POUR MEMOIRE : LES COMMISSIONS DE L'ÉDUCATION SPÉCIALE |
présentation |
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CDES
- CCPE - CCSD 4.
La
décision d'orientation |
|
17.
Le pouvoir limité des commissions |
La
problématique des orientations se pose en termes très différents
de celle de l'attribution de l'AES. La CDES peut décider très librement
de l'octroi de l'AES sur la seule base d'une bonne analyse des besoins ; les décisions
d'orientation, par contre, s'imposent certes aux établissements scolaires
ordinaires et aux établissements d'éducation spéciale, mais
seulement dans la limite des places disponibles. La commission travaille avec
les moyens existants, elle est entièrement dépendante des capacités
d'accueil des établissement et des services. Son pouvoir d'orientation
s'en trouve donc singulièrement limité. 18.
Trois niveaux d'orientation |
On distingue
trois degrés dans l'orientation des enfants et des adolescents. Cette distinction
se retrouve dans tous les textes officiels relatifs à l'intégration
scolaire : |
| -
Premier degré : l'enfant peut être affecté dans une classe
ordinaire, avec éventuellement une aide spécialisée -
Second degré : l'enfant peut être affecté dans une classe
spéciale ouverte dans une école ou dans un collège ordinaire
(classe d'intégration scolaire, ou clis, en primaire, unité pédagogique
d'intégration, ou upi, dans le second degré), avec un accompagnement
spécialisé. - Troisième degré : l'enfant est
orienté vers un établissement spécialisé. La plupart
des établissements spécialisés dispensent aussi une scolarisation,
mais à temps plus ou moins partiel. |
| |
19.
Premier niveau :
l'intégration scolaire dans une classe ordinaire. |
| a)
les exigences de la scolarisation |
On
vient à l'école pour apprendre en groupe. Les exigence de la scolarisation
sont de deux ordres. L'enfant doit posséder un minimum des capacités
qui permettent de vivre en groupe et un minimum des capacités qui permettent
d'apprendre. Quand un directeur d'école estime qu'un enfant ne peut pas
être scolarisé dans les conditions normales, il doit saisir la CCPE,
ou demander aux parents de le faire. Dans le second degré, le principal
du collège saisira la CCSD. |
| Circ.
du 30 avril 02 S'il
s'avère que dans telle école particulière, les conditions
effectives de l'intégration ne sont pas réunies,
il appartient au directeur de l'école d'informer immédiatement l'inspecteur
de l'éducation nationale chargé
de la circonscription, président de la CCPE,
afin que soit recherchée une solution scolaire adaptée en réponse
à la demande des parents. Aucun enfant ne doit rester sans solution scolaire
et éducative. (III) |
Il appartient
alors à la commission d'apprécier les capacités de l'enfant
et d'étudier quels aménagements ou quels accompagnements sont éventuellement
nécessaires pour permettre son accueil scolaire. |
Une
école ne peut pas refuser un enfant. C'est la CCPE qui en décide
en dernier ressort. |
| On
ne peut nier, pourtant, que dans le dialogue école / CCPE l'accueil des
enfants dépendra, pour une part, des mentalités et des qualités
d'accueil de l'école, de son directeur et de ses enseignants. La CCPE,
parfois, doit composer. |
| Le
médecin de santé scolaire peut jouer ici un rôle
important. En cas de difficulté, il est recommandé aux parents de
le rencontrer. Il lui appartient de se prononcer sur certaines questions, relatives
par exemple à la propreté de l'enfant. Sur le rôle du médecin,
voir un témoignage à la page Echanges autour du projet d'intégration |
Dans
un certain nombre de cas, la CCPE prescrira la scolarisation de l'enfant dans
une classe ordinaire, mais dans le cadre d'un projet individuel d'intégration. |
| b)
le projet individuel d'intégration |
L'intégration
scolaire est une scolarisation sous conditions. Il appartient précisément
à la CCPE de définir ces conditions, c'est à dire les mesures
d'éducation spéciale appropriées aux besoins de l'enfant
: aménagements de la scolarité et accompagnements utiles. Ces mesures
doivent être fixées dans un projet individuel
d'intégration, dont la CCPE est garante. |
Disons,
en d'autres termes, que l'intégration scolaire se construit. |
| De
nombreux facteurs ici doivent être pris en compte. Ils sont parfois d'ordre
matériel (accessibilité...) Il faut veiller, assez fréquemment,
à libérer l'enseignant par rapport aux objectifs et aux programmes
ordinaires de l'école ou du collège pour ne retenir que ceux qui
paraissent prioritaires pour l'enfant concerné. La qualité d'un
partenariat, par ailleurs, sera souvent essentielle : la collaboration enseignant/professionnels
du handicap/personnels paramédicaux/auxiliaires de vie scolaire, etc.,
favorise dans bien des cas l'intégration scolaire quand elle n'en est pas
la condition sine qua non. Le soutien que la famille apporte ou n'apporte pas
à l'enfant, et éventuellement sa ténacité, interviennent
aussi. Ajoutons que le dynamisme d'un(e) (secrétaire de) CCPE n'est pas
sans importance ! Tous ces facteurs entrent en jeu dans la décision d'intégration. |
Le
projet individuel d'intégration scolaire, qui est à la clé
de l'intégration scolaire, est mis en place sous la responsabilité
du directeur de l'école. C'est dire
le rôle primordial du directeur de l'école dans l'intégration
scolaire. Voir la page : Le directeur et les projets
d'intégration scolaire |
| Nous
ne cacherons pas que de ce point de vue, le rôle des directeurs ne nous
paraît pas suffisamment favorisé ni reconnu par l'administration
de l'Éducation nationale. |
|
Note sur la scolarisation des enfants maladesUne
circulaire du 10 novembre 99 a eu pour objet de favoriser
la scolarisation des enfants malades, en harmonisant au plan national les conditions
d'accueil de ces enfants par l'école. Elle préconise la mise au
point d'un PAI (Projet d'accueil individuel).
C'est, pour les enfants malades, le nom du projet individuel d'intégration.
Le médecin de santé scolaire est appelé à jouer un
rôle important dans l'élaboration de ce projet. De ce point de vue,
il est évidemment très indiqué d'avoir un corps de médecins
proches des enseignants et bien intégrés institutionnellement à
l'école.
c) les aides à l'intégration |
Les
Auxiliaires de Vie Scolaire ont pour mission d'apporter à l'enfant une
aide humaine en vue de favoriser son intégration scolaire. La demande d'attribution
d'un auxiliaire de vie scolaire doit être adressée à la CDES
par CCPE chargée d'instruire le dossier. La décision d'attribution
est prise par la CDES. Voir la page : l'accompagnement
des enfants handicapés par un AVS |
| Note
sur d'autres aides à l'intégration Certaines
mesures concernant par exemple les transports ou les outils de communication peuvent
être considérés comme des aides à l'intégration
scolaire. Voir la page : L'allocation d'Éducation
Spéciale et autres prestations. |
| |
20.
Deuxième niveau : affectation dans une classe spéciale ouverte dans
une école ordinaire (clis) ou dans un collège (upi) |
| a)
intérêt de cette formule. |
Il
appartient à la CCPE et à la CCSD de procéder aux orientation
en CLIS ou en UPI. Ces classes ont vocation à recevoir "des élèves
qui ne peuvent, dans l'immédiat, être accueillis dans une classe
ordinaire et pour lesquels l'admission dans un établissement spécialisé
ne s'impose pas". La clis et l'upi apparaissent comme des alternatives à
l'établissement spécialisé. |
L'intégration
collective en clis (classes d'intégration scolaire à l'école
élémentaire), ou en upi (en collège) peut constituer dans
nombre de cas une excellente formule, puisqu'elle permet à la fois une
prise en charge pédagogique et éducative adaptée et une participation
à la vie d'une école, voire la réintégration progressive
de l'enfant dans une classe ordinaire si son évolution le permet. De ce
point de vue, la clis peut être un puissant levier de l'intégration. |
| On
se méfiera des tenants de l'intégration individuelle à tout
prix. Chez certains responsables de l'éducation nationale, cela signifie
parfois : le plus possible d'enfants en intégration individuelle, et ceux
qui n'en sont pas capables n'ont pas leur place à l'école mais à
l'IME, à l'Institut de rééducation ou à l'hôpital
de jour.. Côté parents, on rencontre aussi parfois des exigences
d'intégration excessives, excessives vis à vis de l'école
mais aussi vis à vis de l'enfant. |
Les
clis 1 (handicap mental) ont souffert pendant longtemps d'être assimilées
au retard mental et à la déficience intellectuelle. Toutefois, progressivement,
une autre approche est apparue, qui a été clairement avalisée
par la circulaire du 30 avril 2002. Cette circulaire
précise que "les CLIS 1 ont vocation à accueillir des enfants
présentant des troubles importants des fonctions cognitives qui peuvent
avoir des origines et des manifestations très diverses" et elle préconise
le regroupement dans une même clis d'enfants ayant des besoins éducatifs
proches. |
| Circ.
du 30 avril 02 (III,2) la classe d'intégration
scolaire (est organisée) autour d'un projet élaboré pour
des élèves présentant des besoins du même ordre.
Il n'apparaît pas opportun de l'organiser sur le fondement d'une catégorie
diagnostique exclusive, celle-ci ne garantissant aucunement que les enfants présentent
des besoins identiques. |
Les
CLIS 1 ont vocation à accueillir des enfants présentant
des troubles importants des fonctions cognitives qui
peuvent avoir des origines et des manifestations très diverses
: retard mental global, difficultés cognitives électives, troubles
psychiques graves, troubles graves du développement... |
Cela
conduit à souligner la nécessité d'attacher une attention
particulière à la composition de chaque classe (...). Il ne
s'agit évidemment pas de rechercher une homogénéité
qui serait vide de sens, mais une compatibilité des besoins des élèves
et des objectifs d'apprentissage, qui rende possible une
véritable dynamique pédagogique. |
On
voit l'intérêt d'aménager dans ce cadre la scolarisation d'un
petit groupe d'enfants porteurs de handicaps ou de maladies présentant
une certaine parenté du point de vue de la scolarisation. La clis se définit
alors par son projet spécifique en fonction des enfants qu'elle accueille. |
| C'est
certainement l'une des voies d'avenir de l'intégration scolaire. Mais on
se heurte à deux difficultés majeures : - difficulté
de trouver ou d'ouvrir la bonne clis - difficulté de trouver ou d'ouvrir
le bon service d'accompagnement |
| |
21.
Troisième niveau : orientations vers les établissements et les services
spécialisés |
Si
la CCPE estime que l'enfant doit être orienté vers un établissement
ou vers un service spécialisé, elle transmet le dossier à
la CDES qui a compétence pour prendre une telle décision. Le problème
se pose alors dans des termes semblables à celui du niveau précédent
: les commissions sont entièrement dépendantes de la situation locale
: établissements et services existant et nombre de places disponibles.
Les commissions n'ont aucun pouvoir pour modifier la situation. |
| Si
l'on veut comprendre pourquoi il est difficile aux établissements de s'adapter
à de nouveaux besoins, il ne faut pas oublier qu'ils sont des entreprises,
avec les contraintes que cela implique. |
| |
22.
Notification et droit de recours |
La
décision de la commission doit être notifiée - par écrit
- aux familles dans un délai maximum d'un mois. |
Deux
types de recours contre les décisions des commissions sont possibles :
le recours gracieux et le recours
contentieux. Il semble normal de n'utiliser le recours contentieux
qu'après un échec du recours gracieux, même si le
recours gracieux n'est pas un préalable obligatoire du recours contentieux.
|
On
notera que le recours gracieux doit toujours être adressé à
la CDES, même s'il s'agit d'un recours contre une décision de la
CCPE ou de la CCSD. |
| Circ.
du 22 avril 76 / 24.420 - CDES La décision
(
) est notifiée dans un délai maximum d'un mois
Le recours gracieux contre la décision de la commission départementale,
qui peut être formé dans le mois qui suit sa notification (
)
est examiné dans les meilleurs délais par la commission. Un
recours contentieux devant la juridiction du contentieux technique de la Sécurité
sociale est également ouvert à toute personne et à tout organisme
intéressé (
) , celui-ci peut être formé directement
dans le même délai d'un mois. |
Circ.
du 22 avril 76 / 33.400 - CCPE et CCSD La décision est notifiée
par le secrétariat, dans un délai maximum d'un mois (
)
Un recours gracieux contre la décision de la commission de circonscription
peut être formé, dans le délai d'un mois qui suit sa notification,
par toute personne ou organisme intéressé, devant la commission
départementale et non devant la commission de circonscription (...). |
Un
recours contentieux devant la juridiction du contentieux technique de la sécurité
sociale est également possible (...). |
Nous
avons relevé à la page statistiques sur le
fonctionnement des CDES que sur l'ensemble des décisions concernant
173.600 enfants en 98-99, 4.000 d'entre elles avaient fait l'objet d'un recours
gracieux et 600 d'un recours contentieux. 23.
Une question de fond : orienter ou affecter ? |
Concernant
les classes spécialisées (clis, upi et segpa) les CCPE et les CCSD
orientent les élèves et les affectent.
Concernant les établissements et les services spécialisés
du secteur médico-éducatif, les commissions orientent
les enfants et les adolescents handicapés mais elles ne les affectent pas..
|
| Circ.
du 22 avril 76 / 11.100 Les commissions
ont pour tâche de désigner " les établissements ou les
services... dispensant l'éducation spéciale correspondant aux besoins
de l'enfant ou de l'adolescent et en mesure de l'accueillir ". Id.
/ 12.130 Les commissions doivent donc proposer
aux familles plusieurs établissements pour leur permettre d'exercer un
choix. Il ne leur est permis d'en proposer un seul que dans le cas, en fait assez
rare, où il serait l'unique établissement correspondant aux besoins
de l'enfant et en mesure de l'accueillir. |
Circ.
du 30 avril 02 Il appartient à la CCPE et
à la CCSD de (...) procéder, si cette décision apparaît
la plus pertinente après un examen global et approfondi de la situation
de l'élève, à l'orientation en CLIS ou en UPI, et
assurer le suivi et à la révision régulière de cette
orientation. (...) La CCSD procède
en outre à l'orientation et à l'affectation en SEGPA
(...) L'admission en CLIS d'un élève est subordonnée
à la décision d'une des commissions d'éducation spéciale. |
Circ.
du 21.02.01 (...) L'orientation
vers une UPI est notifiée par la commission de circonscription du
second degré (CCSD) qui procède également à l'affectation
de l'élève. |
En
précisant que la CDES oriente mais n'affecte pas l'enfant - disposition
de la loi de 75, art. 6/1, - le législateur a voulu préserver au
maximum la liberté des familles. L'article 12.130 de la circ. de 76, cité
ci-dessus, est suffisamment explicite sur ce point. |
Néanmoins,
une ambiguïté subsiste, car le choix de la famille est lié,
en fait, aux capacités d'accueil des établissements et il serait
hypocrite de ne pas en tenir compte. C'est pourquoi après avoir énoncé
que "les commissions ont pour
tâche de désigner les établissements ou les services... dispensant
l'éducation spéciale correspondant aux
besoins de l'enfant ou de l'adolescent" les textes ajoutent, assez
logiquement, "et en mesure de l'accueillir
". |
Toute
la question est là : existe-t-il des établissements ou services
correspondant aux besoins de l'enfant et y a-t-il des places disponibles dans
ces établissement et services ? Si oui, il n'y a pas de problème.
Mais si non, les commissions se trouvent placées devant d'insurmontables
dilemmes : - faut-il recommander une orientation idéale, correspondant
vraiment "aux besoins de l'enfant", mais irréalisable (Ex : N.
serait tout à fait à sa place dans une UPI pour jeunes handicapés
moteur, mais il n'en existe pas...) - est-il légitime d'orienter vers
un établissement davantage d'enfants qu'il n'y a en fait de places disponibles,
puisque la CDES n'a pas mission d'affecter ? |
| Cette
solution, qui ne fait que repousser les problèmes, est fréquemment
adoptée par les commissions, et elle est appréciée par les
directeurs des établissements, car elle leur donne une possibilité
de choisir parmi les postulants... |
Faut-il
notifier à tout prix une solution par défaut (ex : N., qui souffre
de troubles du développement, sera orienté en IME faute de mieux,
avec parfois recommandation pressante faite aux parents de se dépêcher
d'accepter pendant qu'une place est encore disponible...) ? |
| On
notera que les problèmes les plus épineux sont aujourd'hui ceux
qui touchent à l'intégration scolaire et plus particulièrement
quand il s'agit des troubles du comportement et des troubles du développement...
|
Beaucoup de familles seraient
toutefois disposées à comprendre ces difficultés mais encore
faudrait-il qu'elles aient le sentiment que les commissions et leurs administrations
les assument réellement, qu'elles ne cherchent pas seulement à caser
les enfants et qu'elles s'attachent effectivement à tenir à jour
un état des besoins non satisfaits. Or ce n'est pas le cas. |
| |
24.
Note sur le recensement des besoins |
Une
telle mission de recensement des besoins était pourtant, semble-t-il, dans
l'esprit de la loi de 75. Elle a été explicitée, en tout
cas, dans la circ. de 91 sur l'intégration scolaire. |
Pour
palier l'échec ou l'inefficacité des commissions en ce domaine,
les ministères ont créé de nouveaux dispositifs, et notamment
les groupes départementaux handiscol,
qui ont reçu à leur tour mission d'établir régulièrement
un état des besoins éducatifs spécifiques
sur le territoire départemental. (Circ.du 19.11.99, voir ci-dessous).
Les circulaires soulignent que cette mission concernait particulièrement
les clis et les services de soins et d'éducation spéciale à
domicile.. |
| Circ.
du 18 nov. 91 3.3 - Le r�le
des commissions d'�ducation sp�ciale Ces
commissions (...) mettent � profit leur connaissance des besoins des enfants et
des adolescents handicap�s et du dispositif d'�ducation sp�ciale pour sugg�rer
aux autorit�s administratives les adaptations et �volutions qu'elles estiment
utiles. |
| Circ
du 30 avril 02 / IV.1 (...)
les dispositifs d'adaptation et d'intégration scolaires constituent des
ressources différentes mais complémentaires pour permettre aux écoles
de scolariser tous les élèves (...).
Le groupe Handiscol' recueille et organise les
informations nécessaires au suivi et à l'adaptation éventuelle
de cette politique. Les travaux qu'il conduit doivent également permettre
à l'inspecteur d'académie de déterminer
les ajustements nécessaires du réseau départemental d'accueil
collectif des élèves en situation de handicap dans des CLIS. |
| Circ.
du 19 nov. .99 - La mission première (du groupe
handiscol) est de coordonner et de faciliter les actions des différents
partenaires concernés par la scolarisation des jeunes handicapés,
et de s'assurer de la cohérence du dispositif global d'intégration
et d'éducation. (...) contribue ainsi à améliorer le pilotage
départemental d'une politique concertée de scolarisation. Dans
cette perspective : - Il établit régulièrement un état
des besoins éducatifs spécifiques sur le territoire départemental,
et procède à une évaluation des réponses qui leur
sont apportées. Ainsi, il veille à ce que les structures d'accompagnement,
en particulier les services de soins et d'éducation
spéciale à domicile, correspondent bien aux besoins repérés. |
Malheureusement,
les groupes Handiscol ne disposent pas de nouveaux outils d'investigation ou de
moyens autres que ceux des commissions et ils restent finalement dépendants
des informations fournies par les commissions. Quant aux associations qui participent
aux groupes départementaux de Handiscol, elles ne connaissent guère
que leurs propres adhérents. |
Alors
on annonce régulièrement qu'on va entreprendre de nouvelles enquêtes
ou de nouveaux schémas départementaux. |
Mais
on est dans une sorte de cercle vicieux. Quand les CCPE sont conscientes qu'elles
n'ont pas de "bonne solution" à proposer, elles cherchent à
trouver malgré tout une solution palliative (par exemple, pour un enfant
dysphasique : IME, clis pour déficients mentaux ou pour troubles du comportement,
maintien en maternelle, etc
). Ce qui part d'un bon sentiment. Mais il semble
que trop souvent elles s'en tiennent là, sans chercher à faire connaître,
notamment à la CDES, l'état des besoins. Les
demandes des familles sont ainsi occultées au niveau des CCPE et d'autant
plus que les CCPE travaillent au niveau de la circonscription et qu'il y a peu
d'échanges entre elles. |
| Signalons
à ce propos que nombreuses sont les CDES qui sont encore très mal
informatisées, malgré de multiples programmes et de multiples annonces...
Elles sont informatisées pour la gestion de leurs activités quotidiennes
de secrétariat, mais pas (encore) pour l'analyse globale des populations
handicapées ou des flux de handicaps. |
| |
avril
03 | L'exemple
de Loïc, enfant dysphasique. La
CCPE ne voit rien d'autre à proposer qu'un triplement de la maternelle
(présenté comme une faveur qu'on ferait à la famille). La
famille refuse, estimant que l'enfant serait trop âgé et que l'on
ne ferait que repousser d'un an le problème. Alors, à défaut
de mieux, on évoque qu'il y a à l'école privée voisine
une institutrice de CP/CE1 qui a en fait un petit groupe d'élèves
en difficulté et qui est accueillante... Si la famille saisit cette suggestion
officieuse, son problème sera résolu et celui de la CCPE aussi.
L'enfant ne figurera nulle part sur une liste d'attente ou sur une liste d'enfants
ayant des besoins spécifiques dans le domaine de la dysphasie... |
F
| Sur cette question
du recensement des besoins, voir aussi la page "Ouverture
d'une clis" |
| |
Suggestion |
Il
semble que dans de nombreux cas, il serait opportun que les commissions prononcent
une double orientation, qui manifesterait que les besoins réels à
défaut d'être pris en compte sont au moins reconnus, et qui faciliterait
la recension de ces besoins non satisfaits. 1. orientation
souhaitable. Ex : clis spécifique pour enfants dysphasiques
2. orientation proposée par défaut. Ex
: maintien en maternelle, clis déficients intellectuels, clis
troubles du développement, CDES à
IME, etc. |
| On
rappellera que si les familles ont dû accepter une orientation "par
défaut" qui ne leur convient guère, elles ont le droit d'adresser
un recours à la CDES en faisant savoir qu'elles restent demandeuses
d'une orientation plus pertinente. |
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à jour : 08/05/03
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