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présentation |
Adresse
de cette page : http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page53.htm
Les
établissements et l'intégration collective
Les classes et les Unités d'Enseignement externalisées
De
l'ime à l'école voisine ou à l'établissement scolaire
voisin...
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Les
établissements du secteur médico-éducatif sont incités, notamment depuis la parution du décret 2009-378 et de l'arrêté du 2 avril 2009,à favoriser la scolarisation de leurs élèves
dans les écoles ordinaire. Il peut s'agir d'inclusion individuelle (voir page précédente) ou d'inclusion collective, objet de cette page.
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Des initiatives anciennes |
Les processus d'inclusion collective reposent sur le principe du transfert d'une classe ou d'une unité d'enseignement de l'IME dans une école ou un collège voisins. Les premières initiatives en ce sens sont déjà anciennes. Depuis longtemps on parle de classes annexées, de classes intégrées, de classes transférées, de classes délocalisées... L'instruction du 23 juin 2016 (voir ci-dessous) parle de classes externalisées. |
Les
possibilités d'engager ces transferts dépendent bien entendu des conditions locales, et notamment de la situation géographique des établissements. Il y a eu aussi des difficultés inhérentes au statut des établissements (voir ci-dessous : les réflexions d'un chef de service). Et puis, bien sûr, il y a la volonté politique des uns et des autres. |
Nous évoquons ici ces transferts de classe,
dont nous donnons quelques exemples dans ce site. |
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Des exemples |
Nous avons attaché une grande importance à ce mouvement significatif d'une volonté d'inclusion de la part de certains établissements et de certaines associations de parents et c'est pourquoi nous en avons donné plusieurs exemple dans ce site. |
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O. (11)
06-09-13 |
74 - l’IME Nous aussi 74300 Cluses
Dans l'IME qui accueille mon fils, il n'y a plus de classes dans les locaux de l'IME : il y a 2 classes dans 2 écoles primaires et 1 au collège. Il est dans la classe collège, il mange au self du collège, il peut participer aux activités proposées par le collège entre 12 et 14h00, ils utilisent le CDI et les activités dans lesquelles ils peuvent s'intégrer
L'accueil du matin se fait à l'IME ainsi que le départ du soir, les activités éducatives du mercredi et les soins.
Les déplacements IME/collège se font en autonomie à pied (500 m)
http://profil.action-sociale.org/?p=ime-nous-aussi-cluses-740789672&details=caracteristiques |
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Réflexions
sur quelques obstacles |
La fonctionnalité de ces classes est
proche de celle des clis, mais leur statut est différent : ces classes restent
rattachées à l'IME. Toute
la scolarisation y est réalisée dans l'école, mais les enfants
n'y sont pas nécessairement scolarisés à temps plein. L'IME
reste leur base arrière. Quelques classes, aussi, parfois, sont rattachées à une association gestionnaire. |
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| Sur
les classes intégrées ouvertes par des associations sans toutefois
que la classe soit rattachée à un établissement, voir Jean-Marie
Gillig "Mon enfant aussi va à l'école",
page 108-112 |
Ces classes sont restées pendant longtemps en nombre très limité.Les exemples que nous avons donnés
montrent qu'un réel effort est fait pour établir des échanges
et des relations de collaboration entre les personnels de l'école et ceux
de l'IME et pour une bonne intégration des enfants dans l'école.
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Et c''est
assurément une voie d'avenir. |
Sur
les listes de diffusion, qui sont des listes d'échanges, les parents se
montrent souvent très méfiants vis-à-vis des établissements.
Or le plus souvent ils ne nient pas la qualité du travail éducatif
qui est fait dans les établissements. Mais la raison profonde paraît
être que cette entrée dans le monde du handicap, outre ce qu'elle
représente symboliquement, leur paraît être un enfermement
dans ce monde du handicap, elle marque la séparation d'avec l'extérieur.
Dans l'établissement, on ne voit que des enfants handicapés : l'enfant
n'est plus en contact avec des enfants ordinaires. |
Il
faut que les établissements montrent qu'ils sont capables d'accompagner
les enfants dans des structures extérieures, notamment pour leur scolarisation
mais aussi pour des activités extrascolaires. |
Il ne s'agit pas de nier la nécessité des établissements ni leurs difficultés mais de répondre aussi à la question : comment faire pour permettre et développer les contacts entre les enfants
de l'IME et les autres, à l'école, hors de l'école ? |
Note ISP
juillet |
On a vu passer, en juillet dernier, une lettre des présidents
d'associations à M le Président de la République, dans laquelle
on lisait : "La nécessaire coopération entre le milieu "ordinaire"
et le milieu "adapté" n'a pas encore de cadre de construction
fiable et pérenne au service d'un projet individuel pour chaque enfant."
Et dans le même temps le ministère publiait la circulaire sur les ITEP (du 14 mai 2007)
dans laquelle il fait appel "à l'imagination des acteurs. pour que les ITEP mettent
de mieux en mieux leurs compétences et leur potentiel au service de l'intégration
scolaire et extrascolaire des jeunes." D'un côté donc les associations
demandent au Président de la République qu'il leur donne les moyens
d'une véritable collaboration avec le milieu ordinaire et d'un autre côté
le ministère demande aux associations gestionnaires des établissements
spécialisés qu'elles fassent montre d'imagination et de créativité
en la matière... Où est l'erreur ? |
Nous
avons présenté dans ce site l'exemple d'une classe d'IMPRO délocalisée
dans un collège voisin (St Ouen/Marans). Un jour
le directeur de l'IMPRO, qui avait connu une telle expérience en primaire,
est allé voir le principal du collège. L'accueil a été
chaleureux, et tout s'est mis en place très vite. Encore fallait-il que
quelqu'un fasse le premier pas. |
Ce
mouvement se heurte à la pesanteur gestionnaire des établissements.
Mais heureusement, dans les associations gestionnaires il y a aussi des équipes
militantes ! |
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Articuler
les prises en charge : les rélexions du Chef de Service de l'IMP |
Les
IME
et
l'intégration scolaire
mars 2007
| Les
orientations des politiques publiques engagent à penser la scolarisation
des enfants handicapés différemment et au-delà de la scolarisation,
il s'agit d'un véritable changement de regard sur la manière dont
une société propose de gérer la différence. |
A
l'IMP chaque enfant bénéficie d'un temps plus ou moins long de scolarisation
au sein de l'école, en fonction de son projet individuel. Un principe fort
anime cette dynamique : la déficience mentale ne doit pas d'emblée
écarter les enfants de l'école. Pour autant, il s'agit de normaliser
les parcours de vie et pas systématiquement ou nécessairement les
enfants. |
Ce
principe suppose alors une articulation entre le travail auprès des enfants
(éducation - rééducation) et le travail auprès de
l'environnement. Il ne s'agit pas de choisir mais d'articuler. |
Ce
travail engage un partenariat (en lien d'ailleurs avec les propositions, notamment
de la Loi 2002). Pour notre part, ce partenariat est concrétisé
via des conventions avec deux écoles à proximité de l'IMP
: une école maternelle, une école élémentaire. J'en
profite pour dire l'accueil formidable de ces deux établissements, clé
du succès. |
Ainsi,
il s'agit d'une déconcentration de notre accompagnement. L'institutrice
détachée de l'éducation nationale travaille au sein de l'école,
toujours en complémentarité avec un personnel éducatif de
l'IMP (ES et EJE). Le rôle de chacun est clarifié. Le travail au
sein de l'école n'est pas un "copier - coller" de celui de l'IMP. |
Bien
sûr des questions se sont posées et continues à être
débattues : comment respecter la différence sans discriminer ? Ce
type de question reste et "l'articulation" institution / milieu ordinaire
proposée est un début de réponse. |
Il
faut être vigilant notamment sur deux points essentiels : la logique d'ouverture
ne doit pas être une logique de désinstitutionalisation, (l'expérience
du secteur médical doit nous servir d'exemple). L'établissement
reste un outil nécessaire pour bon nombre d'enfants que nous accueillons.
Ses modalités d'accueil peuvent, elles, être modifiées. |
D'autre
part, la scolarisation ne doit pas aboutir à une "fragmentation"
de l'accompagnement trop important. Les enfants accueillis ont pour beaucoup un
besoin de repérage, de sécurité, de continuité d'accueil
: une des réponses est le déplacement du personnel sur d'autres
lieux. |
A
propos des sessad Ce fonctionnement engendre une autre question concernant
le rôle des SESSAD. L'ouverture des établissements vers l'école,
rapproche le fonctionnement des différents services établissement
- SESSAD |
Ces
derniers ont été de mon point de vue les "précurseurs"
et ont permis ces dernières années d'expérimenter le suivi
en dehors des services institutionnels. Aujourd'hui, pour ce qui nous concerne
en tous cas, les SESSAD devraient reprendre une fonction d'origine plus ambulatoire.
Les établissements devraient accompagner les enfants qui ont des besoins
importants et continus de suivi, et pour des besoins plus ponctuels, ou d'évaluation
/ diagnostic, ce serait plutôt les SESSAD. Finalement il s'agira de répartir
les rôles en fonction des besoins des enfants et non plus en fonction des
lieux d'intervention, ce qui était le cas jusqu'à aujourd'hui. |
Franck
Riche, Chef de service, IMP de Port Neuf mars 2007 |
Note
ISP | A propos
des sessad
M. Riche ouvre un débat à propos des sessad :
la question semble être de savoir s'il est dans les missions d'un sessad
de travailler auprès d'une classe dont tous les enfants sont affectés
à ce sessad ou si les interventions du sessad doivent rester par nature
strictement individuelles. Nous pensons quant à nous avoir montré
dans ce site l'intérêt des actions collectives, à travers
les classes que nous avons présentées et rien, dans les textes relatifs
aux sessad, ne s'oppose à ce type de fonctionnement. Et l'intervention
dans l'école est en soi une démarche ambulatoire. |
Quant
à la différence de statut, elle n'est pas anodine : autre chose
est d'être affecté dans une clis, avec l'accompagnement d'un sessad,
autre chose d'être affecté en IME, même si la scolarisation
se déroule dans une école ordinaire. |
Le
débat pourtant reste ouvert. Nous sommes dans une période où
les structures évoluent, où des passerelles se mettent en place,
où des formules plus flexibles voient le jour. La circulaire relative aux
ITEP invite les établissements à faire montre d'imagination ! Les
nouvelles formules de double inscription des enfants à l'IMP et à
l'école modifient aussi la donne... |
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Bilan et suites |
Les exemples présentés dans ce site (voir ci-dessus) constituent un premier bilan de ces délocalisations. En mars 2015, la CNSA et la DGESCO ont consacré une enquête qualitative aux Unités d'Enseignement externalisées des établissements et services médico-sociaux. |
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Mars 2015 : Une enquête qualitative CNSA / Ministère de l'EN : Les Unités d'Enseignement externalisées des établissements et services médico-sociaux |
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Dans le cadre du chantier de la modernisation de l’action publique (MAP) sur la scolarisation des élèves en situation de handicap, dix actions ont été identifiées pour améliorer le parcours de formation des élèves en situation de handicap... L’action n° 8, co-pilotée DGCS-DGESCO, consiste à faire évoluer le fonctionnement des dispositifs de scolarisation dans les établissements médico-sociaux et à évaluer la pertinence de développer l’externalisation (=installation dans les écoles) de ces unités d’enseignement (UE). Dans ce cadre, une évaluation du dispositif a été confiée aux inspections (IGEN-IGAENR-IGAS-CGEF) et en parallèle, la CNSA, la DGESCO et la DGCS ont mené au printemps 2014 une enquête auprès des ESMS ayant déjà une unité d’enseignement externalisée afin de repérer les facilitateurs et les freins à l’externalisation des UE. Ce document présente les résultats de cette enquête, obtenus après analyse des données quantitatives et qualitatives recueillies par questionnaires auprès des établissements médico-sociaux. CNSA, 2015, 32p. http://www.cnsa.fr/documentation/httpwwwcnsafrsitesdefaultfileslesueexternaliseesdesesmsenquetequalitative-mars2015zip |
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Parmi les suites de cette enquête on notera la parution d'une instruction relative aux Unités d'Enseignement externalisées du 23 juin 2016. Cette instruction répond à un certain nombre des questions et des difficultés rencontrées par les établissements |
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Instruction du Ministère de la Santé relative aux Unités d'Enseignement externalisées du 23 juin 2016 |
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La présente instruction, liée à la mesure annoncée à la conférence nationale du handicap (cnH) 2014 d’encourager la localisation d’unités d’enseignement dans les établissements scolaires, diffuse le cahier des charges des unités d’enseignement externes. |
http://social-sante.gouv.fr/fichiers/bo/2016/16-08/ste_20160008_0000_0045.pdf |
Cette instruction relative aux UEE (Unités d'Enseignement Externalisées) fait part "d'une vague d'externalisation à la rentrée de 2015..." |
Parmi la "vague d'externalisation" évoquée, on a sans doute pris en compte la centaine d'Unités d'Enseignement implantées dans des écoles maternelles pour l'accueil scolaire de jeunes enfants autistes. (Voir page : des UE en matrernelle pour les enfants autistes) |
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Projets 2018-2022 |
Note
ISP
25-07-18
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Dans sa déclaration du 18 juillet 2018, fixant les grands axes de travail de son équipe pour 2022, le Ministre a émis le voeu de doubler d’ici 2020 le nombre d’unités d’enseignement externalisées au sein de l’école (UEE) ; et a rappelé que 180 Unités d'enseignement en maternelle autisme (UEMA) étaient prévues sur la durée du 4ème plan autisme (2018-2022) et 45 Unités d’enseignement élémentaire Troubles du spectre autistique (TSA) prévues dans la continuité des UEMA (premières expérimentations à la rentrée 2018). |
Ensemble pour l'école inclusive
http://www.education.gouv.fr/cid132935/ensemble-pour-l-ecole-inclusive.html |
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Mise à jour : 20/02/2017
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