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TROUBLES
DU LANGAGE ET DES APPRENTISSAGES ET SCOLARISATION | témoignages |
Adresse de cette page : http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page406.htm |
Monographie
: l'histoire de Leslie
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la
première partie de l'histoire de Leslie a été rédigée
en août 2002. Elle a été complétée au fur et à mesure des années suivantes. C'est le parcours d'une jeune dysphasique e de sa famille... |
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La
maternelle |
Rentrée
98 : Petite section |
PRÉSENTATION
ET RÉSUMÉ |
L'histoire
de Leslie, c'est l'histoire d'une petite fille qui ne rentrait pas tout à
fait dans les moules de l'Éducation nationale, et alors bien des malheurs
lui sont déjà advenus au cours de ses premières années
de scolarité. |
Tout
le monde voulait faire entrer Leslie dans le moule : les parents, qui sont convaincus
que leur fille est aussi intelligente qu'une autre, et les institutrices, qui
pensent justement qu'elles sont là pour ça ! |
Mais
Leslie résiste ! Les parents pensent alors que l'institutrice ne comprend
pas Leslie (ce qui est vrai) et qu'elle ne sait pas faire la classe. Ce qui est
une autre histoire. L'institutrice, de son côté, cherche des explications
du côté de Leslie et de sa famille (Leslie a mauvais caractère,
elle se couche trop tard...). Et s'il s'agit vraiment de dyslexie, elle estime
sans doute que ce n'est plus son affaire. |
Quand
ça ne va plus, la famille continue de penser qu'avec un peu de bonne volonté
(utiliser d'autres méthodes pédagogiques), l'école doit pouvoir
accueillir Leslie, tandis que la seule proposition de l'école (et des commissions)
est de la sortir de la classe le plus souvent possible, au bénéfice
d'une sorte de préceptorat à temps partiel. |
Il
faudra attendre l'échec du CP pour que deux nouvelles possibilités
soient évoquées : celle d'une adaptation de la scolarité
par la mise en place d'un projet individuel d'intégration (proposition de la CCPE) ou bien celle d'une scolarité aménagée
pour prendre en compte les troubles du langage (clis
pour besoins éducatifs spécifiques), mais qu'il resterait
à créer (suggestion de l'IEN-AIS) ! |
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Les
parents, alertés par l'expérience de son grand frère Axel,
sont conscients très tôt des problèmes de langage de la petite
Leslie. Ils en parlent à la maîtresse de la Petite Section de maternelle
qui conseille d'attendre que Leslie grandisse... Les parents toutefois consultent
une orthophoniste qui diagnostique un trouble assez sévère du langage
: Leslie sera suivie par l'orthophoniste trois fois par semaine... Le médecin
de santé scolaire est mis au courant. |
Rentrée
99 : Moyenne section |
Dès
septembre, la mère de Leslie communique à la maîtresse un
bilan établi par l'orthophoniste, ainsi que des documents sur la dysphasie.
Cette rentrée est très dure, car la mère est obligée
de travailler, jusqu'au moment où elle constate que Leslie régresse
et que son langage devient incompréhensible... A l'école, la situation
s'est détériorée avec une remplaçante à qui
la maîtresse n'avait rien dit des difficultés de Leslie. Leslie est
à nouveau incontinente, elle hurle pour aller à l'école...
En classe, elle ne veut pas (ne peut pas ?) répéter les comptines
et les chansons, et la maîtresse remplaçante la punit. Cette maîtresse
remplaçante n'a aucune idée de ce qu'est la dysphasie, et ne tient
pas à en avoir. |
A
partir de mai, la mère arrête de travailler pour garder Leslie à
la maison et calmer les problèmes rencontrés avec l'école. |
u Mai 2000 : diagnostic du Dr Habib |
En
mai 2000, après un long examen, le Dr Habib, neuropédiâtre
de l'hôpital nord de Marseille, porte un verdict de dysphasie mnésique.
Il est intéressé par le cas de Leslie, qui est par ailleurs une
petite fille très vive. Il établit pour l'orthophoniste une ordonnance,
prescrivant des séances, mais n'établit pas un dossier médical
complet. |
La CDES exigera un bilan, qui sera effectué par le Dr Rouyer, neurologue
à Aix. A la suite de ce bilan, la CDES accordera l'AES de base. |
Rentrée
2000 : Grande Section de maternelle |
La
maîtresse de Grande section se montre plus conciliante, tout en estimant
que si Leslie se tient à l'écart, c'est parce qu'elle a mauvais
caractère.. |
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L'école
élémentaire |
Rentrée 2001 : Entrée au
CP |
LE
CHOIX D'UNE MÉTHODE
D'APPRENTISSAGE DE LA LECTURE |
L'exigence
des parents que l'institutrice adopte la méthode de leur choix soulève
(au moins) deux questions. |
En
réponse à la question "qui a compétence pour choisir
la méthode qui sera utilisée dans la classe ?" on conviendra
aisément que ce choix appartient à la maîtresse. Néanmoins,
la maîtresse peut entendre d'autres avis, et chercher au moins à
les comprendre. Nous donnons dans ce site l'exemple de la clis de l'école
Lavoisier, à La Rochelle, où une nouvelle institutrice a eu le bon
goût de faire confiance à l'éducateur qui intervenait depuis
plusieurs années dans la classe et qui lui recommandait précisément
la méthode Borel-Maisonny (qu'elle ne connaissait pas). Elle a constaté
depuis l'intérêt cette méthode auprès des élèves
de sa clis. (Voir : troubles du comportement et scolarisation"). |
Quant
à la demande faite à la maîtresse - seconde question - d'adopter
une méthode spécialement pour l'un des enfants, elle paraît
excessive On préconise certes, aujourd'hui, une pédagogie "différenciée",
centrée sur l'enfant, mais cette exigence est d'un autre ordre (*) Et Borel-Maisonny
est une méthode à part entière, qui ne se réduit pas
à ajouter quelques gestes à une méthode ordinaire... |
Mais
il faut savoir aussi que l'éducation nationale a prévu quelques
médiations, qui semblent être ignorées par les parents, ce
qui est normal, mais ignorées également par les professionnels de
l'éducation nationale, ce qui l'est moins. Il existe en l'occurrence d'une
part les personnels des réseaux d'aide et d'autre part les conseillers pédagogiques.
Dans un conflit de cette nature, portant sur les méthodes pédagogiques,
on pourrait solliciter leur intervention pour une expertise, qui éviterait
au moins un conflit direct entre les parents et l'enseignante. |
(*)
Il s'agit essentiellement de travailler dans la "zone proximale de développement"
de l'enfant, non de faire des leçons différentes pour chacun des
enfants. |
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La
situation se tend très rapidement, jusqu'au clash qui marque la fin du
premier trimestre. |
En
début d'année, et suite sans doute au passage, en juin, à
l'émission "Ça se discute", un effort est fait pour aménager
la scolarité. L'IEN d'Orange organise l'accompagnement individuel de Leslie, à
raison d'une heure par jour, par une emploi-solidarité de la commune qui travaille à la maternelle et que la directrice veut bien
prêter durant ce laps de temps. Officiellement, il s'agit d'un intérim
dans l'attente d'une AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire), - que la CDES ne donnera
d'ailleurs pas ! Cette emploi-jeune n'a bien entendu aucune idée de ce
qu'est la dysphasie. |
Par
ailleurs, Leslie est en en orthophonie tous les matins. Comment peut-on faire
sérieusement un CP "ordinaire" dans ces conditions ! |
Leslie
avait réussi à donner le change au début du trimestre, jusqu'à
la mi-octobre, mais la situation s'est très vite dégradée.
Et aller à l'école est devenu un drame pour Leslie. |
Le
problème de Leslie c'est, selon le neurologue,
- de ne pas pouvoir
mémoriser ce qu'elle entend,
- et de n'être capable d'apprendre
à lire qu'avec des gestes. |
L'orthophoniste
avait rencontré la maîtresse en début d'année, lors
d'une réunion de l'équipe éducative, à laquelle d'ailleurs
le directeur de l'école ne participait pas, et lui avait recommandé
la méthode Borel-Maisonny qu'elle ne
connaissait pas. Par la suite, la maîtresse affichera dans la classe les
images qui accompagnent la méthode, mais sans pratiquer la gestuelle et
en laissant Leslie au fond de la classe. La mère lui fera grief de n'avoir
pas réellement voulu adopter cette méthode pour Leslie. |
Et
par ailleurs aucun projet individuel d'intégration n'a été
établi. |
En
décembre, rendez-vous manqué avec la CDES. L'institutrice craque
en voyant disparaître cet espoir d'une modification de la situation. Elle
a le sentiment d'être dépassée. Ceci est la source d'une violente
altercation entre l'institutrice qui pense faire son possible et la mère
qui lui reproche de n'avoir pas suivi les conseils donnés par le neurologue
et qu'elle lui avait transmis. C'est le clash. Le mari de l'institutrice
s'en mêle, menace (au téléphone) la mère de Leslie
et lui interdit de parler à sa femme. La famille alerte les inspections
et la CDES. |
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DES
COMMISSIONS PÉPÈRES
(CCPE, CDES) |
Les commissions
de l'éducation spéciale ont pour mission principale d'orienter les
enfants handicapés. Elles se trouvent donc dans une situation scabreuse
lorsque les dispositifs de prise en charge spécialisée s'avèrent
insuffisants : inexistence des établissements ou des classes spécialisées
nécessaires, ou manque de place dans ces structures. La CDES a certes pour
mission de définir ce que devrait être la ou les bonne(s) orientation(s), indépendamment en principe de la possibilité effective d'y orienter
l'enfant. Mais le plus souvent elles répugnent à prononcer des
orientations théoriques mais irréalisables (ce en quoi elles ont
tort, car elles contribuent ainsi à masquer les besoins), et elles cherchent
à trouver des compromis (ce en quoi elles ont raison, car elles doivent
aussi rendre service aux familles). |
Cette
attitude est donc compréhensible en un sens, s'il s'agit de rendre service
aux familles, mais elle aboutit aussi à masquer la réalité
des besoins non satisfaits. Il serait plus clair, souvent, de prononcer des orientations
non suivies d'effet - quitte à proposer une seconde orientation "par
défaut" - et d'établir des listes d'attente. |
Un
respect plus strict des procédures officielles devrait permettre aux commissions
de faire connaître beaucoup mieux qu'elles ne le font les besoins du département.
Mais le désire-t-on vraiment ? |
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u Réunion de la CDES le 21 décembre : la CDES propose une orientation en IME puis, suite au refus de la famille, un complément AES pour payer une institutrice privée
le matin ! |
Réunion
de l'équipe éducative,
consécutive à celle de la CDES, le 15 janvier : au cours de cette réunion, convoquée par l'IEN d'Orange, et à
laquelle participe, outre cet inspecteur, la maîtresse, le directeur de
l'école, une représentante de APEDYS-PACA et les parents, il est
décidé que Leslie retournera à l'école les après-midi,
pour des "travaux pratiques", tandis que la matinée sera partagé,
chaque jour, entre une séance d'orthophonie, les cours du CNED etune fois par semaine une heure de leçon
de lecture à domicile assurée par une institutrice payée
par la famille mais avec l'aide de L'AES 2ème catégorie. Cette AES,
d'ailleurs, ne couvre pas entièrement les frais, et de toute façon
la mère ne peut plus travailler, elle doit rester à la maison et
assurer de plus les déplacements de Leslie.. |
La
famille consulte par ailleurs une nouvelle neuropsychologue (à défaut
du Dr Cheminal, chez qui la liste d'attente est de six mois). Cette neuropsychologue
refait les examens, rencontre l'orthophoniste, assiste à un cours de la
maîtresse "du matin" et conclut à son tour qu'il est impératif
d'adopter la méthode Borel-Maisonny. L'orthophoniste tente, sans y parvenir
(répondeur), de téléphoner à la maîtresse pour
lui dire ce qu'elle devrait faire... |
Entre
temps, la mère a rencontré l'IEN-AIS du département, qui
lui a conseillé d'inscrire Leslie au CNED, ce que la mère a fait
sans tarder, après avoir reçu de l'Inspecteur d'Académie
la dérogation en vue de l'inscription. |
L'IEN-AIS
suggère en outre à la mère de regrouper des parents dans
la même situation et de créer une association en vue de faire ouvrir
une classe pour enfants dysphasiques. Les parents pensent que ce n'est pas à
eux de le faire, et comment trouver ces enfants, d'autant qu'on leur a dit qu'il
faudrait un effectif minimum de 10 élèves ! |
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UNE
SUGGESTION DE L'IEN-AIS |
L'IEN-AIS
a parfaitement compris que la meilleure solution consisterait sans doute à
ouvrir à Orange, au bénéfice des enfants porteurs de troubles
du langage et comme elle l'a déjà fait à Avignon, une clis
"pour enfants ayant des besoins éducatifs spécifiques".
Mais elle se trouve dans une situation difficile, que les parents peuvent difficilement
percevoir de l'extérieur... |
Pour
faire ouvrir cette clis, il lui faudrait essentiellement convaincre son Inspecteur
d'Académie, ses collègues et les représentants des personnels
qui siègeront en CTP, de l'intérêt d'y consacrer un poste
d'instituteur (pris sur le contingent global du département), lors des
décisions dites de "carte scolaire". |
Or
le meilleure argument qui puisse être avancé, à ce niveau
des décisions de carte scolaire, consiste à faire état de
besoins avérés et indiscutables. Mais en l'occurrence cet état
des besoins est extrêmement difficile à établir parce que
les besoins sont mal répertoriés par les commissions, parce que
personne n'est vraiment chargé de le faire, parce que la plupart des enfants
susceptibles d'être concernés ont fini par trouver une solution plus
ou moins boiteuse et par se faire oublier, et parce que la plupart des familles s'accrochent
désespérément et le plus longtemps possible à l'intégration
dans les classes ordinaires. C'est donc une sorte d'appel du pied que l'IEN-AIS
a adressé à la famille... |
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LES
CLIS POUR BESOINS ÉDUCATIFS SPÉCIFIQUES |
La circulaire
du 31 janvier 02 préconise expressément, en faveur de la scolarisation
des enfants porteurs de troubles du lange,
- soit l'élaboration de projets individuels d'intégration,
mettant en uvre un partenariat adapté,
- soit l'ouverture de clis spécifiques. |
La
circulaire reconnaît en effet que les troubles de certains enfants sont
tels que leur scolarisation exige des regroupements spécifiques, suffisamment
homogènes et adaptés, et elle précise : "ce dispositif
collectif de scolarisation (clis ou upi) est structuré autour d'un projet
pédagogique précis élaboré pour des élèves
présentant des besoins éducatifs suffisamment proches". (Voir
: circulaire du 31 janvier 02). |
Et la circulaire plus générale sur les clis, du 30 avril 02,
confirme cette directive, en recommandant "qu'une intégration dans
un dispositif collectif, la classe d'intégration scolaire (CLIS), (soit)
proposée dès lors que les besoins de l'élève
sont tels que des aménagements substantiels doivent être apportés
au moins sur certains aspects de la scolarité..." |
Et
concernant les effectifs, la circulaire apporte
une mise au moins importante : "l'effectif de ces classes est limité
à 12 élèves, mais dans certains cas (...) l'effectif envisagé
doit être très sensiblement inférieur." (III.2)
(Voir : "Les clis 1. Après la parution de la circulaire
du 30 avril 02") |
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Avril
2002 |
Fin
février, la famille demande au directeur une réunion de l'équipe
éducative. Le directeur renvoie la balle à la secrétaire
de la CDES. |
La
famille aurait voulu que la CDES mette en place le contrat d'intégration
pour tenter d'imposer une nouvelle fois à l'école, sur l'avis des
Dr Habib et Rouyer, que Leslie n'apprenne pas à lire selon la méthode
semi-globale, vouée à l'échec. |
De
son côté, l'école se plaint des absences de Leslie et exige
des justificatifs. Il est vrai que Leslie est assez souvent absente les après
midi : mais à la maison sa mère reprend avec elle les cours du CNED
tandis qu"à l'école la maîtresse lui donne à faire
des "coloriages magiques" tous les après midi, pendant que les
autres enfants sont en français ! |
u Réunion
de la CDES, avril 02 |
Finalement,
la CDES propose de maintenir le CNED tous les matin, avec un complément
AES 3ème catégorie, pour compenser le fait que la mère ne
puisse plus travailler. |
Le
CNED, c'est le compromis qui arrange bien l'école ainsi que la CDES, qui
n'a rien d'autre à proposer ! |
Propositions
pour la rentrée de septembre 02 |
A
la rentrée de septembre 02, Leslie ne sera pas prête à faire
un CE 1 ordinaire. Elle restera donc, pour l'essentiel, inscrite au CNED. Mais
elle quittera l'école R. Bouchet et sera inscrite au CE 2 de l'école
F. Mistral pour participer à certaines activités (travaux manuels,
éducation physique et sportive...). Les deux écoles R. Bouchet
et F. Mistral se répartissent ainsi les classes et les élèves.
La maîtresse du CM 1 de cette école F. Mistral restera la tutrice
CNED de Leslie. |
La
secrétaire de la CDES ne cache pas qu'elle craint que Leslie ne soit pas
capable de suivre le CE. Mais de toute façon, la CDES n'a rien d'autre
à proposer. |
u La CCPE se montre favorable à cette inscription en CE 2. Un
projet d'intégration individuel sera mis en place. |
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PARTENARIAT |
Que
des personnels du secteur médical ou paramédical prétendent
prescrire à l'enseignant une méthode pédagogique serait évidemment
inacceptable (*). Que l'orthophoniste ou le médecin se donnent la peine
d'expliquer à l'enseignant les problèmes d'un enfant face à
la lecture, tels qu'ils les perçoivent, c'est leur rôle et c'est
de leur compétence. Les projets d'intégration sont faits précisément
pour mettre ces personnels en rapport les uns avec les autres et pour établir
les règles du partenariat.. |
(*)
On sait que par ailleurs le rapport IGEN/IGAS de février 02 met en cause
la compétence de nombre d'orthophoniste dans le domaine de la dysphasie
: "C'est le secteur libéral, en particulier les orthophonistes, qui
prend en charge en ambulatoire la majorité de ces enfants, bien que leur
formation sur les troubles complexes du langage (...) soit encore insuffisante..."
(Rapport IGAS/IGEN). |
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CCPE |
La
CCPE s'est montrée bien discrète, jusqu'ici, par rapport aux difficultés
scolaire de Leslie. Les commissions de circonscription sont pourtant garantes
de la mise en oeuvre des projets individuels d'intégration. |
Une
circulaire récente a rappelé leur rôle et leurs règles
de fonctionnement. On y lit notamment : "Il appartient à la CCPE et
à la CCSD de rechercher, dans la limite de leurs compétences, les
mesures d'éducation spéciale appropriées aux besoins de l'enfant
ou du jeune, en complément de la scolarité, (et d'en) vérifier
la cohérence dans le cadre du projet individualisé. (...)
Dans tous les cas, il demeure de la responsabilité de la CCPE et de la
CCSD de veiller à une coordination étroite
avec les partenaires impliqués dans le suivi de l'élève... |
Voir
: circ.n° 2002-111 du 30-4-2002 |
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Fin de l'année scolaire (mai-juin 02) |
Leslie n'est plus scolarisée dans son école. Elle suit une scolarité
complète avec le CNED, à domicile. La mère utilise le matin
la méthode Borel-Maisonny, et l'après midi Leslie est prise en charge
par une institutrice envoyée par le CNED. C'est l'institutrice du CE 2
qui accueillera Leslie l'année prochaine qui sera la tutrice CNED pour
finir l'année scolaire. Cette institutrice a pris contact avec l'orthophoniste. |
Par
ailleurs, Leslie est toujours suivie, au rythme de quatre ou même cinq fois
par semaine, par une orthophoniste qui suit une méthode d'apprentissage
de la lecture reposant exclusivement sur la combinatoire
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Années
scolaires 2002-2004 - 2ème CP et CE1 |
Leslie
est scolarisée au CNED, avec l'aide d'une enseignante deux fois une heure
par semaine. Elle bénéficie d'un ordinateur. Elle est intégrée
à l'école un après-midi par semaine, en éveil et en
sport. |
Prise
en charge orthophonique intensive, quatre fois par semaine. De réels progrès
en langage oral. |
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Note
sur la méthode BOREL-MAISONNY |
Suzanne Borel-Maisonny, thérapeute
du langage, a mis au point dans les années 60 une méthode d'apprentissage
et/ou de rééducation de la lecture (*) dont l'originalité
est de joindre le geste à la parole, - c'est pourquoi elle est dite phonético-gestuelle.
C'est une méthode fondée sur la combinatoire, à l'opposé
des méthodes globales. Elle a connu une certaine mode, et est encore volontiers
utilisée par les orthophonistes pour la rééducation des malentendants
ou des patients atteints de troubles du langage oral et écrit. Elle reste
utilisée aussi dans l'éducation nationale par un certain nombre
d'instituteurs notamment d'instituts médico-éducatifs ou de clis.
Il semble que la participation du corps à l'acte de lire puisse être
profitable à certains enfants ayant des difficultés d'acquisition
de la lecture. | On
trouve sur le net des témoignages d'orthophonistes et de parents qui se
félicitent de cette utilisation. | Quoi
qu'on pense de cette méthode, il est certain que son utilisation fût-ce
avec les images mais sans la pratique gestuelle, est un non-sens. (Pour connaître
les gestes, voir par exemple :
http://www.coquelicot.asso.fr/borel/index.php
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(*) Borel-Maisonny
Suzanne. Langage oral et écrit. Pédagogie des notions de base. tome
1. Neuchâtel, Delachaux et Niestlé éd., 1962 |
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Rentrée
2004 - CE2 |
La famille déménage
en Bretagne. Une école privée accueille Leslie à temps plein,
en CE2, suite au bilan du CNED. |
La
maîtresse manifeste une meilleure compréhension du handicap. Les
exercices sont mieux adaptés. Les dictées sont faites sur dictaphone
avec un nombre limité de mots. La directrice a fait appel à des
stagiaires (?) pour permettre à Leslie de mieux suivre en classe. |
Les
deux orthophonistes qui suivent Leslie ont rencontré la maîtresse
mais n'ont pas pu participer au projet individuel d'intégration. Prise
en charge VSL pour les transports entre les orthophonistes et l'école. |
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Rentrée
2005 - Classe intégrée du Centre
Gabriel Deshayes - Cycle
III et SESSAD ! |
Rentrée
2005 : le Centre Gabriel Deshayes, Institut pour malentendants et malvoyants,
forme des personnels pour la dysphasie et ouvre une classe
intégrée TSL (Troubles sévères du langage) à
l'école publique Eric Tabarly d'Auray (56). La classe - niveau cycle III
- accueille 5 enfants dysphasiques. Le sessad du Centre Gabriel Deshayes intervient
dans l'école : une éducatrice du Centre est présente dans
la classe, l'orthophoniste et la psychomotricienne du Centre interviennent dans
l'école. Ces personnels suivent une formation dysphasie dispensée
par une orthophoniste spécialisée venant de Paris deux jours par
semaine. |
Leslie est affectée
au Centre Gabriel Deshayes par la CDES et elle est scolarisée dans la classe
intégrée. Le projet individuel d'intégration prévoit
qu'elle soit intégrée dans une classe "ordinaire" de l'école
pour les math. En français, la maîtresse pratique la méthode
des Alphas. |
La famille a le
sentiment d'avoir enfin trouvé une structure et
un statut d'écolier adaptés aux besoins de Leslie. |
Leslie retourne au centre Gabriel Deshayes le mercredi matin pour un suivi psychologique
et pour un soutien scolaire mais qui, de fait, ne seront assurés que très
irrégulièrement.. |
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Rentrée
2006 : CM2 |
La
maman a déménagé pour son travail. Leslie habite près
de Meaux (77). |
Leslie est
intégrée en CM2. Le dossier MDPH s'est perdu entre la Bretagne et
la Seine et marne, on le retrouvera début janvier 2007 après de
nombreux coups dse téléphone. |
En
attendant, Leslie poursuit les rééducations orthophoniques deux
fois par semaine et lenseignante aide du mieux quelle peut. Elle se
montre attentive, elle simplifie le travail de Leslie : mois de questions en histoire
et géographie, par exemple, et possibilité de répondre par
écrit. Dès fin janvier, une équipe éducative élabore
un PPS. |
Début janvier,
lenseignant référant se préoccupe du dossier de Leslie.
La MDPH attribue 12 heures d'AVS, ordinateur et logiciel pour le français
pour 6 mois ! |
Leslie est
souvent fatiguée en fin de semaine, elle a des maux de têtes, mais
elle finit son année du mieux quelle peut. Elle nest pas notée
en français - les récitations surtout sont dures à réciter
oralement ! - et elle finit 5ème de classe avec une très bonne moyenne
en mathématique. Cest son point fort. |
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LE
COLLÈGE - Rentrée
2007 : l'entrée en 6ème |
LA
MDPH
Pour
obtenir un PPS, la maman avait écrit à M. Sarkosy (début
août). N'ayant pas de réponse, elle se tourne vers le Conseil Général
et obtient un rendez-vous avec l'adjoint du président chargé de
la MDPH.
M Sarkosy, de son côté, répond finalement qu'il
a demandé au Préfet et au Rectorat de s'occuper du dossier au plus
tôt.
Dun seul coup, tout va très vite, le dossier passe
en CDA le 6 septembre.
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LA
RÉUNION DE LA CDAPH |
A
la CDA, on se demande pourquoi accorder 18 heures d'AVS. Le Président se
montre peu aimable, il n'est pas convaincu que la dysphasie soit un handicap.
La maman le reprend devant toute l'assemblée générale et
lui donne les documents de la journée des dys qui va avoir lieu.
La
maman demande une classe adaptée pour sa fille comme il y en avait une dans
le 56, mais il n'y a rien dans le 77.
L'inspecteur de l'académie prend
la parole et montre qu'il comprend la maman sur la dysphasie et sur l'intégration.
Il tente même dexpliquer au président de la CDA qui ne cherche
pas à comprendre...
Parmi les autres, personne ne prend la parole.
On se demande pourquoi il y a tant de monde. |
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Septembre 07 |
A
la rentrée, la maman attend encore la décision de la MDPH (voir
ci-contre). Mais dès le mois de juin elle avait rencontré le Principal
du collège (de La Ferté sous Jarre), qui s'était montré
très attentif. Il informe la maman que le collège va accueillir
aussi des jumeaux "dyslexiques sévères et dysorthographiques". |
Le
jour de la rentrée Leslie, stressée, pique une crise de nerfs, mais
ensuite tout rentre dans l'ordre. La maman suit de près son travail. Le
soir, on révise. |
Après
la réunion de la CDA, Leslie reçoit un ordinateur avect son logiciel
pour travailler le français à la maison et 12 heures d'AVS.. |
Le
Principal du collège, de son côté, a vraiment bien fait les
choses. D'abord, il a regroupé les trois enfants "dys" dans
la même classe, ce qui permet au total 24 heures d'AVS dans la classe. Mais
surtout, il a fait un bon travail de communication auprès des professeur.
Les enseignants font attention au problème de Leslie, ils se rendent compte
qu'elle donne toute son énergie au travail. Le prof de math fait des photocopies...
Les autres acceptent la grosse écriture de Leslie... |
L'enseignant
référent, qui en principe devrait contribuer à élaborer
le PPS, n'a pas été informé de la décision de la MDPH
! |
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Complément - 1er février 08 (propos recueillis auprès de la maman) |
Début février, on n'a toujours pas reçu le PPS, alors que la réunion de suivi de la scolarisation est prévue pour le 22 février. |
Leslie est ravie d'être au collège, même s'il y a toujours un enseignant récalcitrant qui ne peut comprendre qu'on puisse avoir ce genre de handicap ! Elle se fait, enfin ! des amis, amies. Elle a une vie d'une jeune fille de 12 ans1/2 normale au collège et en dehors. A la fin du premier trimestre, ella a eu les félicitations et 15.40 de moyenne, malgré qu'elle ait eu de groups coups de fatigue en fin de premier trimestre. |
L'AVS est vraiment son support dans l'écriture de ses leçons. Leslie en fait une partie et l'AVS en fait une autre. En math, elle se débrouille seule, au point que ses camarades la taquinent sur ses bonnes notes dans cette matière. Elle veut être comme une autre élève.Le soutien de son AVS est primordial psychologiquement dans les moments de fatigue. Elle a trouvé la solution de rester jusqu'à 17 heures au collège même si elle sort plus tôt, afin de se faire aider par la surveillante pour les devoirs. Il ne reste plus que le francais avec la maman et l'anglais. La prof d'anglais l'a mise en confiance et le tract de mal parler s'estompe doucement. |
L'ordinateur à la maison est utilisé pour le francais et pour l'histoire. Il est regrettable que Leslie n'ait pas eu plus d'informations sur le logiciel mis à sa disposition qui est complexe. Il serait souhaitable qu'elle puisse bénéficier d'une formation sur ce logiciel. Un enfant apprend vite l'informatique. |
A l'heure actuelle, on commence à s'interroger pour l'année prochaine. Le petit trio a pu bien avancer, grâce au directeur et à l' AVS....Qu'en sera-t-il l'an prochain ? Tous les ans, la même angoisse à cause de la MDPH ! |
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Nath
14-07-09 |
Un mél de Nath, la mère de Leslie - 14 juillet 2009 |
Leslie passe en 4ème avec tableau d'honneur au 3eme trimestre, 17 en math, 17.5 en français et 13.5 de moyenne générale, mais pas avec toutes les notes, l'anglais nous a tuées ! Je ne supportais plus tous ces dimanches à réviser et à faire des dessins, refaire du Borel Maisonny pour entrer un mot dans la tête de ma fille en anglais ! Elle est arrivée à avoir 9 de moyenne, je dis nous, car ça me pèse, mais je joue le jeu... |
Donc voilà ! |
Et puis j ai eu la chance....enfin le rêve...que la mdph me téléphone en direct pour me demander si vraiment je voulais venir à leur 2ème séance car tout était accordé ! Le dossier de l'inspectrice était plus que décisionnaire et elle parlait de Leslie qui était venue à la demande de l'orthophoniste lors de l équipe éducative. Elle était venue parler d elle, de ses problèmes, avec l'aide du médecin scolaire. Bref elle a 12 h d' avs au lieu de 9 h. C'est la première fois depuis 13 ans que je me bats avec tout ce petit monde... et cette fois ci, je n ai rien fait ! |
J'aimerais revoir cet inspecteur qui me disait que ma fille était asociale, petite, à 6ans... car s'il pouvait la voir maintenant, je me ferais un régal de le remettre en place...
Parents gardez votre instinct en pensant au bien de votre enfant...! |
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Année 2010-2011 : Leslie est en 3ème |
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En 2009, la maman tombe gravement malade et ne peut plus parler. Son compagnon qui devient son époux la fait venir au près de lui sur Evreux. Leslie se prend en charge mais elle perd ses amies, c’est très dur et l’ambiance en classe est récalcitrante vis-à-vis d’elle. Mais quand arrive son AVS, tout se passe bien. |
Le problème de l'anglais |
Leslie passe en 3ème. La MDPH lui donne 6 heures d'AVS et une dispense d’anglais car au brevet elle peut avoir la dispense comme pour le BAC.
La mère fait appel pour l'AVS, Leslie participe à la cdpah, elle obtient 9 heures et souvent de l’aide au CDI. |
Textes officiels |
Les aménagements des conditions de passation des examens ne sont pas du ressort de la MDPH. Le médecin désigné par la MDPH étudie le dossier et donne un avis, mais c'est l'autorité administrative compétente, c'est à dire celle qui organise l'examen, qui décide des aménagements
accordés et qui notifie sa décision au candidat.
Décret
du 21 décembre 2005 - Article 4 |
Mais ce décret ne concerne que les examens et concours. Il manque sans doute un texte précisant comment ces aménagements peuvent être appliqués en cours de scolarité ou à l'occasion des évaluations internes de l'établissement scolaire. |
Concernant les langues vivantes, l'Arrêté du 21 janvier 2008 stipule que peuvent être dispensés, à leur demande, de l'épreuve obligatoire de langue vivante 2 les candidats à l'examen du baccalauréat général et du baccalauréat technologique handicapés présentant une déficience du langage et de la parole. |
Dans l'attente d'une circulaire d'application qui étendrait aux jeunes souffrant de troubles du langage candidats au Brevet les dispositions déjà prises en faveur des jeunes sourds (circ. du 20 janvier 2000), on ne peut que souhaiter que les que les médecins des MDPH et l'administration de l'éducation nationale, en l'occurrence les rectorats, organisateurs du Brevet, fassent preuve d'initiative et anticipent cette circulaire... |
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Mais le principal n'est pas d'accord pour mettre en application la dispense d’anglais. Lors du conseil de classe où la mère est présente en tant que représentante des parents (FCPE), il déclare que Leslie va devoir reprendre l’anglais. La mère répond : « nous avons rendez-vous demain avec le médecin scolaire et c’est elle qui décidera ! ». Une autre mère du collège qui siège également au conseil de classe (PEP) a un enfant dysphasique en 6ème. |
Le lendemain, le médecin scolaire fait passer des tests à Leslie : « On dirait que Leslie est sourde ! » |
L’équipe éducative qui suit se passe très mal, le principal n’écoute pas l'enseignante d intégrations scolaire et il refuse le PPS car "cela n’a pas été fait dans son collège". On lui impose des enfants avec des handicaps invisibles car on ne peut pas lui en mettre en fauteuil car le collège n’est pas équipé ! Le médecin scolaire tranche et fait un certificat comme quoi Leslie ne peut suivre l’anglais. |
On notera que la question est d'autant plus difficile qu’en 2005, lors de la loi pour le handicap, il n’y avait pas d’anglais au brevet comme pour certains CAP ou BP. Ils avaient enlevé l’anglais au BAC.
En 2008, l’anglais est apparu pour le brevet mais il n’y a aucune ligne de rajouter dans la loi à ce sujet. |
Entre temps, la maman reçoit une lettre du rectorat qui signifie au principal qu’il doit suivre le PPS dans son intégralité |
Au deuxième trimestre, le principal ne change pas d’avis sauf qu'entre temps la maman a écrit à tout le monde, au Recteur de Rouen, au médecin du rectorat, à la division scolaire du ministère… Le principal n’est pas au courant. Par ailleurs les mères des deux jeunes dysphasiques du collège ont rencontré le député, médecin de profession, qui intervient auprès du ministère de l’éducation nationale. |
La mère va donc devoir se mettre en rapport avec la personne du ministère chargée du dossier afin d’avoir un rendez-vous et d’expliquer tous les cas. Elle n'a pas l'intention d'abandonner. |
Concernant la mise en place des photocopies ou de l’aide d'un autre enfant quand le vôtre est malade, ca n’existe pas dans ce collège. |
Nath, mère de Leslie - mai 2011 |
20 Juin 2011 |
Leslie entrera en seconde GT. Il lui manque quelques points pour obtenir son diplôme du brevet.
Elle aura l'espagnol en LV1 et sera dispensée de l'anglais devenu LV2 |
Note ISP |
Reste encore une question : si le Rectorat a compétence pour accorder la dispense de LV2, qui doit accorder la dispense en cours de scolarité ? Sans doute le chef d'établissement, sur avis de l'ESS (Equipe de suivi de la scolarisation) et éventuellement sur ordre de l'Inspecteur d'Académie ou du Recteur...? |
8 juillet 2011 : Leslie a son brevet et passe en seconde!!! Quel chemin!!! |
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LE
LYCÉE - Rentrée
2011 |
Leslie est passée en seconde général. Au bout d'un trimestre, elle n'a plus voulu son AVS qui n'allait pas assez vite pour écrire les cours en classe. Cette AVS était attribuée pour 6 heures et elle ne l'avait que 4 heures; |
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Un PPS a été refait. |
Leslie travaille beaucoup, s'est endormie pendanr un cours et elle a été souvent absente pour des problèmes de santé divers. Elle aimerait passer en S, STI..classe de chimie..mais les places sont peu nombreuses. |
On attend les résultats du 2eme trimestre. Malheureusement, elle a des difficultés en math et physique. Les profs ont bien du mal à comprendre malgré leurs efforts. Prendre par écrit un cours dicté oralement est trés difficile. Savoir ce qui va se passer au conseil de classe du 2ème trimestre ? Elle a trés peur. |
- et rentrée 2012 : l'échec |
Apres un échec cuisant en entrant en 1ère L, Leslie fait une grosse dépression... |
Le PPS n'a JAMAIS été respecté ! L'adjoint du lycée était surtout ennuyé d'avoir une maman qui tente de faire bouger les choses... En commission devant l'enseignante référente, une des responsable du RETA27, le médecin scolaire a dû remettre les choses en place... Le principal n'était pas agréable et ne connaissait pas la dysphasie. |
On a tenté le CNED..., mais tout était difficile, ça devenait l'enfer pour moi car je devais lui remonter le moral, la faire sortir, et la faire travailler... |
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2012 - 2017 - Période d'errance et stages divers |
J ai trouvé un peu par hasard l'ADAPT de Serquigny. J'ai été bien aidé par la MDPH, une fois de plus ! Alors, par le biais de AAD27, on a fait deux conventions pour des stages. Par la mission locale ça aurait été trop long et on était pressé d'avoir une place. |
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Association pour l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées |
LADAPT Eure - CRP.
Lieu-dit Courcelles - BP 16
27470 SERQUIGNY www.ladapt.net/se-former-a-ladapt |
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Leslie a fait un stage en entreprise dans la gestion des immeubles, elle a travaillait dans un bureau et sur le terrain pour les constructions et rénovations. Puis elle a travaillé à la mairie d Evreux, dans le service du batiment... elle était enchantée. La Mairie d'Evreux a joué le jeu. |
Leslie est repassée devant la psy de pôle emploi, le dossier est passé en commission à la MDPH et Leslie a été acceptée pour rentrer en préparation à l' ADAPT |
L'ADAPT la rassure. Elle voulait faire architecte ce qui était impossible pour elle. Il faudrait qu'elle ait son BTS et qu'elle rentre dans la vie active. .. |
A l'ADAPT, ils découvrent la dysphasie. Durant les 7 mois que Leslie y passera, je pensais que ça aboutirait sur une formation pour passer le Bac de technicien en bâtiment avec dessin... En juin 2015, Leslie passe le Certifcat ECDL/PCIE START |
Mais Leslie ne se sent pas bien loin de sa famille ainsi que de son ami qui la comprend depuis ses 15ans. |
En juillet 2015, elle rentre à la mission locale dans le cadre du CAQ (Contrat A la Qualification) et elle passe son BAFA durant l'été. Elle travaille dans un centre aéré avec des jeunes assez durs durant un mois, puis dans un centre aéré tous les mercredis et vacances scolaires |
En janviers 2016, elle rentre à l' IFAC d' Evreux pour passer son B.A.P.A.A.T (Brevet d'Animation Professionnelle d'Assistant Animateur Technicien). Elle est en alternance dans un centre aéré d'Evreux où elle travaille les mercredis, certains soirs et les vacances scolaires. EN février 2017, elle réussit son BAPAT. Elle rentre une semaine aprés en contrat civique pour travailler à la MJC d'Evreux. |
En juillet 2017, elle rentre dans un centre aéré à la Bonneville à temps plein pour 2 mois avec le projet de continuer à l'année dans le cadre des contrats aidés. avec un CDD |
Malheureusement je suis obligée d'aller travailler en Bretagne, pour mon travail, Comme les contrats aidés ne sont plus reconduits par la loi Macron, Leslie n'a plus de travail et donc elle me suit.Elle est assez déçue de la prise en compte de son travail avec les enfants et de l'organisation désastreuse durant les 2 mois. |
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Maes 2018 - Rencontre avec "Osons et Egalités" - Vers la voie professionnelle |
Leslie se réinscrit à la mission locale de Rostrenen. Elle sait déjà ce qu'elle veut faire : de l'informatique. Elle prend contact avec CAP EMPLOI et ils la dirigent vers un DUT informatique en un en alternance, sur Rennes. |
En mars, on prépare le dossier et nous allons à une journée porte ouverte : c'est là que nous rencontrons Kevin de l' Association Osons et Egalites qui a son siège à St Brieuc. Et c'est le choc, lors du premier rendez-vous avec la directrice. |
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OSONS l’égalité
Club OSONS |
Favoriser une adéquation audacieuse entre
les projets des jeunes en situation de handicap
et les besoins des entreprises. |
Siège : CCI Côtes d’Armor
Bureau : Carré ROSENGART
16 quai Armez
22000 Saint-Brieuc 02 96 78 14 86
Directrice : Bénédicte SAUER
contact@osonslegalite.fr
http://www.osonslegalite.fr |
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Leslie raconte son parcours, ses compétences et ses envies de se diriger en informatique. La directrice l'écoute attentivement et la comprend fort bien . C'est une femme extraordinaire et qui a un sens aiguisé des compétences que l'on peut déceler chez des jeunes. Ils s'occupent des jeunes jusqu'à 30 ans avec reconnaissance QRTH. C'est le soleil qui rentre dans notre coeur plein d'espoir que cette porte s'ouvre sur ses compétences. |
Ils lui refont son CV et ils préparent l'entretien téléphonique qu'elle aura par la suite avec une responsable d' Orange. Ils la préparent au rendez-vous avec le directeur de l' IUT, ils l'emmènent à St Malo à l'université, et tout se passe bien, Elle va être prise.Commence la préparation qui doit durer 4 semaines par le biais de pôle emploi. Puis tout se met rapidement en place. Je lui trouve une chambre prés de l'IUT. Puis elle est bien prise par le constructeur de lignes pour la fibre et le cuivre pour Orange. |
Le 18 juin, elle commence son année à l'IUTet signe son contrat de travail en alternance. Elle a emmenagé dans son studio vendredi dernier. Bref, on y sera arrivé grâce à cette association dont la directrice est extraordinaire par son charisme et son efficacité à placer des jeunes dans le monde du travail et en formation. Kevin est super aussi, trés présent pour Leslie. C'est la première fois que je vois ce genre de chose. |
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L'avenir immédiat |
Ce jour, je ne peux que dire merci à cette association, présente à chaque instant, qui savent faire des points de retour d'informations sur le suivi des jeunes dont ils s'occupent, |
Leslie s'est très bien débrouillée durant les 4 semaines de prépa car elle est très manuelle et peut monter n'importe quel meuble. Lorsqu'ils travaillaient en informatique, elle connaissait déjà et plus particulièrement windows, le bios, etc. et le seul problème était en électricité mais comme tous les cours sont sur support papier et en couleur pour les cables, les séances d'orthophonie toujours présentes dans sa mémoire, l'ont aidé. |
Il est vrai que durant 5 ans, elle allait chez l'orthophoniste 5 fois par semaine.Cela lui a permis d'acquérir des bases pour apprendre et retenir plus facilement grâce aux couleurs et les méthodes ne se perdent pas.
Elle espère être dans les premiers de sa selection pour faire la licence l'an prochain |
Je dois donc voir maintenant comment faire un PPS pour une licence car, elle n'a plus fait d'anglais depuis la 4ème. Elle en était dispensée par son PPS. C'est le seul soucis qu'il va me rester. Je vais voir si il y a une obligation d'anglais. On voudrait qu'elle suive les cours mais ne passe l'examen qu' à l'oral. On va voir comment contourner ce problème. L'année de licence lui permettrait de travailler sur les systèmes sécurisés dans les banques ou autres. |
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Ne jamais perdre espoir |
Je dirai juste une chose. Il faut du temps et ne pas perdre espoir. Il ne faut pas prendre en grippe la MDPH mais au contraire essayer avec eux de faire valoir le handicap de son enfant et de faire en sorte qu'ils se sentent concernés afin d'avoir un bon suivi de dossier. |
Si il le faut, je retournerai pour l 'équipe pluridiscipliaire à la MDPH avec Leslie. Elle saura leur expliquer et l 'Education nationale sera obligée de faire comme il sera mentionné dans le futur PPS. |
Plus rien ne me fait peur quand on surmonte autant d'épreuves, d'échecs, de desespoirs mais aussi des succés. Je ne pourrai que dire merci aux enseignants qu'ils l'ont soutenue et aidée mais par contre, ceux qui n'ont rien compris et qui ont été abjects, je ne peux que les plaindre de leur médiocrité. Helas leslie n'a jamais été soutenue par son père absent depuis ses 9ans. Les enfants avec des handicaps font peur à certains hommes. |
Elle est parvenue à décrocher sa formation et son contrat et donc son avenir est enfin devant elle pour de bon ! |
Nathalie Bonichon - juin 2018 |
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Mise
à jour : 20/06/18
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