la menace en se montrant agressifs. La notion de groupe ne signifie rien pour eux, puisqu'au contraire le voisin est par principe dangereux... Ils ont le sentiment de leur fragilité, ils traversent des moments d'angoisse. Et en même temps, ils ne peuvent pas reconnaître leur ignorance, ni accepter l'échec, encore plus destructeur. Ils ne sont pas disponibles pour une démarche d'apprentissage. Ils ne sont pas dans le désir d'apprendre, "ils en sont encore au stade de la tétée", dit le psychiatre...Certains paraissent fonctionner au niveau des perceptions immédiates, d'autres ne s'accrochent à rien, passent constamment d'un objet à un autre... Ils sont évidemment incapables de suivre une consigne.


2. L'enseignant désarmé

On comprend que face à des comportements aussi évidemment non-scolaires, l'enseignant soit désemparé et désarmé. Le principe de la classe ordinaire, c'est tout de même qu'on ait affaire à des enfants qui viennent pour apprendre, qui constituent plus ou moins spontanément un groupe qui vient pour apprendre, qui acceptent un minimum de règles...
Scolariser ces enfants, - et c'est le défi qui est posé à l'institution scolaire, - exigerait qu'on soit en mesure premièrement de mettre en place un cadre sécurisant leur permettant de vivre "en groupe, plutôt qu'en meute", - selon l'expression du psychiatre, - et secondement de les accueillir tels qu'ils sont avec leurs troubles plus ou moins envahissants, et avec les débordements qu'ils entraînent... Les aménagements à apporter pour accueillir ces enfants doivent donc porter sur l'aspect collectif et sur l'aspect individuel de l'accueil.
Tel est le problème devant lequel l'enseignant se trouve placé. La scolarisation se heurte à des exigences, et sans doute des exigences préalables en ce sens qu'elles paraissent conditionner la possibilité d'une scolarisation. Mais ces exigences débordent le métier de l'instituteur. Et elles se situent plutôt, semble-t-il, dans le prolongement de ce qu'on est en droit d'attendre d'un service de soins. L'instituteur ne sait plus faire, en tout cas il ne peut plus faire seul. Il appelle à l'aide...

3. Approche du rôle de l'éducateur (fonction intégrante)

Avant d'analyser comment le service de soins va répondre à cet appel à travers son éducateur spécialisé, on fera observer que cette problématique n'est pas tout à fait originale dans l'éducation nationale. L'éducation nationale a déjà mis en place des structure d'accueil particulières, adaptées à des situations particulières. Et concernant les aides individuelles en particulier, il existe déjà dans l'école des lieux où les enfants peuvent exprimer leurs difficultés et leurs malaises, c'est auprès des rééducateurs des réseaux d'aides spécialisées...
Car l'école est le lieu des apprentissages, et l'instituteur en est le garant. La classe n'est pas le lieu où l'on a le droit de manifester qu'on peut être être en rupture par rapport au scolaire, asocial, agressif et incontrôlable... La classe n'est pas non plus le lieu où l'on peut se confier, où l'on peut se laisser aller, exprimer ses craintes, ses angoisses, ou tout simplement son désintérêt. L'école est le lieu des apprentissages. Sinon, on se trouve en porte-à-faux. Et le maître n'a pas à jouer au psychologue ou à l'éducateur. Et c'est, me semble-t-il, l'une des raisons pour lesquelles l'école a créé les réseaux d'aides spécialisées : des lieux où les enfants peuvent exprimer ce qu'on n'a pas le droit d'exprimer en classe.
J'ai le sentiment qu'il se produit quelque chose de cet ordre dans la classe elle-même quand l'éducateur spécialisé y est présent. On ne peut pas demander à tous les enfants de laisser leurs difficultés à la porte de l'école, ni même de s'en décharger quelque peu dans le cadre du réseau d'aides. Avec le public que nous traitons ici, il faut aller plus loin, c'est dans le quotidien de la classe qu'il devient nécessaire d'envisager une possibilité d'accueil et un accompagnement éducatif. Dans la CLIS médico-psychologique, il peut donc se passer des choses qui n'ont pas le droit de se manifester dans une classe ordinaire. L'enfant a le droit de jouer sur les deux tableaux, sans que la classe explose. Il peut exprimer sa panique d'entrer en classe, sa panique d'entrer dans les apprentissages, sa panique devant l'écrit, devant les autres, parce que la présence de l'éducateur lui en donne en quelque sorte l'autorisation. Et bien entendu, cette expression sera facilitée et cadrée par la compétence et par le professionnalisme de l'éducateur, je n'en sous-estime pas l'importance, mais je pense que la compétence institutionnelle, affichée comme telle, est également indispensable. Je veux dire qu'il y a là un rôle que l'instituteur, quelles que soient ses compétences personnelles, ne pourrait pas jouer institutionnellement.
J'ai assisté un jour, dans la classe, à une scène éclairante. Un garçon, au visage très tendu, très dur, qui venait de donner une bonne réponse à l'institutrice, brusquement, dans la minute qui suit, ou presque, entre dans une crise nerveuse impressionnante, se roule à terre en criant... Finalement l'éducateur parvient à l'entraîner au fond de la classe, et à le calmer un peu, tandis que l'institutrice peut reprendre son travail. En essayant de comprendre, après coup, l'éducateur a pensé que c'est une parole qu'il m'avait dite après la bonne réponse de cet élève, qui avait provoqué la crise. La phrase que l'enfant avait entendue devait être à peu près celle-ci : "la semaine prochaine, nous recevrons les parents de (cet élève) en réunion de synthèse." C'est le mot parents et la perspective de leur venue à l'école qui auraient été les déclencheurs de la crise. Cet épisode éclaire le rôle concret de l'éducateur auprès de chaque élève, mais peut-être plus encore son rôle symbolique. On se trouve face à un enfant qui, d'une certaine manière, étant donné son état, son comportement, et la perturbation qu'il met dans le groupe, n'a plus le droit d'être en classe. Il n'est plus un élève, mais un malade... Mais la présence de l'éducateur signifiait, symboliquement, qu'il n'était pas exclu de la classe et qu'il pouvait y rester, même avec tout ce qui n'allait pas dans sa tête, et même si pour l'instant il était plutôt dans le champ de l'éducateur. De ce point de vue, la présence de l'éducateur dans la classe est hautement symbolique : elle donne à l'enfant le droit de venir en classe.


4. Approche du rôle de l'éducateur (fonction contenante)

Quelle classe inventer pour ces enfants atteints de troubles psychiatriques ? Il s'agit de construire un cadre sécurisant, leur permettant de s'accepter les uns les autres et de vivre en groupe, afin que ce groupe puisse devenir un groupe d'apprentissage. Faire de la classe un territoire où l'enfant ne se sentira pas menacé, aménager des espaces, cloisonner, donner des repères, construire le temps, lui donner un sens, construire son histoire... S'appuyer sur le connu, sur l'identique, pour aller vers l'inconnu, le nouveau (apprendre, c'est aller vers le nouveau, vers l'inconnu,)...
Devenir un groupe : c'est commencer par s'accepter et se respecter les uns les autres... Comment marquer dès le matin, à l'arrivée, après le passage difficile de l'entrée en classe, un peu d'attention aux autres ? Il faudra se monter prudent, et faire preuve d'imagination ! la meilleure formule n'est peut-être pas de dire d'emblée "prenez vos cahiers et écrivez !" L'instituteur et l'éducateur, - on est plutôt ici sur le versant éducatif - ont mis en place un cérémonial du bonjour. On prend le temps, donc, de se saluer, en s'appelant par son nom... Celui qui est entré dans la classe à quatre pattes en faisant le chien, comme je l'ai vu une fois, en début d'année, finira lui aussi par dire bonjour autrement que par des aboiements.
Des rituels, donc, sont en place : la boite à colère, dans laquelle on mettra la colère pour la reprendre un peu plus tard (quand on ne sera plus en colère, justement), ou pour la brûler le jour du carnaval ; le pot à réparation : quand on aura détruit, abîmé, blessé, on y déposera un objet à soi, car il faut réparer ; la bouteille de la vie collective, dont le niveau varie en fonction de la participation à la vie de la classe, et en dessous d'un certain seuil, si j'ai bien compris, la place de l'élève dans la classe devient le problème de toute la classe, cela pourra faire l'objet d'un débat, le jour du conseil de classe; il y a la table de l'orateur, où s'installe celui qui a quelque chose à dire... Mais attention, ce ne sont pas des trucs qu'il suffit d'empiler, de mettre les uns au bout des autres... chacune de ces procédures n'a de sens que dans un ensemble. J'ai vu l'instituteur d'un Institut de rééducation tenter de reprendre le principe de la table de l'orateur, mais ça ne marchait pas, c'était trop parachuté... Il y a aussi une pièce attenante à la classe, qui peut servir de salle de réflexion et d'isolement, il aurait fallu, sinon, aménager un lieu ad hoc dans la classe... L'organisation géographique de la classe est primordiale, elle doit être "pensée"...
L'institutrice et l'éducateur se sont demandés pendant un certain temps comment structurer le temps de la classe, comment lui donner un sens. Il fallait que le groupe vive une histoire, son histoire. Chaque année, donc, un thème sert de support groupal. Le premier fut celui du navire, la classe constituée comme un équipage, embarquée pour l'année scolaire dans la même aventure, le voyage avec ses escales, ses découvertes, et toute cette histoire qu'on charge progressivement, puis il y a eu l'avion, et cette année ça a failli être la grotte et la spéléologie, mais c'est finalement le cirque qui a été retenu... L'histoire contribue à créer le "mythe de la classe"...
On se montre particulièrement attentif à l'entrée en classe, un moment toujours délicat. On a repéré aussi que les absences pouvaient créer de nouvelles angoisses et perturber la vie du groupe, alors on s'attache à parler les absences, comme on dit, et à marquer la place des absents... Il faut parler aussi les intégrations dans d'autres classes et dans la vie de l'école, les ateliers décloisonnés de l'après-midi, les récréations. Un certain nombre d'événements peuvent être intégrés et être dits dans l'histoire du navire ou du cirque...

5. Le binôme instituteur-éducateur

Je me suis attardé sur le fonctionnement de la classe pour tenter de mettre en évidence une idée simple et qu'on a souvent bien du mal à faire admettre. Et cette idée c'est qu'on attend de l'éducateur qu'il soit éducateur.
L'inquiétude de l'instituteur et de l'éducateur, à l'ouverture de la classe, était de savoir comment ils se situeraient l'un par rapport à l'autre. L'éducateur nous a raconté ensuite qu'à l'hôpital de jour ses collègues l'interpellaient sur un mode goguenard : alors, on va aller faire le gendarme à l'école ? ou : on va faire l'instituteur en second ? ou encore : on va faire l'ASEM ?... Et l'institutrice pouvait avoir de son côté le sentiment que si on mettait quelqu'un auprès d'elle c'est parce qu'elle n'y arrivait pas, parce qu'elle n'était pas capable de tenir sa classe... Et ce genre de raisonnement, je l'ai entendu de nombreuses fois, notamment dans les des Instituts de rééducation, quand j'évoquais la possibilité d'un partenariat de cet ordre.
L'éducateur n'est pas le gendarme qui vient faire respecter la loi, il est un partenaire qui prend sa place dans la vie du groupe.
L'enseignant reste responsable de sa classe, de ce qui se passe dans sa classe, et notamment de l'ordre et de la discipline dans sa classe. Mais il y a des problèmes de comportements, individuels et collectifs, qui vont bien au-delà de la simple discipline, qu'il faut prendre en compte comme tels, et qui ne se règlent pas à coup de mesures d'autorité. Et ne pas demander à l'enseignant de faire tous les métiers.
Au lieu de créer la confusion, ce binôme instituteur-éducateur permet au contraire de bien marquer les identités.


6. Le métier d'enseignant...

L'enseignant, au départ, doit accepter une certaine frustration par rapport au travail dans une classe ordinaire : savoir prendre le temps de, d'attendre que, de faire le détour qui... (prendre le quart d'heure de convivialité, chaque matin, avant d'entrer dans les apprentissages, ...). Les séances d'apprentissage ne sont pas au point de départ, elles sont un aboutissement...
La pédagogie spécialisée n'existe sans doute pas comme telle. Mais tout l'art est de savoir puiser dans l'arsenal de la pédagogie pour y trouver au moment opportun ce qui va marcher... Et certes, il est souhaitable que l'enseignante soit compétente, qu'elle soit capable de multiplier les supports, qu'elle maîtrise les entrées dans la didactique des disciplines. Mais il faut réfléchir aussi, et presque constamment, à l'approche de chaque enfant, et du groupe. Le point de vue de l'éducateur, qui observe les enfants en gardant à l'esprit leurs pathologies, apparaît bientôt indispensable. Pour entrer dans l'apprentissage de la lecture, il faut avoir acquis beaucoup de choses, d'ordre cognitif, d'ordre culturel, d'ordre affectif... Alors certes, la lecture reste à l'horizon des apprentissages, mais on va chercher le chemin, mais on va chercher le chemin, pour panser des blessures laissées par des années d'échecs et de frustrations, et pour avancer ensemble et pourtant chacun à sa manière...
Il y a des choses qui ne s'apprennent peut-être pas à l'IUFM. Dans le métier d'enseignant, comme dans celui d'éducateur d'ailleurs, beaucoup s'apprend aussi avec et par l'expérience...
Il faut en outre en outre un enseignant suffisamment solide pour accepter la présence d'un autre adulte en permanence dans sa classe...
La première institutrice de la classe disait volontiers qu'il lui avait fallu être à deux ans de la retraite pour découvrir son métier d'enseignante. Et elle avait le sentiment d'avoir vécu durant ces deux dernières années une expérience passionnante...

7. Le métier d'éducateur

Je préciserai que l'éducateur spécialisé de l'intersecteur présent dans la classe avait à l'origine une formation d'infirmier psychiatrique. Son titre exact, aujourd'hui : assistant socio-éducatif.
Le métier d'éducateur est un métier assez particulier. Beaucoup de gens s'imaginent qu'ils seraient tout à fait aptes à l'exercer, comme d'ailleurs le métier d'instituteur. Accompagner les enfants aux poneys ou faire du graphisme en maternelle, vous parlez d'une affaire ! Si ces métiers sont si peu spécifiques, on comprend la méfiance initiale et la crainte d'une confusion des rôles. C'est pourquoi il faut s'y arrêter un peu. La plupart professions exigent un savoir, qu'on soit cuisinier, juge des enfants, instituteur... Mais que doit savoir un éducateur ? la psychologie de l'enfant et de l'adolescent ? des techniques sportives, ou de travail manuel ou artistiques ? les principes de la relation d'aide ? Remarquez par exemple comment nous disons "éducateur", et non pas "éducateur spécialisé", comme si nous ne savions pas ce qu'ajoute le "spécialisé" ! En fait, l'éducateur se forge un savoir spécifique, pratique, à partir des autres savoirs...
Mais l'éducateur, en revanche, est quelqu'un qui doit utiliser ce qu'il est dans son propre travail. C'est la spécificité, c'est la force et c'est la difficulté de son travail. L'éducateur est quelqu'un qui affronte le réel. (Il n'est pas seulement celui qui participe à des réunions pour analyser le réel !)... Entre l'instituteur et l'enfant, il y a le savoir, ou, plus exactement, entre l'instituteur, l'enfant et le savoir s'établit une relation triangulaire. Entre l'éducateur et l'enfant, il n'y a rien. La question essentielle n'est pas : "que faut-il savoir", mais "qui faut-il être" pour affronter la réalité de l'enfant et du groupe. L'éducateur est un homme du vécu, du senti, de l'échange, de la relation... On a besoin de gens fermes, capables précisément de relation, d'affrontement...


8. Quand les rôles interfèrent...

Que dans la pratique les rôles interfèrent parfois n'est donc pas vraiment un problème, car l'instituteur et l'éducateur ne jouent pas sur le même plan.. Les enfants auxquels ils ont à faire souffrent de troubles graves, qui se répercutent sur leur comportement social et sur les apprentissages scolaires. Il n'est pas possible, auprès d'eux, de travailler chacun de son côté, en juxtaposant les interventions. Il faut entrer dans une logique de collaboration, de partenariat, c'est à dire passer d'une conception additionnelle des compétences et des rôles professionnels, à une recherche d'interactions articulées à différents niveaux par une logique de projet...
Quand l'institutrice et l'éducateur inventent et mettent au point ensemble ce qu'ils vont faire, qu'il s'agisse par exemple des rituels à mettre en place ou des méthodes d'approche de la lecture ou de l'écrit, cela, finalement, apparaît plutôt comme un enrichissement.
Que l'éducateur ait repéré que la méthode Borel-Maisonny semblait bien convenir à ces enfants, parce qu'elle a un aspect ludique et parce qu'elle implique une participation physique aux apprentissages et qu'il fasse connaître cette méthode à la nouvelle institutrice de la classe, pourquoi pas ? J'ai évoqué les rituels institués dans la classe, dont la paternité revient sans doute à l'éducateur, mais pourquoi l'institutrice n'aurait-elle pas aussi des idées, de bonnes idées, en ce domaine ? Et qu'importe, ce n'est pas la question. On réfléchit à deux, et chacun regarde les enfants avec le regard de l'autre...
Ce disant, on ne confonds pas les rôles, bien au contraire. On a essayé de marquer les différences. L'enseignant est l'homme des apprentissages, il doit conduire les enfants vers... De ce point de vue, il est aussi l'homme du groupe, l'homme du collectif, du général, de ce que tous doivent partager. L'éducateur est l'homme de la personne, de l'écoute individuelle, de la relation, mais aussi de la place de chacun danse la vie groupale... Dans les activités scolaires, on trouvera l'instituteur du côté des activités de structuration , et l'éducateur, s'il intervient en ce domaine, sera avec un petit groupe, du côté des activité de libération, comme on disait jadis... Qui doit être l'animateur du judo, activité intéressante pour l'assimilation de la règle ? l'instituteur ou l'éducateur ?

Il y a deux pôles bien marqués dans la classe, et l'interférence des rôles ne signifie pas la confusion des fonctions.

PB - sept 2000
 
Mise à jour : 01/10/00

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