INTEGRATION
SCOLAIRE
& PARTENARIAT

L'un des objectifs de ce site a été de favoriser l'intégration scolaire des enfants et des jeunes dont la scolarisation en milieu ordinaire peut paraître difficile, en mettant en valeur des actions partenariales. Dans bien des cas, en effet, la réussite d'une intégration repose sur la bonne collaboration entre les enseignants et les personnels du secteur santé.

Nous constatons par ailleurs que les parents se montrent de plus en plus méfiants vis à vis des établissements spécialisés. Le plus souvent, certes, ils ne nient pas la qualité du travail éducatif qui y est accompli, mais leur raison profonde, semble-t-il, est que cette entrée dans le monde du handicap, outre ce qu'elle représente symboliquement, leur paraît être un enfermement dans ce monde du handicap, elle marque la séparation d'avec l'extérieur. Dans l'établissement, on ne voit que des enfants handicapés : l'enfant n'est plus en contact avec des enfants ordinaires.

Il est devenu urgent que les établissements montrent qu'ils sont capables d'accompagner les enfants dans des structures extérieures, pour leur scolarisation mais aussi pour des activités extrascolaires.

D'où la question : comment le secteur médico-éducatif (ou le secteur sanitaire) peut-il orienter son potentiel et ses compétences au service de l'intégration scolaire ? Et corollairement, que doit faire l'école pour permettre et pour favoriser cette collaboration ?

Cette question sans doute n'est pas nouvelle. Les orientations officielles ont toujours préconisé que le secteur médico-éducatif agisse en ce sens. Et, avancée importante, Il y a eu les sessad, qui se sont ajoutés aux établissements. Mais aujourd'hui c'est un mouvement de redéploiement touchant les établissements eux-mêmes, qui est nécessaire. Ce mouvement est déjà bien amorcé ici ou là, et nous en donnons des exemples, mais il exige encore bien des initiatives.

On a lu l'année dernière dans la presse des articles de défense des IME soulignant la nécessité de ces établissements. Et le plus souvent on ne peut qu'être d'accord avec le contenu de ces articles. Mais ils oublient l'autre moitié de la question, à savoir : comment faire pour permettre et développer les contacts et le "vivre ensemble" entre les enfants de l'IME et les autres, à l'école, hors de l'école ?