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Statistiques de la scolarisation

des enfants handicapés
  
       
  Depuis la loi du 11 février 2005 (art. 88), ce sont les MDPH qui ont mission de devenir les "observatoires du handicap" et de fournir à la CNSA des informations statistiques relative à leur activité et aux caractéristiques des personnes handicapées.
  Le système informatique des MDPH prévoit d'enregistrer le handicap en fonction de la CIM-10. Les certificats médicaux le prévoient également.

 

Présentation générale
  Nous utilisons essentiellement, dans cette page, les documents de "Repères et références statistiques" que le Ministère de l'EN publie chaque année.
Voir par exemple l'édition de 2022 (année scolaire 2021-2022) :
https://www.education.gouv.fr/reperes-et-references-statistiques-2022-326939
notamment pages 1.02, 1.6, 3.9, 3.10, 3.7, 4.20, 4.21.
Les chiffres publiés par l’éducation nationale font état d’une progression régulière, d’année en année, de l’inclusion scolaire des enfants et des jeunes en situation de handicap. Leur nombre a plus que quadruplé en 20 ans, passant de 90 000 en 1998-1999 à 409 409 en 2021-2022. En pourcentage de la population scolaire, ils sont passés de 1 % en 2005-2006 à 3,20 % rn 2021-2022. En élémentaire et dans le second degeré, un peu plus des deux tiers de ces élèves sont dans une classe ordinaire, un peu moins d'un tiers dans une classe d’inclusion collective (ulis du 1er ou du 2d degré). On note aussi qu’un nombre croissant des élèves des établissements médico-éducatifs sont scolarisés, à temps plein ou à temps partiel, dans une école ou un établissement scolaire ordinaire. En 2014, environ 200 Unités d’Enseignement étaient installées dans des établissements scolaires.
Evolution du nombre des élèves handicapés scolarisés de 1998-1999 à 2021-2022 - (total public + privé)
  Depuis 2011, sont pris en compte les élèves scolarisés avec un PPS
    1998-
1999
2004-
2005
2007-
2008
2010-
2011
2012-
2013
2013-
2014
2015-
2016
2016-
2017
2017-
2018
2018-
2019
2019-
2020
2020-
2021
2021
2022
1er degré Intégrations
individuelles
27 900 58 812 70 100 83 309 90 900 94 782 111 683   130 506 134 438 142 026 147 365 158 505
Intégrations
collectives
ULIS 1er degré
44 900 37 584 39 634 42 985 45 521 46 783 48 361   50 652 51 125 52 468 53 056 53 936
2d degré Intégrations
individuelles
17 000  24 588 40 700 54 865 63 261 68 473 82 875   98 445 107 341 118 310 130 689 141 683
Intégrations
collectives
ULIS
200 5 988 11 574 20 229 25 881 29 122 36 060   41 873 44 891 48 370 52 930 55 285
total   90 000 126 972 162 008 201 388 225 563 239 160 278 978   321 476 337 795 361 174 384 050 409 409*
en % de la population scolaire   1 %   1,7 %           2,7 %     3,20 %
                             
Scolarisés en
établissements sanitaires
  6 922     8 273   8 140   8 086 8 249 7 659 7 826 8 530
en établissements
médico-éducatifs**
  70 219     71 600   71 754   70 272 71 802 69 679 69 677 71 242
total   77 141

  79 873   79 714   78 358 80 051 77 338 77 503 79 772**
  * Ces 409 409 représentent 3,20 % d'une population scolaire de 12 781 100 élèves (dont 1er degré :6 481 100 et 2d degré : 5 654 800)
  ** Pour les établissements sanitaires et médico-éducatifs, les chiffres donnés représentrent les élèves scolarisés, souvent à temps plus ou moins partiel, non la population totale des élèves inscrits dans ces établissements. (Voir tableau complet : statistiques médico-éducatif )
Quand un IME délocalise une UE (Unité d'Enseignement) les élèves restent comptabilisés en IME. (9 063 élèves en 2016-2017).
ou sous une autre forme
A propos de l'accroissement régulier du nombre des enfants handicapés scolarisés...
Note ISP
Les chiffres indiquent une progression régulière de l'accueil scolaire des enfants handicapés. Cet accroissement correspond à un mouvement général de la société marqué par l'action des associations et des familles et par une réelle volonté politique.

Cette progression a été favorisée principalement, dès avant la loi de 2005, par le développement de certains dispositifs : classes spéciales, sessad, AVS, moyens de transports . Elle est liée aussi à un meilleur repérage des élèves handicapés : tant qu'il n'y a pas eu d'aides particulières qui leur étaient apportées, beaucoup d'élèves qui aujourdhui auraient un PPS, n'étaient pas recensés compme handicapés. Les statistiques sont devenues plus précises du fait qu'aujourd'hui l'accueil de ces élèves nécessite presque toujours un PPS. Un certain nombre d'associations, notamment les associations des parents d'enfants dys, insistent auprès des familles pour qu'elles demandent des PPS afin d'obtenir des aménagements de la scolarité ou d'autres aides (par exemple un ordinateur).

On notera de plus que les élèves en situation de handicap poursuivent des parcours scolaires de plus en plus longs, ce qui explique en partie l'accroissement dans le second degré.
Une autre raison est sans doute que le concept de handicap a évolué. La loi de 2005 a retenu une définition plus large de la notion de handicap qui a permis la reconnaissance de nouvelles catégories d'élèves "en situation de handicap". De nouveaux troubles sont mieux connus et mieux reconnus aujourd'hui comme des handicaps, tels que par exemple les troubles des apprentissages et du langage ou les troubles du comportement. La prise de conscience de handicaps "invisibles" type DYS est assez récente et fait monter les chiffres d'autant que l'âge des diagnostics a été considérablement avancé au cours des dernières années..
Notons aussi que la baisse des effectifs des rased a contribué à l’augmentation des demandes de PPS ou d'AESH.
Quant à la diminution des effectifs des clis de 1999 à 2005, elle s'explique par le fait qu'en 1999 les clis, ex classes de perfectionnement (et devenues Ulis-écoles en 2015), recevaient encore un nombre important d'élèves "en difficulté" qui ont repris progressivement le chemin des classes ordinaires.
 
Population scolaire
 
    2004-
2005
2005-
2006
  2010-
2011
  2018-
2019
  2021-
2022
1er degré   6 585 100 6 624 600   6 664 300   6 750 200   6 538 600
2d degré     5 485 400   5 353 200   5 645 000   5 686 200
total     12 110 000   12 017 500   12 395 200   12 224 800
 
Répartition par handicap
  % élèves handicapés par type de troubles - 1er et 2d degrés public + privé
Années 2021-2022
1er degré
2d degré
Nature du troubles
Nombre
Pourcentage
Nombre
Pourcentage
Troubles intellectuels et cognitifs
81 546
38,39 %
68 315
35,22 %
Troubles du psychisme
36 046
16,97 %
29 040
14,97 %
Trouble du langage et de la parole
33 106
15,58 %
47 156
24,31 %
Troubles auditifs
3 936
1,85 %
3 947
2,03 %
Troubles visuels
2 335
1,10 %
2 844
1,47 %
Troubles viscéreaux
2 181
1,03 %
1 593
0,82 %
Troubles moteurs
8 528
4,01 %
11 830
6,10 %
Plusieurs troubles associées
27 402
12,90 %
20 018
10,32 %
Autres troubles
17 361
8,17 %
12 225
6,30 %
TOTAL
212 441
100 %
193 968
100 %
dont troubles du spectre de l'autisme 1er degré : 29 470
dont troubles du spectre de l'autisme 1er degré : 15 617
Les troubles du comportement sont répertoriées dans les troubles psychiques et les dyspraxies dans les troubles moteur.
  1er degré
A propos de la répartition de la scolarisation par handicap
  Les élèves porteurs de troubles intellectuels et cognitifs constituent plus dun tiers des élèves en situation de handicap. Ils ont plus de difficultés à suivre une scolarité ordinaire, ils sont plus souvent en ULIS qu'en classe ordinaire et conjstituent la moitié des effectifs des établissements hospitaliers ou médico-sociaux.
 
 L'accompagnement des élèves en situation de handicap - Les AESH - statistiques
  2010 - 2011 2018 - 2019 2021 - 2022
  1er degré 1er degré 2d degré 1er degré 2d degré
Avec AESH
(temps plus ou moins partiel)
49 323 39,1 % 110 544 59,6 % 52 218 36,3 % 141 625 66,7 % 88 196 44,8 %
Sans AESH 76 971 60,9 % 75 019 40,4 % 97 014 63,7 % 70 816 33,3 % 108 772 55,2 %
Total 126 294 100 % 185 563 100 % 152 232 100 % 212 441 100 % 196 968 100 %

En 2021-2022.
- dans le premier degré, 66,7 % des élèves bénéficient d’un accompagnement par un AESH, soit une augmentation de 27,6 % depuis 2010-2011.
- dans le second degré, 44,8 % des élèves bénéficient d’un accompagnement par un AESH, soit une augmentation de 8,5 % en trois ans.

   
Evolution des effectifs d'élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire accompagnés par un AVS ou un AESH - public et privé
  2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
1er degré 22 518 29 477 36 799 473 576 49 029 55 186 61 710 69 804 78 502 86 304     110 544     141 625
2d degré 3 823 5 379 7 343 9 499 12 267 15 4761 19 739 25 237 30 694 35 844     55 218     88 196
total             81 449     122 148     162 762     229 821
Sources "Repères et références statistiques" - Edition 2022 - 3.07 et 4.21

 

 
Répartition des élèves handicapés public/privé
 


Population scolaire totale

Population scolaire
Année 2021-2022
Public Privé Total % du public
1er degré 5 613 800 867 700 6 481 500 86,6 %
2d degré 4 463 400 1 191 400 5 654 800 78,9 %

Elèves handicapés

 Année
2021-2022

Elèves handicapés
Total Public + Privé

Inclusion individuelle ULIS Total handicap %
du public
1er degré 158 505  53 936 212 441  90,4 % 
2d degré 141 683 55 285 196 958 83,5 %


  Références : "Repères et références statistiques" éd. 2022 pages 1.06, 3.01, 4.01.      
 
Le public se montre légèrement plus accueillant que le privé. On souhaiterait toutefois que "Repères et références statistiques" donne des informations plus détaillées, concerrnant notamment les différences relatives à l'inclusion individuelle et à l'inclusion collective.
 
D'autres statistiques
Le nombre des AESH (ex AVS)
  Voir : statistiques des AVS et des AESH
Les étudiants handicapés
  On trouvera un recensement des étudiants en situation de handicap pour l'année universitaire 2013-2014 sur
Handi-U > Ressources > Etudes et enquêtes > Enquête de recensement
https://www.sup.adc.education.fr/handiu_stat/
Détail par département
  La plupart des académie publient leurs statistiques, sur leur site ou sur le site de l'IEN-ASH.
Voir : quelques adresses
Sur les établissements et les services (sessad) sanitaires et médico-sociaux
  Voir aussi : Statistiques sur les établissements et les services sanitaires et médico-sociaux

Sur les ulis du 1er et du 2d degrés

 
  Statistiques sur les Ulis
Sur les Segpa et Erea
  Voir : Segpa
Sur les troubles du langage et de la parole
  Voir : Statistiques de l'Education nationale (année 2015-2016)
Sur les troubles dyspraxiques et les troubles moteur
  Voir : Note statistique (année 2014-2015)
Sur les troubles du psychisme et autisme
  Voir : Statistiques de l'Education nationale (année 2015-2016)
Sur le temps partiel
  Voir : temps de scolarisation
   
 Echanges
Sur l'accroissement du nombre des troubles : réflexions d'un psychiatre américain - septembre 2012
Michel Minard, psychiatre, a dirigé le DSM IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental DisordersDiagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, un ouvrage vendu à plus de l million d'exemplaires, considéré comme une bible de la classification des maladies mentales.
Q. Vous faites un état des lieux plutôt affolant ?

R. Trop de gens prennent trop de médicaments (anxiolytiques, psychotropes, antidépresseurs, etc.).  Aux Etats-Unis, cela vient du fait  que les médecins sont contraints de poser un diagnostic pour être payés. Donc ils posent beaucoup trop de diagnostics et associent cela à une prescription. En France, les médecins prescrivent des médicaments sans forcément faire de diagnostic, ce  qui n'est pas nécessaire.

Q. Vous dites qu'aujourd'hui il y a un risque de surdiagnostic .  Quel  a été  le rôle  du  DSM ?   
R. Le DSM définit la frontière entre le normal et le pathologique dans le domaine de la psychiatrie. Au fil des ans et des DSM, cette frontière est devenue de plus en plus ténue.
Q. Quelles sont les pathologies dont on sait aujourd'hui qu'elles sont surdiagnostiquées, partout dans le monde ?
R. Le déficit de l'attention avec hyper­activité chez l'enfant, les troubles bipolaires chez l'enfant et l'adulte, l'autisme, les TOC, la dépression mineure, les troubles mixtes de l'anxiété et de la dépression, la phobie sociale.

Q. La version V du DSM va bientôt  être publiée aux États-Unis. Les experts qui le rédigent ont-ils pris la mesure de ce désastre de santé publique ?

R. Je ne le crois pas. Les experts qui ont travaillé sur le DSM n'ont pas pris la mesure de l'impact des classifications dans le quotidien des gens. Ils travaillent chacun dans leur domaine d'expertise, et leur tendance est plutôt à l'expansion de leur domaine de compétence.
Dans Sud-Ouest du 2 décembre 2012 - page 14
   
La fabrique des enfants anormaux, Thierry Delcourt (chez Max Milo - 2021)
Dans son ouvrage publié chez Max Milo, le pédopsychiatre Thierry Delcourt met l'abus de l'utilisation du trouble neuro-développemental pour catégoriser comme élèves handicapés des enfants anxieux, passifs, rebelles ou insécurisés
.L'auteur s'exprime à ce propos dans des entretiens avec France 3 Grand Est.
Entretien avec France 3 Grand-Est
   
Mise à jour : 25/01/2023

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