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LES SESSAD | présentation | Adresse de cette page : http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page76.htm
Les
SESSAD et les classes d'intégration scolaire
(CLIS et UPI)
clis/sessad
et clis/médico-psychologique : une innovation ?
les
sessad, l'intersecteur
de psychiatrie infanto-juvénile
et
les classes d'intégration scolaire
| Présentation La
prise en charge par le sessad n'implique pas un type de scolarité : les
enfants ou les jeunes concernés peuvent suivre un enseignement ordinaire
- en maternelle, en élémentaire, en collège - ou fréquenter
une classe spécialisée - clis, upi, ou segpa -. Les orientations
en sessad sont individuelles, et les interventions du sessad s'organisent, comme
nous l'avons vu, autour du projet individuel de l'élève. Il n'est
pas nécessaire - mais rien n'interdit non plus - qu'un sessad suive plusieurs
enfants d'une même classe. | Cette
seconde partie de notre chapitre va précisément traiter de cette
modalité particulière de l'intégration scolaire que constituent
les clis/sessad ou les upi/sessad, ou encore les clis/médico-psychologiques,
que dans le contexte actuel nous considérons comme des outils privilégiés
de l'intégration scolaire (1) et que notre site s'efforce de mettre en
valeur. Ces expressions sont pour nous une manière commode de désigner
des classes dont tous les enfants sont suivis par un même sessad ou par
un même intersecteur de pédopsychiatrie. L'expression indique bien
qu'il s'agit de structures fondamentalement partenariales, et que cette action
partenariale s'exerce non seulement auprès de chaque individu - commes
les interventions habituelles des sessad, - mais aussi auprès du groupe
classe comme tel. Ce qui fait leur originalité. Nous en montrons l'intérêt
dans les témoignages présentés
dans le site, ainsi que dans la page consacrée aux
clis. Nous sommes convaincus que cette forme de collaboration favorise le
développement qualitatif de l'intégration scolaire, par la
place donnée au partenariat, et aussi son développement quantitatif,
puisqu'elle concerne des enfants et des adolescents que leur handicap ou leurs
troubles conduisent le plus souvent en établissement spécialisé.
| | (1)
Nous préférons les expression de "clis/sessad" et d'"upi/sessad"
à celles de "sessad/clis" ou de "sessad/upi", car les
termes de clis et upi désignent des groupes d'enfants à l'effectif
limité par définition, alors que rien n'indique qu'un sessad devrait
se limiter au nombre d'enfants et à cette forme de travail que constitue
la clis/sessad ! Mais rien n'empêche bien sûr de créer un sessad
qui aurait notamment pour mission de travailler avec une clis ! | | | Le
partenariat clis, upi / service de soins dans les textes officiels Une
question qui se pose est de savoir si cette forme de partenariat constituerait
une aberration, parce qu'elle irait à l'encontre des textes (2), ou si
elle peut être au contraire considérée comme conforme à
l'esprit des textes et - modérément - innovante (3). Notre réponse
est que clis/sessad et upi/sessad s'inscrivent de manière innovante dans
la tradition de l'intégration scolaire et qu'en fait, la clis/sessad se
dessinait déjà en filigrane dans un certain nombre de textes et
de réalisations. | | (2)
Ce reproche a été fait. | | (3)
Innover, ce n'est pas nécessairement procéder à une création
ex nihilo, mais c'est introduire du nouveau dans l'existant, une nouvelle manière
de présenter, d'utiliser, de faire fonctionner des éléments
qui ne sont pas nécessairement radicalement nouveaux en eux-mêmes.
La notion d'innovation comporte par ailleurs une connotation positive. L'innovation
ne mérite son nom que si elle apporte une amélioration, un plus.
Si elle répond à un besoin ou anticipe sur un besoin.
Il en est de même pour les textes officiels : une bonne circulaire n'est
pas celle qui nait un jour par génération spontanée dans
un cabinet ministériel, fut-elle pleine de bonnes intentions... Un bon
texte par contre peut conforter une innovation en l'officialisant, et la régulant
et finalement en la banalisant. La plupart des bons textes sur l'intégration
sont nés ainsi de la prise en compte de réalisations "innovées"
par les uns ou les autres, pour répondre à des besoins. La circulaire
de 95 sur les upi venait à point, par exemple, pour entériner les
premières classes d'intégration en collège ouvertes dans
le prolongement naturel des clis... | Nous
observerons d'abord que les clis et les sessad existent l'un et l'autre, et indépendamment
l'un de l'autre, d'une part, et que les textes officiels ne manquent pas de préconiser
leur collaboration, d'autre part. Mais dans ces textes, que nous nous proposons
de revisiter, cette collaboration reste à première lecture exclusivement
centrée sur l'enfant individuellement. L'innovation, si innovation il y
a, résiderait dans le fait de poser le principe d'une classe dont tous
les enfants seraient affectés au même sessad (ou au même service),
dans le cadre non seulement des projets d'intégration individuels, mais
d'une convention globale. | | a)
Les circulaires du 27 avril 95 et du 8 mars 05 relatives à la prise en
charge des enfants et adolescents autistes | La
première approche
explicite à cet égard, dans les textes réglementaires, se
trouvait sans doute dans la circulaire du 27
avril 95 relative à la prise en charge des enfants autistes. Cette
circulaire, qui constatait (et regrettait ?) que pour les enfants et adolescents
autistes, "le recours aux classes d'enseignement général
ou adapté (CLIS et SES) (4) est très rarement utilisé pour
ces catégories de personnes" (...) demandait très expressément
que les plans d'action régionaux sur l'autisme qu'elle annonçait
promeuvent "une organisation en réseaux (...) entre les divers
services et institutions concernés, qu'ils relèvent du champ sanitaire,
du domaine pédagogique ou du secteur médico-social." (Titre
2, 1, 4°). | | (4)
On est en 1995, avant la mise en place des CLIS et des UPI... | La
circulaire observait que la prise en charge des enfants
autistes de 3 à 12 ans, qui devrait intégrer une triple composante
thérapeutique, pédagogique et éducative, pouvait s'effectuer -
soit par les équipes de pédo-psychiatrie dans un cadre ambulatoire
adapté (...) en partenariat avec des classes d'intégration scolaire
(cf. circulaire du 11 décembre
1992 relative aux orientations de la politique de santé
mentale en faveur des enfants et adolescents). (5) - soit dans le cadre d'instituts
médico-éducatifs
- soit encore, dans le strict respect des articles
48 à 50 précités de
l'annexe XXIV, par des des services d'éducation
spéciale et de soins à domicile couplés à des classes
d'intégration scolaire. | | (5)
Voir Textes officiels. Cette circ. invite les responsables du secteur sanitaire
à s'inspirer des textes et des structures du secteur médico-éducatif.
Cette circ. est l'un des textes qui fondent administrativement la la clis/médico-psychologique
de l'école Lavoisier présentée dans ce site à la page
"Troubles dysharmoniques et scolarisation". | La
circulaire évoque bien des classes. Elle reconnaît effectivement
comme une forme possible de travail avec les enfants autistes un partenariat
s'exerçant non seulement auprès de chacun d'eux, individuellement,
mais aussi au niveau du groupe classe. Le groupe classe, en effet, en l'occurrence
la clis, n'est pas seulement une juxtaposition d'individus, et les phénomènes
relationnels et groupaux doivent également être pris en compte dans
le cadre du soutien à l'intégration scolaire. Nous ne trahissons
pas la circulaire en pensant que les propositions pour la prise en charge des
enfants autistes invitent à réaliser une liaison institutionnelle,
- par convention, - entre l'intersecteur de pédopsychiatrie ou le sessad,
d'une part, et la clis, de l'autre. Et ces propositions sont de bon sens. Comment
imaginer qu'un enseignant pourrait travailler seul, ou sans soutien d'ordre médical
et paramédical, c'est à dire psychiatrique et éducatif, auprès
d'un public d'enfants autistes ? (6). | | (6)
Deux des classes présentées dans le site correspondent à
ces propositions : la clis/sessad de l'école Paul Michaud de Châtelaillon,
qui accueille des enfants souffrant de troubles envahissants du développement
en partenariat avec un sessad qui possède l'agrément correspondant,
et la clis/médico-psychologique de l'école Lavoisier de La Rochelle,
qui reçoit des enfants souffrant de troubles dysharmoniques en partenariat
avec l'intersecteur de pédopsychiatrie de La Rochelle. Voir Autisme
et scolarisation", "Troubles dysharmoniques
et scolarisation". | L'approche
de la circulaire du 8 mars 05 est un peu différente.
Cette circulaire insiste sur la nécessité - et la difficulté
- de faire exister un groupe classe : | | Circ.
du 8 mars 05 - II3-1)b)
Les manifestations de ce syndrome sont en effet particulièrement difficiles
à concilier avec lexercice de lenseignement
qui seffectue toujours dans un cadre collectif et qui repose, pour une large
part, sur les interactions que nouent les élèves au sein de la classe. |
Les
conditions dun accompagnement approprié par des équipes médico-sociales,
et/ou des équipes de soins doivent être détermonées
en conséquence | | Circ.
du 8 mars 05 - II3-1)c)
Il
s'agit ici de (...) déterminer, en lien étroit avec ces services
assurant laccompagnement, les besoins de création de dispositifs collectifs (CLIS, UPI) organisés pour répondre de façon
adaptée aux besoins particuliers qui peuvent être ceux
de jeunes présentant des TED (...) |
| | | b)
les circulaires sur les UPI | la
première circulaire, du 17 mai 95 |
LES
SESSAD DANS LA PREMIÉRE CIRCULAIRE UPI Circulaire
n° 95-125 du 17-5-1995
(abrogée et remplacée par la circ. du 21-2-01)
B.O. n° 21 - 25 mai 1995 Mise
en place de dispositifs permettant des regroupements pédagogiques d'adolescents
présentant un handicap mental : les UPI Extraits
: Introduction (...) Ce type de dispositif d'intégration,
dont la présente circulaire précise les modalités de création
et de fonctionnement, permet, pour les adolescents présentant un handicap
mental dont la nature est compatible avec une scolarisation en collège,
de faciliter le passage de la logique de l'école primaire à celle
du second degré. ... 2.2 Un enseignement spécifique
(...) (...) L'appartenance à un groupe fonctionnant dans le
cadre de vie d'un collège, la participation aux activités prévues
pour ce groupe, aux activités conduites avec d'autres jeunes de l'établissement
ainsi qu'à la vie quotidienne des collégiens, sont et doivent demeurer
pour ces élèves des facteurs favorisant tant les apprentissages
scolaires que l'accession à un meilleur degré d'autonomie. ...
3 - Création des unités pédagogiques d'intégration
de collège (...) Le collège d'accueil doit signer une convention
avec un SESSAD dépendant d'un établissement type institut médico-pédagogique/institut
médico-professionnel (IMP/IMPRO), de préférence à
un centre de soins indépendant (...) Tous les élèves
inscrits dans une UPI sont orientés vers le SESSAD ayant signé
une convention avec l'établissement d'accueil pour le suivi de leur intégration
en liaison étroite avec les autorités administratives du collège
et l'équipe éducative élargie, et/ou pour des prises en charges
particulières prévues dans le projet personnalisé d'intégration
de chaque jeune. ANNEXES
... 1.3 Responsabilités
Les élèves inscrits dans
les UPI sont, comme les autres élèves, placés sous la responsabilité
du chef d'établissement. L'élaboration et la gestion du projet
individualisé d'intégration engagent la responsabilité conjointe
du principal du collège et du directeur de l'établissement spécialisé,
responsable du SESSAD avec lequel la convention aura été signée
(...). 2.5 Les unités pédagogiques
d'intégration dans le collège (...) La convention avec un SESSAD,
la co-responsabilité de ce dernier dans l'élaboration, la mise en
uvre et le suivi du projet personnalisé des jeunes, permettent de
déterminer si les aides nécessaires doivent être mises en
place dans ou hors de l'établissement. Si les actions sont conduites
dans l'établissement, le principal met à disposition des intervenants
extérieurs les locaux nécessaires à leur action, les
moyens matériels restant à la charge du SESSAD. On
trouvera le texte intégral de cette circ. sur :
http://daniel.calin.free.fr/textoff/upi_1995.html |
| Le
glissement de la clis à l'upi semble assez naturel... Mais les textes sur
les upi ne concernent pas seulement les adolescents autistes. | La
première circulaire relative aux UPI, du 17mai 95,
précisait que "tous les élèves
inscrits dans une UPI sont orientés vers le SESSAD ayant signé
une convention avec l'établissement d'accueil pour
le suivi de leur intégration en liaison étroite avec les
autorités administratives du collège et l'équipe éducative
élargie, et/ou pour des prises en charges particulières
prévues dans le projet personnalisé d'intégration de chaque
jeune." (Titre 3). | La
circulaire marquait ainsi une avancée très nette dans le sens de
l'upi/sessad, c'est à dire dans le sens d'un travail collectif réalisé
avec le sessad, ce qui n'étonne pas quand on a constaté l'importance
qu'elle accordait, avec raison, à la constitution du groupe-classe : "L'appartenance
à un groupe fonctionnant dans le cadre de vie d'un collège,
observe-t-elle par ailleurs, la participation aux activités prévues
pour ce groupe, (...) sont et doivent demeurer pour ces élèves des
facteurs favorisant tant les apprentissages scolaires que l'accession à
un meilleur degré d'autonomie." (2.2). | Les
auteurs de ce texte avaient compris que le plus souvent la première difficulté
que l'on rencontre avec des adolescents consiste précisément à
les amener à vivre le groupe d'une manière positive. Et si le partenariat
ne prend pas en compte le groupe, s'il ne se donne pas parmi ses objectifs de
favoriser la vie groupale et l'insertion des individus dans le groupe, à
quoi sert-il ? Mais pour cela, il faut assurément que tous les élèves
du groupe soient suivis par le même service d'aide. La
seconde circulaire, du 21 février 01 | La
seconde circulaire sur les upi, en date du 21 février
2001, ne désavoue pas la précédente, dont nous avons souligné
l'intérêt, même si elle l'abroge administrativement. Mais son
objectif est autre : il est en fait d'inciter vigoureusement au développement
des upi, fût-ce sans attendre la mise en place (trop lente ?) des sessad.
Désireuse de les voir accueillir un large public, mais en évitant
les effets de filières ségrégatives (41), elle fait porter
l'accent sur les liens de solidarité entre l'ensemble des élèves
d'une classe d'âge... | Cette
seconde circulaire ouvre les UPI "au bénéfice d'élèves
présentant des déficiences sensorielles ou motrices", sans
éprouver le besoin de définir différentes catégories
d'UPI, mais en demandant que le fonctionnement de ces UPI soit adapté aux
particularités de chaque déficience et qu'elles travaillent "en
lien étroit avec les services d'éducation ou de soins ou avec les
personnels médicaux et paramédicaux exerçant en libéral
qui assurent l'accompagnement dans un cadre formalisé par la signature
d'une convention." | Dans
sa dernière partie, en revanche, consacrée "aux élèves
présentant des troubles importants des fonctions cognitives" c'est
à dire aux élèves susceptibles d'être les plus concernés
par la formule upi/sessad ou upi/médico-psychologique, cette seconde circulaire
revient au principe d'"un groupe classe" dont l'effectif ne peut
excéder 10 élèves et placé sous la responsabilité
d'un enseignant du premier degré spécialisé... Mais elle
n'impose pas la collaboration avec un sessad. (Titre3, 2,2). | | Il
est vraisemblable que l'une des raisons de la prudence de la circulaire sur ce
dernier point tient au fait que l'éducation nationale ne voudrait pas que
l'attente de l'ouverture d'un sessad empêche ou retarde celle de l'upi. | | | | c)
les circulaires sur les CLIS, des 18 novembre 91 et 30 avril 02 | La
circulaire relative aux CLIS du 18 novembre 91, marquait une nouvelle étape
dans la scolarisation des enfants en difficulté et des enfants handicapés.
Elle mettait fin à l'orientation des élèves simplement "en
difficulté" en classe spécialisée, en l'occurrence
en classe de perfectionnement (7) ; et elle promouvait l'intégration scolaire
des élèves handicapés par la mise en place des CLIS
(classes d'intégration scolaire), destinées à des enfants
"qui ne peuvent dans l'immédiat être accueillis dans
une classe ordinaire et pour lesquels l'admission dans un établissement
spécialisé ne s'impose pas" (2/3). (8) | | (7)
La circulaire,préconisait leur retour dans les classes ordinaires, retour
facilité par l'application de la loi d'orientation sur l'éducation
du 10 juillet 1989 et par l'aide apportée par les réseaux d'aide
spécialisée aux élèves en difficulté. | | (8)
Les références données dans cette partie renvoient à
la circulaire relative aux clis du 18 nov. 91. | Il
n'est pas inintéressant, dans la perspective qui est la nôtre, de
relire cette circulaire en nous interrogeant sur l'importance qu'elle accorde
à la classe en tant que groupe de vie et d'apprentissage, et en recherchant
quelle prise elle donne - ou ne donne pas - à une prise en charge du groupe
comme tel dans le cadre du partenariat. Ou, en d'autres termes, cette circulaire
se préoccupe-t-elle de la constitution de la classe ? | La
circulaire, bien entendu, met d'abord en avant la nécessité d'une
"approche individualisée" de chacun des enfants, concrétisée
dans un indispensable projet pour chaque élève
(2.5). En clis plus encore qu'ailleurs, les objectifs et les démarches
pédagogiques doivent être réfléchis en fonction des
possibilités et des difficultés de chacun d'eux : la clis, est-il
écrit, propose à l'enfant handicapé un enseignement adapté
lui permettant "de révéler et d'affirmer ses capacités
dans les domaines des savoirs et des savoir-faire"(2.2). | Les
clis sont une structure d'intégration scolaire. La circulaire insiste sur
l'intérêt de l'implantation de la clis dans une école ordinaire,
et sur les bénéfices que les élèves peuvent en attendre
: "L'appartenance à un groupe d'élèves stables fonctionnant
dans le cadre de vie d'une école ordinaire, la participation (...) à
la vie quotidienne des écoliers sont, pour ces élèves, des
facteurs d'apprentissage, de scolarisation et d'autonomie." (2.3) (9).
| | (9)
Une attention particulière est accordée aux élèves
pris en charge par un service spécialisé : "Pour eux (...)
on peut attendre de l'intégration en milieu scolaire ordinaire assurée
par la CLIS (...) de nouveaux progrès d'ordre cognitif, dans l'acquisition
des compétences scolaires, dans les domaines de l'affectivité, de
la socialisation et de l'autonomie "(...) (2.3). Et la circulaire rappelle,
les concernant, que "lorsque certains élèves de la CLIS
doivent bénéficier, à l'école, de l'action éducative,
rééducative ou thérapeutique d'intervenants extérieurs
relevant d'un établissement ou d'un service d'éducation spéciale
ou du secteur de psychiatrie infanto-juvénile, les modalités
de ces actions sont précisées par des procédures conventionnelles
(...)" (5). | Concernant
le groupe classe, le maître est invité
à lui accorder une attention particulière. Il lui est demandé
d'instituer pour sa classe un projet pédagogique adapté (2.4),
- exigence justifiée pour une classe qui doit adapter les programmes
scolaires ordinaires de l'école, - et notamment, et avec une insistance
certaine, de favoriser l'expression, d'instaurer et d'organiser la communication,
de réguler les échanges, d'organiser les modalités collectives
du travail scolaire, bref, d'utiliser la dynamique
du groupe d'élèves : l'utilisation des ressources
du groupe d'enfants est fondamental.(3.1). "Cet aspect des apprentissages,
souvent sous-estimé, est-il encore écrit, doit prendre toute
son importance lorsqu'il s'agit d'élèves handicapés"
(3.1). | La
circulaire n'hésite pas à pointer ici la spécificité
pédagogique de la clis qui d'une part organise un enseignement adapté
et "d'autre part, s'appuyant sur la dynamique de l'activité
de ce groupe d'enfants,(...) fait émerger le sentiment d'appartenance
et favorise pour l'élève la prise de conscience de son identité
et de ses capacités d'appropriation des compétences de l'écolier"
(2.4). | Toutes
les actions en ce sens, la circulaire le rappelle, relèvent de la compétence
du maître (3/1), - qui de toute façon est toujours responsable
de la totalité de ce qui se passe dans sa classe, même lorsque certaines
activités sont conduites par d'autres intervenants. Mais la question reste
ouverte de savoir si d'autres intervenants peuvent contribuer, avec leurs compétences
propres, à la structuration d'un groupe cohérent et favoriser l'émergence
de la dynamique du groupe, si bénéfique aux élèves.
On semble souvent penser, dans l'éducation nationale, que la constitution
d'un groupe classe unifié et porteur des apprentissages va de soi, comme
si l'on avait à faire à des élèves naturellement désireux
de travailler et d'apprendre ensemble. Mais n'est-ce pas supposer le problème
résolu ? Et si le document officiel sur les clis s'attache si résolument
à souligner cet aspect collectif du travail, ne serait-ce pas justement
parce que ses auteurs n'ignoraient pas les difficultés de l'entreprise
? | S'appuyer
sur la dynamique du groupe, certes ! Mais d'abord, susciter cette dynamique...
Les témoignages rapportées dans ce site sont particulièrement
significatifs, nous semble-t-il, des efforts à développer et des
techniques éducatives à mettre en place pour approcher cet objectif
(10 Des enfants ou des jeunes souffrant d'autisme, de retard mental, de troubles
de la personnalité ne posent pas les mêmes problèmes. Les
uns ignorent l'autre, les autres en ont peur et se montrent agressifs... Dans
tous les cas, le pédagogue seul reste trop souvent démuni : mais
les domaines de l'affectivité, de la socialisation, de l'autonomie, de
la psychologie groupale, qui sont ici en jeu, sont-ils le monopole du maître
ou peuvent-ils être partagés, y compris durant le temps scolaire,
avec un éducateur spécialisé ? | | (10)
Voir les comptes rendus des personnels qui ont bien voulu faire partager leur
expérience : retard mental et scolarisation, institutrice
et éducatrice, une éducatrice dans la classe... | Cet
aspect de la scolarisation des enfants handicapés, sur lequel la circulaire
fait porter l'accent, est fondamental. La possibilité de scolariser certains
enfants dans les structures d'intégration collective dépend de la
manière dont on l'aura pris en compte et assumé, - fût-ce
de manière innovante ! - Nous sommes convaincus en tout cas, - conviction
étayée par l'expérience - qu'il ne doit pas être renvoyé
à la responsabilité exclusive de l'enseignant mais qu'il doit au
contraire entrer dans le champ et faire l'objet de la collaboration partenariale.
| La circulaire du 30 avril
02 met davantage l'accent sur l'intégration de la clis et de ses élèves
dans l'école. Elle n'en souligne pas moins "la nécessité
d'attacher une attention particulière à la composition de chaque
classe de manière à assurer la compatibilité des projets
individualisés avec le fonctionnement collectif du groupe. La constitution
du groupe doit impérativement être effectuée en ayant le souci
d'un projet pédagogique cohérent, condition indispensable de progrès
pour les élèves." | La circulaire
insiste aussi pour que le travail effectué dans les CLIS soit soutenu par
l'action des établissements ou services sanitaires ou médico-éducatifs.
| | | Note
sur l'intersecteur
de psychiatrie infanto-juvénile et les classes d'intégration scolaire
voir
page suivante : l'intersecteur
de psychiatrie infanto-juvénile et
les clis
| | | Conclusion Dans
la fidélité au principe de base de l'intégration, à
savoir que l'enfant handicapé a droit à l'éducation et qu'il
a droit aux soins, les SESSAD sont donc devenus, dans le secteur médico-éducatif,
l'outil privilégié de l'intégration. L'orientation des enfants
est prononcée par la CDES à titre individuel, comme il se doit,
mais on peut également concevoir de construire avec un SESSAD, pour répondre
à des besoins spécifiques, une CLIS particulière dont tous
les élèves sont affectés à ce service et sont suivis
par lui. Un fonctionnement analogue est également réalisable avec
les services de pédopsychiatrie. Nous en avons donné des exemples
(11). | | (11)
Voir la partie "expériences"
de ce site. Trois de ces clis ont également fait l'objet d'un film
vidéo. | On
retrouve les mêmes caractéristiques essentielles dans les clis/sessad
et dans les clis/medico-psychologiques, et le même intérêt
d'un travail au niveau du groupe classe. Un éducateur est présent
dans la classe. La rénumération de cet éducateur, dans la
clis/sessad, est assurée par le fait que tous les enfants de la CLIS sont
affectés au SESSAD. (Le prix de revient d'un sessad travaillant auprès
d'une clis/sessad est en principe moins élevé que celui d'un sessad
ordinaire dans la mesure notamment où les frais de déplacement des
intervenants se trouvent considérablement réduits : voir la page
"prix de journée"). | Les
témoignages des différents intervenants - renvoyons encore une fois
aux exemples présentés dans le site, - conduisent à penser
que pour les enfants, le fait que l'éducateur soit présent dans
la classe et intervienne aussi au niveau du groupe, contribue aussi à fédérer
le groupe et à construire le sentiment d'appartenance à la classe.
Le fait que les observations sur la vie de la classe et que les problèmes
de la vie groupale puissent être réfléchis en équipe,
au cours des réunions de concertation ou de synthèse, avec la participation
du médecin du sessad ou de l'intersecteur et celle des différents
intervenants, paraît être un atout formidable pour progresser dans
les pédagogies éducatives qui permettront d'apprendre à des
enfants qui n'y sont pas prêts, à vivre et à travailler ensemble. | Ajoutons
que nos propos n'expriment en aucune manière un vu de voir toutes
les clis transformées en classe de cette sorte ! mais ils invitent à
saisir à bon escient cette opportunité. La circulaire sur les clis
leur assigne une mission d'intégration dans le prolongement des objectifs
de l'établissement spécialisé. La clis/sessad et la clis/médico-psychologique
restent effectivement encore proches, en un sens, de l'établissement spécialisé
ou de l'hôpital de jour, et peuvent paraître encore relativement contraignantes.
Elles n'en constituent pas moins, pour certains enfants, le moyen de "limiter
les effets ségrégatifs qui peuvent découler d'un placement
spécialisé" (Circ. clis, 2.3). | | | Mise
à jour : 27/06/05
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