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Des alternatives à la CLIS... ?

L'ouverture d'une clis peut poser des problèmes à l'administration, parce qu'elle exige la création d'un poste d'enseignant spécialisé et le regroupement sur un même lieu géographique d'un nombre suffisant d'enfants, mais l'orientation en clis pose aussi d'autres problèmes parce que la perspective d'une classe spécialisée qui mettrait les enfants "à part" suscite toujours des réticences chez les parents. Il est donc opportun d'observer de nouvelles formules de clis très "ouvertes" qu'on voit se mettre en place ou même des dispositifs qu'on peut considérer comme des alternatives à la clis. Nous en donnons ici quelques exemples.
Concernant les enfants dysphasiques, on trouvera des exemples d'autres types de dispositifs page : des dispositifs de scolarisation pour enfants dysphasiques
Voir aussi : le projet "DYS & SCOL" pour enfants dysphasiques et autres dys.
   
 
Mais nous présentons d'abord la circulaire du 28 mai 2005 relative aux "PASS" (Pôles pour l'accompagnement à la scolarisation des jeunes sourds) qui ouvre des perspectives intéressantes susceptibles d'intéresser d'autres handicaps.
 
La circulaire du 28 mai 2010 relative aux "PASS" (Pôles pour l'Accompagnement à la Scolarisation des jeunes Sourds)
  Voir la circulaire page circulaire du 28 mai 2010
Ces pôles doivent permettre à tous les jeunes sourds, quel que soit le mode de communication choisi par leurs familles, de suivre un enseignement au plus près possible d’une scolarisation ordinaire sans se focaliser sur la seule LSF. Il s'agit d'assurer de la maîtrise de la lecture et de l’écriture par tous les élèves sourds. Le Pass doit servir de cadre à la réalisation de cet objectif.
Nous ne retiendrons pas ici les aspects plus techniques de la circulaire concernant la scolarisation des jeunes sourds mais l'aspect organisationnel, le fait que le Pass est fondé sur le regroupement dans une même école d'un nombre limité d'enfants présentant le même handicap. Des moyens adaptés sont mis à la disposition de l'école et des enseignants et les enfants restent éventuellement scolarisés dans les classes ordinaires.
  Cette organisation a notamment pour but de rendre possible, pour les enfants sourds et leurs familles, la liberté de choix entre une communication bilingue (langue des signes et langue française) et une communication en langue française.
  Pour les jeunes sourds, ces pôles trouvent leur légitimité dans le fait qu'ayant fait le choix bilingue, donc celui de la communication en face à face par la LSF (Langue des signes française), les élèves doivent être regroupés, puisque l'apprentissage de la LSF suppose des interactions langagières entre pairs, si possible dans des classes ordinaires.
  La nouvelle appellation "vise à élargir la notion de pôle aux dispositifs pédagogiques et technologiques permettant à tous les jeunes sourds, quel que soit le mode de communication choisi par leurs familles, de suivre un enseignement au plus près possible d'une scolarisation ordinaire sans se focaliser sur la seule LSF. Il convient par conséquent de veiller à concentrer dans ces Pass les meilleures conditions possibles de scolarisation, l'exigence de qualité restant primordiale." Circ. du 28 mai 2005 - 1.
La circulaire a pour objet de préciser la notion de pôle ressources. Il peut être intéressant de lire la circulaire en remplaçant "sourds" par le nom d'un autre handicap, par exemple "dysphasiques" (avec les qualifications correspondantes des enseignants spécialisés).
  L'organisation des Pass
Circ. du 28 mai 2005 - 3 - Une organisation cohérente et resserrée
Un médiateur pédagogique
sera désigné dans chaque Pass. Il sera choisi parmi les professeurs (du premier ou du second degré) ayant acquis la certification complémentaire en LSF prévue par l'arrêté du 30 novembre 2009 (...). Il aura pour tâche d'assurer une médiation pédagogique auprès des élèves sourds qui pourront le rencontrer à une heure donnée fixée dans les emplois du temps, pour faire état de leurs difficultés scolaires. Il servira aussi de médiateur auprès de ses collègues professeurs disciplinaires auxquels il rendra compte des difficultés spécifiques des élèves sourds à suivre, par exemple, telle ou telle partie du cours. Cette heure de médiation sera incluse dans son service ou effectuée en heure supplémentaire.
  Le recours aux Tice
Circ. du 28 mai 2005 - 4 - Le recours aux Tice
Les Tice peuvent aussi, dans ce domaine de la scolarisation d'élèves à besoins particuliers, apporter des aides utiles.
 
D'autres formes de regroupements
Nous donnons ci-dessous quelques exemples d'autres modalités de regroupements qui fonctionnent depuis quelques années, notamment d'ailleurs pour les enfants sourds, et qui permettent de mettre en place auprès des enfant handicapé des aides qu'il serait difficile de fournir à chacun d'eux sans un minimum de regroupements.
Un exemple : deux postes spécialisés dans l'école maternelle pour quelques élèves malentendants
Groupe
scolaire
Beauregard
LA ROCHELLE

Note ISP
20-02-10

 

Il s'agit d'une réalisation, en Charente maritime, en faveur d'enfants malentendants et dont on pourrait peut-être s'inspirer pour d'autres handicaps. La mère d'une enfant sourde nous a expliqué qu'elle avait voulu scolariser sa fillette d'abord dans l'école de sa commune, car elle tenait à la scolarisation "dans une classe ordinaire".  Mais la première année de Petite section fut désastreuse, l'enfant était malheureuse dans une école où elle ne pouvait pas communiquer. L'année suivante, donc, la mère accepta une orientation à la maternelle de l'école Beauregard, à La Rochelle, dans la classe prise en charge par une enseignante spécialisée pour le handicap auditif. Là, nous dit la mère, la petite a été métamorphosée, parce qu'elle pouvait communiquer (langage des signes, lecture labiale, appareillage…) et parce qu'elle rencontrait des enfants ayant les mêmes difficultés qu'elle. Après deux années de Moyenne et Grande sections dans cette maternelle, il a paru possible de tenter une intégration à plein temps dans un CP ordinaire (avec un fort investissement de la mère). Et cette année, la petite poursuit sa scolarisation en CE1...
De cet exemple, je retiens deux leçons. La première est qu'une prise en charge spécialisée précoce et intensive peut faciliter ensuite le retour à l'enseignement ordinaire. L'intégration, ou l'inclusion, doit être le but : elle n'est pas nécessairement la meilleure formule au départ. La seconde est la formule intéressante de cette école maternelle, qui accueille quelques enfants handicapés parmi les autres...

Situation en décembre 2009
La maternelle Beauregard, à La Rochelle, est en 2009-2010 une école ordinaire de quatre classes, mais dont deux des institutrices sont spécialisées (handicap auditif), en vue de permettre une prise en charge spécialisée précoce. L'école accueille cette année 6 enfants handicapés, 3 dans chacune des deux classes qui ont une enseignante spécialisée et dont les effectifs sont limités à 16.  Des échanges de service sont organisés entre collègues. Par ailleurs, un partenariat est établi avec un sessad malentendants, qui accompagne quelques-uns des élèves, et les orthophonistes interviennent dans l'école, où des cabines adaptées sont à leur disposition. Une clis fonctionne en primaire, elle reçoit cette année 7 élèves. L'enseignant de la clis peut aider ses collègues des classes ordinaires qui accueillent des enfants malentendants.

L'exemple du groupe scolaire Beauregard de La Rochelle, qui constitue en quelque sorte une école référente pour les enfants malentendants, nous paraît éclairant.
 
Vers des "des pôles-écoles" ?
  On notera que le rapport de l’Inspection générale de janvier 2002, relatif aux troubles du langage, préconisait déjà le regroupement de quelques enfants handicapés dans une classe ordinaire…
On peut imaginer un dispositif analogue dans une école élémentaire et pour d'autres handicaps, tels que par exemple les troubles du langage.
C'est ainsi qu'on voit émerger des alternatives à la clis qui pourraient sans doute rendre de grands services tout en donnant satisfaction aux familles. Il s'agit, plutôt que d'ouvrir une clis, d'organiser dans une école l'accueil de petits groupes d'enfants handicapés, en regroupant dans cette école les moyens pédagogiques, éducatifs et thérapeutiques nécessaires..
Une telle formule est sans doute appelée à se développer, car elle est envisagée semble-t-il par certains pays européens, notamment l'Italie et le Portugal, pour favoriser la scolarisation des enfants handicapés et pour en améliorer la qualification pédagogique). Elle paraît avoir les faveurs de certaines instances européennes.
  Un document du Sénat
Rapport d'information n° 359 - II. A. 1. b) - - déposé le 3 juillet 2007

Sénat

Rapport d'information

03-07-07

C'est à propos des jeunes sourds. Considérant la nécessité de mettre auprès de ces enfants des professionnels d'une grande technicité et l'impossibilité de mettre l'un de ces professionnels auprès de chaque enfant, la commission du Sénat "estime donc qu'une solution raisonnable consisterait à créer des établissements scolaires ordinaires de référence en la matière, dont le nombre et la localisation pourraient être planifiés au niveau départemental pour les écoles et les collèges et au niveau de la région pour les lycées."
D'une façon plus générale, la question de l'intervention d'aides humaines demandant des compétences très spécialisées au sein de l'école soulève la question des limites de l'accessibilité de l'institution scolaire : les AVS peuvent en effet être considérées comme un dispositif d'accessibilité, puisqu'il permet au plus grand nombre des élèves handicapés d'intégrer l'école ordinaire. Dès lors que les aides humaines nécessaires à un enfant particulier demandent des compétences très spécifiques, leur prise en charge bascule dans le domaine de la compensation.
Sénat - Loi handicap : pour suivre la réforme
http://www.senat.fr/rap/r06-359/r06-359_mono.html
 

Des exemples voisins

Cathy P (13)


05/03/05

Une formule voisine ? (dans les Bouches du Rhône - 13)

Oui, il y a un dispositif comparable dans les Bouches du Rhône à Marseille : le regroupement dans un collège d'Aubagne de trois enfants dyspraxiques dans une même classe avec une AVS collective.

Devant l'insistance de plusieurs familles, le médecin scolaire et l'inspectrice ASH du secteur ont  proposé ce dispositif qui donne satisfaction aux familles et aux enfants concernés.

Pour les troubles du langage,  l'inspection académique du 13 a "nommé" volontaires des collèges référents. Pour l'instant ils sont virtuels mais la programmation de la formation des médecins scolaires des secteurs concernés est fixée.  C'est le réseau de santé des troubles du langage RESODYS et Coridys qui sont chargés de cette formation en 3 jours complets.

Par ailleurs, l'association RESODYS est promoteur d'un sessad troubles des apprentissages qui a reçu l'accord du CROSMS l'année dernière, mais qui attend son financement...
Luce N.
DMF 13



06/03/08

Précisons qu'il s'agit d'une procédure de regroupements d'enfants dys, pour la plupart dyspraxiques, autour d'une AVS, en classe ordinaire. Il ne s'agit pas d'une AVS collective, mais bien des affectations horaires données à chaque enfant, de même niveau de classe, cumulées en un plein temps global pour tous.

Un partenariat avec la Mission d'intégration scolaire, la collaboration des IEN ASH  et les chefs d'établissements recevant les enfants, a permis d'organiser cette procédure. Celle ci est soumise, bien entendu, à la validation d'attribution par la CDA, des AVS en question.
Cette procédure est positive si l'établissement se donne les moyens de proposer une équipe enseignante sensibilisée aux troubles.

Nous disposons sur le département de plusieurs collèges référencés "dys", mais de nombreux professeurs de ces établissements refusent encore, dans la pratique, d'adapter leur pédagogie. C'est pourquoi il est essentiel de continuer à informer et de s'appuyer sur certains "piliers" enseignants, ouverts aux différences, sinon la scolarité est vouée à l'échec et les PPS restent des mots sur le papier.

Eva Paire
AAD Alsace

Je pense (...) qu'il faut baliser ce genre de dispositifs, car l'air du temps est aux économies. Attention aux bricolages et au fait que chaque département aménage son dispositif à sa sauce .... Pour moi, rien ne vaut une CLIS dys  (classe d'Intégration, avec un grand"I") et quelques enseignants spécialisés itinérants sur un département, qui accompagnent le retour des enfants dans leur école du secteur...

Note ISP
Ces informations sont à la fois intéressantes et inquiétantes. Il apparaît que que l'association RESODYS a mis en place, dans les Bouches du Rhône, un Réseau Santé qui fait un important travail notamment au niveau du dépistage travail et qui participe à des réunions d'information des maîtres.
Sur les réseaux santé et su RESODYS, voir page les réseaux santé
Mais à aucun moment on ne parle d'enseignant spécialisé dans les troubles du langage. Il ne semble pas qu'indépendamment de la présence d'un AVS, - dont on ignore le rôle exact auprès des enfants et des jeunes souffrant de troubles du langage ou de dyspraxie - un véritable partenariat soit mis en place auprès des enseignants, par exemple avec les orthophonistes, partenariat qui devraient se nouer dans le cadre de PPS encore inexistants..? Il est à craindre que l'Education nationale ne se donne bonne conscience à peu de frais.
  Un "site référent" pour malentendants dans la Sarthe : alternative à la clis et à l'upi
Didier Dronne
72


1er mars 2010
Au Mans, pour les malentendants, il y avait au départ une CLIS (la seule en Sarthe) à l'école primaire Marceau avec une enseignante spécialisée. Un centre SEFFIS était juste à côté.
Des personnes sourdes sont intervenues plusieurs années suite à un partenariat privé auprès des élèves déficients et des élèves "normaux" (cours, théâtre..). La CLIS fonctionnait avec des élèves en intégration partielle, complète ou sans intégration. Certains élèves n'étaient pas pris en charge par le SEFFIS. Des AVS individuelles "signant" intervenaient auprès des élèves.
La maternelle Julien Pesche et le collège Ambroise Paré jouxtent la primaire Marceau. Les enfants quittant Marceau se retrouvaient au collège sans enseignants spécialisés. Les parents d'enfants sourds, parents d'élèves se sont mobilisés et ont obtenus la création d'une UPI au collège.
Le nombre d'enfants malentendants diminuant sur la CLIS, les moyens ont été répartis sur les 3 sites. Les enseignants spécialisés interviennent sur les 3 sites. Des AVS collectives signant sont également sur les 3 sites. Depuis cette nouvelle organisation, ce bassin d'intégration Pesche Marceau Paré (3 sites scolaires) est devenu centre de référence.
Les élèves viennent de tout le département (maxi 50 km). Il reste le problème de la prise en charge du transport. Néanmoins, le plus important est qu'il y ait des enseignants spécialisés.
Les élèves ne sont plus seuls avec leur handicap et sont en intégration si cela est possible. Les enseignants "normaux" ne sont plus démunis face au handicapé et à la gestion de son handicap.
La difficulté de former des enseignants spécialisés, de les mettre à disposition de toutes les écoles revient à la réalisation ci-dessus où  les moyens sont gérés et optimisés sur un même site.
De plus depuis cette année un adulte sourd intervient pour des cours de LSF (initiation) aussi bien sur ce site qu'en lycée (préparation LSF pour épreuve facultative du bac).
Pour la rentrée 2010/2011, 22 à 23 élèves sont attendus en primaire, répartis sur les 5 niveaux, ce qui va poser un problème pour les 2  enseignantes spécialisées.
Mon analyse personnelle est qu'on ne peut pas avoir des moyens dans toutes les écoles françaises pour le handicap mais qu'on peut faire en sorte de les avoir dans des écoles référentes en coordonnant les actions des associations, des parents d'élèves et des parents d'enfants handicapés. Battons-nous sur des objectifs réalisables.
 

S.S.E.F.I.S.  et  Institut de Jeunes Sourds
Plein Vent
40 rue Franklin
42000
ST-ETIENNE    04 77 43 23 23

Regroupements d'enfants sourds à l'école et en collège, en classes ordinaires, à Saint-Etienne
avec l'aide de l'Institut voisin "Plein vent".
http://www.plein-vent.org/institut-jeunes-sourds/index.php?page=Scolarites-formations
Des classes d'accompagnement en milieu ordinaire : un petit groupe d'enfants déficients auditifs est scolarisé dans une classe d'entendants, leur scolarité est accompagnée par un professeur spécialisé, il y a donc toujours 2 enseignants dans la classe.
des classes d'accompagnement à l'intégration : un petit groupe d'élèves déficients auditifs est scolarisé dans une classe d'entendants avec la présence d'un enseignant spécialisé dont le rôle est de permettre au jeune déficient auditif de recevoir le message de l'enseignant et de bénéficier en direct ou en différé d'une remédiation pédagogique ou linguistique.
   
  Autres exemples dans l'Oise (60) :voir "pôle école" dans l'Oise
   
Mise à jour : 02/03/10

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