Les ULIS |
échanges |
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Echanges
autour de la CLIS
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Une bonne année en clis ! |
Fred
03/07/11 |
Mon minot vient de terminer sa première année de clis 3 en CE 2. Je peux vous dire qu'il y a un an, je me demandais si je faisais vraiment le bon choix pour mon bonhomme, d'autant que je n'avais pas pu rencontrer l'enseignant puisque c'était une ouverture et la personne n'était pas officiellement nommée. En fait, nous sommes tombés sur un type très bien, très attentif et très à l'écoute. pareil pour le sessad. nous nous sommes rencontrés très souvent les uns et les autres pour parler de S. et rectifier le tir si besoin était. |
Mon garçon a commencé son année presqu'exclusivement en clis, juste 30 mn en début de journée en CE2. Il avait vraiment un retard important et une estime de soi chutée... De la Toussaint à Pâques, il est allé tous les après midi en CE2. Il a aussi demandé à assister aux cours de dessins. Là, franchement, je lui ai demandé de répéter parce tenir un objet, hein, c'est hyper difficile...
Depuis pâques il était en inclusion 1 matin par semaine. Et
l'année prochaine, il ira sans doute 2 matins en clis, le reste en CM1. |
Il faut dire que le fait de reprendre confiance en lui, et aussi en les enseignants, ça lui change la vie (et la nôtre), plus d'angoisse, plus de difficultés d'endormissement, plus d'énurésie diurne !!! |
Voilà, je voulais vous faire partager mon expérience de la clis et au passage saluer tous les parents qui font les adaptations. C'est un boulot énorme ! pour nous, aujourd'hui, c'est l'enseignant et l'AVSco qui font tout ! |
Deborah
04/07/11 |
Eh bien ça fait plaisir de lire des bonnes nouvelles comme ça et de voir que tu as fait un bon choix qui profite à ton gamin. C'est vrai aussi que la CLIS quand elle fonctionne bien, ça nous repose nous les parents ! |
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Maintien en CP ou orientation en clis
? |
Note
ISP | L'échange entre
parents que nous reproduisons ici - et nous remercions les parents qui nous ont
donné leur accord - nous paraît significatif d'une part des hésitations
des parents à envisager une orientation en clis mais aussi d'autre part
d'un changement de regard vis à vis de ces classes qui peuvent permettre
à des enfants handicapés d'y trouver leur statut d'écolier
et un certain épanouissement. On rappelera que les nouvelles procédures
d'orientation, sur décision de la CDAPH, réserveront
mieux l'entrée en clis aux enfants handicapés et éviteront
qu'elles ne soient le refuge d'élèves simplement en difficulté.
On observera aussi que les éloges adressés aux clis par les parents
concernent le plus souvent des clis spécifiques, c'est à dire destinées
à un public bien ciblé (handicap moteur, troubles sévères
du langage, autisme, etc.). (Sur la durée de la scolarité et
le redoublement on peut voir : redoublement) |
Vincent
11/01/07
| La
directrice de l'école primaire de mon fils handicapé mental (actuellement
en CP avec 1 an de retard suivi par une AVS à plein temps) souhaite l'orienter
l'année prochaine en CLIS. Tous les médecins et spécialistes
qui le suivent pensent qu'un redoublement serait utile, d'autant plus cette année
scolaire se passe très bien mais il n'a pas le niveau académique
pour passer en CE1. (...) Est-ce que la nouvelle loi me permet de refuser clairement
une orientation en CLIS ? Est ce que le fait qu'il aura 2 ans de retard pose un
problème particulier à l'éducation nationale ? |
Christine 11/01/07
| En
fait, la directrice n'a pas tout a fait tort dans son approche non plus. Le captital
scolaire de votre enfant est deja entamé, et le faire redoubler ne lui
apportera surement pas grand chose dans les acquis surtout si la methode d'enseignement
ne change pas, ou ne s'adapte pas à lui. Il y a des retards qui se
comblent sur le temps, pour ce qui est de la maturité, là aussi,
le faire rester avec des petits ne l'aidera pas à se conforter qu'il est
grand. Vous etes confronté à cette fichue pression scolaire où
il faut composer entre l'adaptation, la maturité, l'age physique, l'age
psychique, les competences et cie...Les pros de la santé composent rarement
avec la pression scolaire, l'ecole fait comme elle le sent ou pas...mais votre
responsabilité de parent est reelle. Mesurez toutes les possibilites, visitez
la clis proposée, voir deja si elle est adaptée à votre enfant. Sinon,
vous pouvez demander un maintien mais avec un PPS sinon le redoublement ne lui
ouvrira pas davantage d'opportunité pour engranger. |
Vincent
12/01/07
| L'idée
n'est pas de le maintenir en primaire ordinaire si le décalage est trop
important ; nous ne sommes pas contre une orientation à terme en CLISS
quand il sera estimé par les spécialistes de sa pathologie que le
CLISS est préférable à son développement (donc, par
exemple, si son niveau acquis avec ce second CP ne lui permet pas de profiter
de ce qui se passe dans un CE1, nous ne lui feront pas tripler et on l'orientera
en CLISS) |
Florence 12/01/07 | Nous
avons refusé l orientation en cliss en classe de ce1 pour notre fils atteint
dun handicap neurologique car tous ses rééducateurs nous disaient
qu ils était intelligent et qu'il lui faudrait plus de temps. Il est passé
en ce2 et l'instit lafait dessiner toute lannée car elle ne
pouvait pas s'occuper de lui tellement les problèmes étaient massifs
(...). Nous avons voulu continuer l'intégration avec un ordinateur portable
en classe de cm1 mais les troubles du comportement étaient de plus en plus
fréquents et de plus en plus violents ; c'etait son mode de fonctionnement
pour nous faire comprendre qu il ne suivait plus. Nous avons accepté cette
année l'orientation en cliss 4 géré avec l APF. Nous
avons visité la classe et rencontré linstitutrice. Celle-ci
est géniale, motivée, aimant les enfants en difficulté avec
une volonté de les faire progresser. Notre fils a du réapprendre
à travailler car pas question en clis de ne rien faire !!! idée
et préjugés qui restent dans les têtes des adultes. Il a de
tres bons résultats et progresse bien avec un niveau ce2 en maths et ce2/cm1
en francais et un projet daller en upi college dans 2 ans. Il court à
lécole, a enfin des copains sincères et a retrouvér
le sourire. Notre fils recolorie ses dessins et mets de la couleur chose qu il
ne faisait plus depuis plus de 6 ans. Visite la classe parler avec la maitresse
demander le projet au long court. Vous pouvez demander à ce qu il fasse
une journée dessai pour voir comment il se sent.
Nous
ne regrettons pas davoir acceptér. Il a gagné en autonomie
car en clis il travaille aussi sur l'autonomie, la gestion de ses affaires, l'hygiene.
Notre fils est transformé et du coup la famille aussi. Nous sommes plus
disponibles pour notre fille et le calme est revenu à la maison. |
Dominique
12/01/07
| Mon
fils Alexandre est en CLIS 4 depuis 3 ans il a 10 ans et demi. Il faut vous battre
pour que votre enfant rentre en clis. Ne pas accepter le redoublement pour quil
ne perde pas une année cela est très important. Vous pouvez toujours
demander à aller voir dans une CLISS pour comprendre le fonctionnement
de ces classes. Les effectifs sont 12 enfants maximum avec une enseignante spécialisée
et son AVS . Alexandre va en intégration scolaire en Histoire, Géographie,
et Sciences dans une classe dite normale. Sinon il est pris en charge par un SESSAD
qui vient le chercher pour lamener à sa séance de psychologie,
dorthophoniste. De plus il a une éducatrice qui vient chaque semaine
à lécole . Elle propose des sorties : Cinéma , visites
de musée etc
Il reste à notre fils une année à
faire soit 07-08. |
Note
ISP |
Un point de vue sur l'intérêt
de la CLIS
On
met volontiers en garde contre le risque que la CLIS ne réintroduise un
nouvelle forme de marginalisation, surtout quand les enfants doivent rester plus
de deux ou trois ans dans la même classe, avec le même maître...
Mais les enquêtes publiées notamment par Roger Misès font
apparaître aussi les risques de l'intégration individuelle à
tout prix et l'intérêt que peut présenter une intégration
collective. L'idée qui s'en dégage est que l'élève en échec scolaire se situe et se juge par rapport
à l'attente objective du maître, c'est à dire par rapport à l'attente du maître
vis à vis de sa classe, quelle que soit par ailleurs sa gentillesse personnelle
vis à vis de l'élève concerné. Et dans ce contexte, la classe ordinaire engendre
une appréciation négative de soi-même, et l'image renvoyée par le maître témoigne
de la non valeur de l'enfant en échec. "Le recadrage que permet le passage
dans une classe (spécialisée), dans un tout autre mode de relation
au maître, conclut l'un des auteurs, peut avoir des effets bénéfiques qui vont
bien au-delà de ceux que peuvent produire un rythme plus lent et des techniques
pédagogiques plus appropriées..." (Roger Misès, Roger Perron et Roger Salbreux "Retards et troubles de l'intelligence
de l'enfant". Coll. ESF 1994, p 43sq). |
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Un
IEN contre les clis spécifiques ! |
Le
refus d'une clis autistes
février
05 | Extrait d'un courrier des parents : Inspection
académique : pas de ghetto L'inspection académique de Haute
Garonne continue de développer l'implantation de Classes d'Intégration
Scolaire (CLIS). " Mais explique Pierre R., adjoint à l'Inspecteur
d'académie, nous ne souhaitons pas de CLIS spécialisées pour
tel ou tel handicap. Nous ne voulons pas enfermer les enfants dans des ghettos.
Il n'y a donc pas de projets de CLIS pour autistes. Ce n'est pas la voie que nous
privilégions actuellement ". |
Réponse
ISP
Retour
aux textes | Propos
étonnants et en retard de deux ou trois circulaires. Voir par exemple
clis spécifiques |
Ce qui est exact, c'est que les circulaires ne parlent pas de regrouper les enfants
par handicaps mais par besoins pédagogiques proches. Mais ce n'est pas
le mélange des handicaps qui évite que la clis ne devienne un ghetto
: ce sont les dispositions prises pour son ouverture sur l'ensemble de l'école
et pour l'ouverture de l'école vis à vis de sa clis. La clis
pour enfants autistes de Châtelaillon que nous présentons dans
ce site n'est certainement pas un ghetto : voir par exemple la mise en place du
tutorat. |
Par ailleurs l'Inspection
académique de votre département a bien besoin, effectivement, de
développer ses clis, puisqu'elle n'en a que 4 pour dix mille élèves,
alors que la moyenne nationale est de 7. Et il serait urgent de développer
également les formations spécialisées, car sur la quarantaine
de clis actuelles, preque la moitié sont confiées à des maîtres
non spécialisés... Voir : les postes de clis
par départements |
Commentaire du
directeur Une
ignorance abyssale Gérard
Griffon | Ce monsieur devrait
venir nous voir à Châtelaillon. Il verrait qu'une CLIS1/SESSAD pour
enfants souffrant de TED est tout sauf un ghetto. Ce terme, qui inévitablement
me fait penser à Varsovie ou a Kingston, devrait, comme d'ailleurs le terme
"autiste", être un peu moins galvaudé, un peu moins utilisé
à la va-vite par des gens qui, bien souvent, ne connaissent pas les structures. |
Ça
faisait un moment que je n'avais plus entendu le mot de "ghetto" appliqué
à l'inclusion scolaire de nos enfants handicapés. Si les gens qui
parlent de manière savante des CLIS à besoins spécifiques
en connaissaient le fonctionnement, s'ils avaient une idée du consensus
qu'elles produisent entre les familles et les gens de terrain, ils ne parleraient
pas de "ghetto", ils utiliseraient des termes techniques, des termes
professionnels, des termes appropriés. "Ghetto" est un terme
qui cache la profondeur abyssale de l'incompétence des gens qui sont malheureusement
chargés de la gestion de l'intégration scolaire. Demandons à
ce monsieur, si dans un hôpital, le service ophtalmo est un ghetto, si le
service pédiatrie est un ghetto. Si l'on a regroupé des professionnels
spécialiste pour soigner une pathologie précise, c'était
parce que cela paraissait le plus pragmatique. Les CLIS1 et les UPI sont quasiment
toutes des melting-pot, où, sous pretexte de non discrimination, on mélange
des enfants et des adolescents aux handicaps différents qui nécessitent
parfois des traitements, des soins, des rééducations à l'opposé
les uns des autres... |
|
|
Le
manque d'enseignants spécialisés |
Une
intégration boiteuse
Henriette
N. maman d'Isabelle avril 03 | Ma
fille souffre de séquelles de prématurité... En clis déficient
visuel depuis 2 ans, elle a subi une intégration en classe ordinaire, alors
qu'il lui fallait le petit groupe de façon permanente, elle a été
intégrée en CE1 maths et français alors que le bilan du Projet
individuel d'intégration stipulait en juin que ces activités étaient
à proscrire en intégration ! |
La
maîtresse de CE1 a été incapable de modifier son emploi du
temps ! (...) Ma fille s'est déplacée seule dans les escaliers avec
un cartable de plus de 5 kg quand elle en pèse 25 et qu'elle a un trouble
de l'équilibre. Elle a gardé toute une journée (de 7h30 à
17h30) une envie d'aller aux toilettes parce qu'elle n'a trouvé personne
pour l'aider à dégrafer son pantalon. Elle s'est fait coller au
mur par un plus grand, avec des bleus sur chaque omoplate, elle s'est fait raquetter
par 2 autres... (...) |
Réponse
ISP
Qu'est-ce qui ne va pas dans la clis ?
| Je
comprends mal quels sont vos problèmes dans cette clis, et pourquoi maintenir
une intégration individuelle qui se passe mal en CE 1 ? Pourquoi ne pas
attendre ? |
L'association
des parents d'enfants déficients malvoyants de mon département est
en très bons termes avec l'école et avec l'institutrice, qui participe
d'ailleurs aux réunions de l'association au cours desquelles il était
possible de parler très librement de la vie de la classe. Les intégrations
des élèves de la clis dans les autres classes de l'école
se font très progressivement... |
Le
problème, ce n'est pas
la clis ! | Pour
la clis DV d'Isabelle, en fait cela se passe bien quand elle est dans la clis,
son instit est formée, compétente et vraiment dévouée
; elle l'a faite progresser ; là où cela se gâte c'est que
cette enseignante est obligée de suivre des enfants en intégration
à l'extérieur, dans d'autres écoles, et qu'alors l'intégration
en classe ordinaire des enfants de la clis est imposée et non réalisée
en fonction de leurs besoins ! |
Ionela
est en CE1 8h par semaine dans des conditions déplorables, l'instit. la
laissant parfois isolée dans le coin bibliothèque. |
le
misérabilisme
de l'administration |
Ce
n'est donc pas la clis qu'il faut incriminer, ni un directeur d'école qui
aurait mal fait un projet d'intégration, mais une administration qui a
peur de trop en faire pour les handicapés et qui trouve sans doute qu'un
instituteur spécialisé chargé d'une clis à temps plein
dans une école, ce serait du luxe... |
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Mise
à jour : 18/01/07
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