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OUVRIR
UNE CLIS POUR BESOINS ÉDUCATIFS SPÉCIFIQUES
LE
PARTENARIAT, FONDEMENT DE L'INTÉGRATION
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Assez
fréquemment, dans "intégration scolaire" les parents paraissent
ne retenir que
le "scolaire". Et ils sont conduits à demander à l'école
quelque chose qu'elle ne sait pas faire ou, en tout cas, qu'elle ne sait pas faire
seule. Reprenons donc le principe de
l'intégration scolaire. 1.
Le partenariat nécessaire |
La
Loi d'orientation de 75 posait le principe fondamental du droit des enfants handicapés
à recevoir une éducation adaptée, et elle précisait
que cette éducation "associe des actions pédagogiques, psychologiques,
sociales, médicales et paramédicales". Ce que la circulaire
sur l'intégration de novembre 91 reprend dans la formule "l'enfant
handicapé a droit à l'éducation et a droit à la santé".
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En d'autres
termes, la prise en charge des enfants handicapés est bipolaire : elle
met en jeu deux secteurs d'interventions,
celui de l'école et celui de la
santé, dont les actions doivent être non seulement juxtaposées,
mais dont il est souhaitable, bien souvent, qu'elles soient coordonnées. |
| On
sera attentif au fait que les termes de "santé" ou de "soins"
peuvent être source de confusion. Précisons d'abord que nous conserverons
l'appellation de "Ministère de la Santé" pour un ministère
qui en change assez fréquemment... Mais le lecteur notera surtout que le
domaine de la santé est très vaste et déborde largement un
secteur qui serait purement médical : le domaine de la santé inclut
ici toutes les interventions et donc tous les personnels qui relèvent du
Ministère de la Santé, non seulement les médecins et les
psychologues, mais aussi les personnels du secteur paramédical (orthophonistes,
psychomotriciens,) et les éducateurs spécialisés. C'est sans
doute à cause de cette connotation médicale que les parents se montrent
vite réticents lorsqu'on leur explique qu'il faut coordonner les actions
de l'école avec celles d'un service d'éducation spécialisée.
Les textes officiels ont parfois prêté aussi à confusion :
l'insistance avait d'abord été mise sur les soins, et les premiers
services s'appelaient "services de soins et d'éducation spécialisés
à domicile" (par exemple dans les circulaires sur l'intégration
de 82 et de 83). Ils sont devenus depuis "services d'éducation spécialisée
et de soins à domicile". |
Parfois
l'éducation est assurée dans un établissement spécialisé,
et dans ce cas l'éducation nationale envoie des instituteurs qui travaillent
dans l'établissement. Parfois au contraire, la scolarisation de l'enfant
est assurée dans une école ordinaire, et ce sont les professionnels
du secteur de la santé qui viennent travailler avec l'école, voire
dans l'école. |
En
tout cas, ce double aspect est fondamental. L'école ne peut pas tout. Les
enseignants ne savent pas tout faire, en tout cas pas seuls, ils ne peuvent pas
tout assumer. Une aide devient nécessaire, auprès de l'enfant et
auprès de l'enseignant... . Le partenariat apparaît progressivement
et d'autant plus que les situations s'écartent des capacités d'accueil
ordinaires de l'école, comme une dimension nécessaire de l'intégration
scolaire. L'intégration scolaire est un pari que l'école ne peut
pas gagner seule. |
On
vient à l'école pour apprendre en groupe. La scolarité a
ses exigences propres, qui sont donc de deux ordres : les unes concernent les
apprentissages proprement dits, les autres la vie en groupe. Un minimum de capacités
sont requises dans ces deux domaines. En
deçà d'un certain seuil, la scolarisation n'est possible qu'à
la condition de devenir une scolarisation pédagogiquement adaptée
et coordonnée, le plus souvent, avec une prise en charge plus globale,
de nature éducative ou thérapeutique. |
Les
parents demandeurs d'intégration scolaire pour leur enfant handicapé
auraient tort de se tourner exclusivement du côté de l'école
et de tout attendre d'elle, comme s'ils pensaient que la prise en charge pouvait
être d'ordre exclusivement pédagogique - comme si la mission des
enseignants était de faire la classe à leur enfant indépendamment
de son handicap ou de son comportement perturbé - ou encore comme s'ils
pensaient qu'il appartient à l'école de mettre en place les partenariats
nécessaires. |
Et
ce dernier point est sans doute le plus délicat. Car la question se pose
: à qui appartient-il de mettre en place le partenariat ?
Cette question est au coeur de ce chapitre |
Quand
les structures d'accueil adaptées n'existent pas, et c'est le cas trop
souvent pour des enfants présentant des troubles du développement
ou du comportement ou encore des handicaps sévères, l'objectif des
parents doit donc être double. Ils doivent se soucier de trouver (ou faire
ouvrir) la classe qui conviendra à leur enfant et aussi, dans le
même temps, le service spécialisé - ou les personnels
spécialisés - susceptibles de travailler avec l'école. |
| Parlant
de l'aide à l'intégration scolaire, nous nous en tiendrons essentiellement,
dans la suite de cette page, aux Services d'Éducation Spécialisée
et de Soins À Domicile (SESSAD), qui constituent aujourd'hui l'outil ordinaire
de l'intégration et auxquels nous consacrons une page de ce site : "Les
SESSAD". Voir aussi les textes officiels : les
sessad. Rappelons que l'intérêt du SESSAD est de travailler en
direction de l'enfant, par des prises en charge individuelles, mais aussi en direction
de l'école et avec elle, et d'apporter ainsi l'aide à l'intégration
scolaire nécessaire à l'école et aux enseignants. Mais
nous évoquerons en terminant d'autres possibilités d'aide que le
SESSAD (hôpital de jour, professionnels libéraux...) |
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2.
Le projet d'intégration et les commissions de l'éducation spéciale
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Les
textes en vigueur donnent aujourd'hui toute facilité et toute latitude
pour mettre en place un partenariat structuré et institutionnel. Les partenaires
s'organisent autour de projets individuels et de conventions, qui doivent faire
l'objet de rédactions écrites. |
La
Loi de 75 a fixé un cadre à l'intégration scolaire en soumettant
le droit à l'intégration de chaque enfant handicapé à
l'appréciation d'une commission dite de l'éducation spéciale.
Ces commissions (CDES, CCPE et CCSD) ont mission de promouvoir l'intégration
scolaire (circ. de nov. 91 / 3.3) en veillant à
la qualité des dossiers, en étant des lieux de concertation entre
les partenaires, en favorisant la mise en place du partenariat avec les instances
de soins et d'éducation spéciale et en apportant leur aide aux écoles
pour l'élaboration des projets et des contrats partenariaux. Mais elles
restent démunies quand les structures nécessaires ne sont pas en
place. |
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3.
Coordonner les partenariats | |
Dans
les pages qui suivent, notre analyse porte plus particulièrement sur l'exemple
du partenariat clis/sessad : comment une clis et un sessad se mettent-ils en place?
Nous suivrons successivement chacun des deux parcours, le parcours éducation
nationale et le parcours santé |
| Rappelons
que l'instance qui représente l'Éducation nationale au niveau du
département est l'Inspection académique et que parallèlement,
l'instance qui représente le Ministère de la Santé est la
Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS). |
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Mise
à jour : 26/08/05
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