POUR MEMOIRE : LES COMMISSIONS DE L'ÉDUCATION SPÉCIALE |
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Pour
mémoire :
LE
PROJET INDIVIDUEL D'INTÉGRATION
La
responsabilité du Directeur d'école ou du Chef d'établissement |
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| Depuis
le 1er janvier 06, et en application de la Loi du 11 février 05, le Projet
Individuel d'Intégration Scolaire (PIIS) est remplacé par le
Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS).
Les commissions de l'éducation
spéciale, CCPE et CCSD, seront remplacées par la CDA |
|
Nous
conservons cette page pour mémoire et parce que la plupart des éléments
du Projet individuel d'intégration peuvent se retrouver dans le PPS. |
| Voir
: le Projet Personnalisé de Scolarisation |
| |
Le
directeur, ou le Chef d'Etablissement, responsable du projet individuel d'intégration
scolaire. |
| Quand
une décision d'intégration scolaire a été prise, -
décision prononcée le plus souvent par la CCPE ou, pour le second
degré, par la CCSD, - le directeur d'école (ou le Chef d'Etablissement)
est le responsable de l'élaboration et de la mise en uvre du projet
individuel d'intégration scolaire, même s'il s'agit d'une responsabilité
partagée avec l'équipe éducative et avec la CCPE (ou la CCSD)
qui reste "garante" du projet. |
F | Nous
évoquerons à la page suivante le PAI (Projet
d'Accueil Individualisé) qui concerne les enfants malades. |
| |
1.
LE PROJET INDIVIDUEL D'INTÉGRATION SCOLAIRE 1)
Raison d'être
Les
programmes officiels définissent pour chaque niveau le programme de l'année
ou du cycle scolaire et les compétences que l'élève doit
acquérir afin d'accéder l'année suivante au niveau supérieur.
Chaque élève, quelle que soit sa place dans le système scolaire,
se trouve ainsi intégré dans un projet commun, bien cadré
par les textes officiels (*). |
| Voir
: Enseignements scolaires |
L'enfant
handicapé est par définition un enfant qui doit bénéficier
d'une scolarisation adaptée. Les aménagements de la scolarité
peuvent être de nature et d'importance diverses : ils peuvent porter sur
les conditions matérielles de l'accueil, sur les objectifs de la scolarisation,
sur les aides partenariales nécessaires, etc. |
C'est
pourquoi sa scolarisation fait l'objet d'un projet individuel d'intégration
scolaire (**). |
| (*) On
notera que, corollairement, l'enseignant est tenu, lui aussi,
par les Instructions officielles et qu'il ne lui appartient pas de fixer à
sa guise les objectifs de son enseignement ou les compétences que ses élèves
doivent acquérir. C'est précisément le projet individuel
d'intégration qui l'autorise à mettre en place les adaptations qui
permettront à l'élève, comme le recommandent les textes,
"de poursuivre
tous les apprentissages dont il est capable". De ce point de vue, le projet
d'intégration est un document très "libérateur"
pour les enseignants, notamment en collège. |
| (**)
"Projet individuel d'intégration"(PII) est une appellation
courante. On rencontre aussi "projet éducatif
individualisé" (PEI), "projet individuel d'intégration
scolaire" (PIIS), et parfois, localement, "projet individuel partenarial
d'intégration" ou "contrat d'intégration individuel"
si l'on veut mettre l'accent sur l'aspect partenarial du projet ou souligner l'aspect
d'engagement des différents partenaires. Le terme de convention
est plutôt réservé, aujourd'hui, aux contrats collectifs,
par exemple aux contrats passés entre un inspecteur d'académie et
le président d'une association. |
Par
ailleurs, l'élaboration du projet individuel est l'occasion donnée
à ceux qui travaillent auprès de l'enfant - et qui forment "l'équipe
éducative" - de se rencontrer, de définir ensemble les objectifs
qui orientent leurs interventions et de jeter les bases de leur collaboration. 2)
Le projet individuel dans les textes officiels - historique
Les
premiers textes qui ont posé les grandes lignes d'une politique d'intégration
scolaire, à savoir les circulaires des 29 janvier 82 et 29 janvier 83,
ont fixé des orientations que les textes ultérieurs, bien souvent,
n'ont fait que reprendre. C'est ainsi que la circulaire de 83 préconisait
"quelles que soient les modalités de l'intégration", -
c'est à dire individuelle, collective ou même à partir d'un
établissement médico-éducatif - l'élaboration d'un
"projet éducatif personnalisé"
dont elle soulignait l'aspect collectif et partenarial. |
| circ.
de 83 Quelles que soient les modalités retenues, un
projet éducatif individualisé doit être élaboré
en commun par les familles, les enseignants, les personnels spécialisés
et les établissements et services spécialisés intéressés.
|
Par la suite, tous les
documents officiels relatifs à l'intégration scolaire ont réaffirmé
l'intérêt et la nécessité du projet individuel d'intégration.
La circulaire sur l'intégration de novembre 91, par exemple, renvoie explicitement
sur ce point à celle de 83, tout en précisant par ailleurs le rôle
des commissions de l'éducation spéciale (voir ci-dessous). |
| circ.
91-302 du 18 nov 91 Le projet pédagogique,
éducatif et thérapeutique, institué par la circulaire du
29 janvier 1983, précisera pour chaque élève intégré,
les objectifs visés et les moyens mis en oeuvre. |
|
Note
ISP
|
Note à propos de la forme passive
On
notera toutefois que ces textes, même s'ils fournissent des indications
sur le contenu du projet et sur les personnes qui doivent s'y impliquer, restent
discrets, en revanche, sur celui qui doit en être le responsable institutionnel... |
On observe que
le plus souvent les textes qui énoncent le principe du projet utilisent
la voie passive : "un projet doit être élaboré",
- mais qu'il manque le complément d'agent ! Etonnant et regrettable ! Les
grammaires notent que "la forme passive peut être à l'occasion
utile, car elle permet de ne pas nommer l'auteur de l'action... si on ne le connait
pas, si on tient à le laisser dans l'ombre ou s'il importe peu" !
La forme passive permet aussi de mettre en valeur l'objet de l'action plutôt
que son auteur... (A. Rougerie "L'étude pratique de la langue française" Dunod 1965 n° 462 |
La circulaire d'avril 02,
relative aux dispositifs de l'intégration scolaire, reprend les mêmes
dispositions, en soulignant l'intérêt du projet individualisé
dès la maternelle puis pour l'entrée en classe élémentaire.
|
| circ.
du 30 avril 02 III.1 Dès l'âge de trois ans, si
leur famille en fait la demande, les enfants porteurs de maladies ou de handicaps
peuvent être scolarisés à l'école
maternelle. Toutefois, pour répondre aux besoins particuliers
qui sont les leurs, il est le plus souvent indispensable de
mettre en place un projet individualisé qui assure la compatibilité
entre la scolarité et l'accompagnement, éducatif, rééducatif
ou thérapeutique, qui leur est nécessaire. (...) |
Un
projet d'intégration individuelle dans une classe
élémentaire sera élaboré chaque fois que
la démarche (d'intégration) apparaît réalisable et
permet à l'élève de poursuivre tous les apprentissages dont
il est capable. |
La nécessite
du projet individuel est réaffirmée par ailleurs dans les différents
textes concernant les dispositifs de l'intégration scolaire (clis et upi),
mais aussi les établissements spécialisés, la scolarisation
des enfants malades (PAI) et les réseaux d'aides spécialisées.
C'est à propos de ces derniers qu'il est explicitement précisé
que le projet
d'aide spécialisée (...)
donne lieu à
un document écrit (voir : les
réseaux d'aides spécialisées) |
| |
3)
Nature du projet individuel
Le
projet individuel doit exprimer l'engagement des personnels de l'école
et éventuellement celui des autres partenaires, ainsi que l'accord des
parents, sur les modalités et sur les objectifs de la scolarisation de
l'enfant handicapé. Il ne peut donc être que l'aboutissement ou,
si l'on préfère, le relevé des conclusions d'une concertation
entre les personnes impliquées dans le projet d'intégration de l'enfant.
Il est destiné à favoriser les échanges
et la collaboration entre l'ensemble des partenaires et à garantir le suivi
de cette collaboration. |
Question
sur le "théra- peutique" Laurence Pollet déc.
03et réponse
ISP | Q. Pourquoi cela s'appellet-il
"Projet d'intégration individuel, éducatif
et thérapeutique" ? (Laurence Pollet ) R. La formule
"un projet pédagogique, éducatif et thérapeutique"
est ancienne, elle se retrouve, à quelques nuances près, dans tous
les textes sur l'intégration scolaire des enfants
handicapés. C'est l'aspect partenarial et global du projet qui est ainsi
souligné. L'une des lignes directrices des textes sur l'intégration
est que l'enfant handicapé a droit à l'éducation et qu'il
a droit aux soins. La circulaire de 83 demandait déjà, nous l'avons
vu, qu'un projet "éducatif et thérapeutique", soit élaboré
en commun par les familles, les enseignants, les personnels spécialisés
et les établissements et services spécialisés intéressés".
Voir ci-dessus. Elle ajoutait qu'il appartient au chef d'établissement
scolaire ou au directeur de l'école élémentaire ou maternelle,
de s'assurer "que les enseignants, les personnels spécialisés
et les familles sont associés à la détermination des objectifs
pédagogiques et thérapeutiques." Etc. Il
faut prendre thérapeutique ici en un sens assez général :
tout ce qui relève du secteur de la santé ou tout ce qui est fait
sous prescription médicale. |
Le
projet est signé par le directeur de l'école
car il engage l'école, et non pas par l'instituteur qui accueille l'enfant
dans sa classe et dont la signature n'engagerait que lui-même, pour une
année scolaire. Le directeur est ici le garant de la continuité
du service public. |
Il s'agit d'accompagner et
de suivre l'intégration scolaire d'un enfant. Le projet doit mettre en
place une concertation régulière des participants : chaque réunion
de concertation est l'occasion de faire le point sur l'évolution de l'enfant
et de reconduire le projet en y apportant éventuellement les adaptations
jugées opportunes. Le projet d'intégration
individuel est donc révisable par nature. 4)
Contenu du projet individuel (*)
Un
projet individuel est destiné à organiser et à faciliter
le travail de l'enseignant et la collaboration des différents intervenants
auprès de l'enfant. Il doit donc prioritairement - rappeler brièvement
la situation de l'enfant, qui est à
l'origine du projet - fixer les objectifs de l'intégration
scolaire, objectifs partagés par tous les intervenants et qui
constituent le fondement du partenariat (**) - dans cette perspective, le
projet doit indiquer les aménagements
qui seront éventuellement apportés à la scolarité
et les modalités des interventions
diverses auprès de l'enfant, d'ordre généralement médicales
ou paramédicales, voir celles d'un auxiliaire de vie scolaire. - il
doit enfin préciser les modalités de la
concertation entre les enseignants et les autres signataires du projet.
|
- le projet est signé
par ceux qui sont engagés dans l'accueil et l'accompagnement de l'enfant
en intégration scolaire. Les parents ne sont pas contractuels du
projet au même titre et ils n'ont pas à prendre d'engagements du
même ordre. Mais ils participent à l'élaboration du projet
et au terme ils donnent leur nécessaire assentiment. Ils sont donc signataires
du projet. |
| (*)
Le projet devrait apparaître comme une aide à l'intégration
et non pas comme une contrainte administrative. Aucun formulaire n'est imposé
: les textes semblent exiger seulement que le projet individuel d'intégration
fasse l'objet d'un document écrit. Il pourrait être rédigé
sur papier libre. |
| La
plupart des CCPE et des CCSD ont mis au point des formulaires écrits, pour
faciliter leur travail et celui des familles. On se méfiera toutefois des
dérives d'ordre administratif : le projet doit être centré
sur l'aide à l'enfant, non sur l'aide à la CCPE ! On retire de la
lecture de certains projets publiés sur internet, et qui atteignent parfois
six pages, que la partie strictement administrative a été gonflée
et que l'indication du n° de SS ou l'adresse de l'assurance comptent plus
que les objectifs de l'intégration ! Nous
proposons plus loin un exemple de projet individuel d'intégration
scolaire |
| (**)
Nous avons expliqué à la page "les règles
du jeu du partenariat" comment des objectifs communs fondent un partenariat
entre des intervenants dont les compétences sont diverses. |
Note
sur intégration collective et projet individuel Les
textes insistent sur le fait que la classe d'intégration
scolaire (clis) doit être organisée autour d'un projet élaboré
pour des élèves présentant des besoins du même ordre
(circ. avril 02 - III.2). Si un projet individuel reste obligatoire pour chacun
des enfants de la classe, il paraît normal que ces projets individuels,
sur certains points, renvoient au projet de classe. |
| |
2.
LE RÔLE DE LA CCPE ou de LA CCSD C'est
à la commission de l'éducation spéciale, CCPE ou CCSD, qu'il
appartient de se prononcer sur le bien-fondé et sur les modalités
de l'intégration, même si dans les meilleurs cas elle ne fait que
reprendre et entériner la proposition de l'établissement scolaire
et de l'équipe éducative. La commission, qui étudie le dossier
de l'enfant, prend les décisions relatives à l'orientation de l'enfant
et à son accompagnement par des services ou des personnels du secteur de
la santé. Elle est donc en mesure de fournir à l'école des
indications très utiles pour mettre en oeuvre l'intégration dans
les meilleures conditions. Elle aidera à l'élaboration du projet
individuel, dans son contenu et dans sa mise en forme. |
La
circulaire de 91 avait innové en recommandant aux commissions de promouvoir
les actions d'intégration scolaire et elle leur donnait mission de veiller
à la mise en oeuvre et à la qualité des projets d'intégration.
|
| circ.
91-302 du 18 nov 91- 3.3. Le r�le des commissions d'�ducation sp�ciale
Ces commissions
garantissent la mise en �uvre des projets individuels institu�s par la
circulaire du 29 janvier 1983. Elles suivent la mise en �uvre des projets d'int�gration
qui concr�tisent leurs d�cisions. Elles mettent � profit leur connaissance des
besoins des enfants et des adolescents handicap�s et du dispositif d'�ducation
sp�ciale pour sugg�rer aux autorit�s administratives les adaptations et �volutions
qu'elles estiment utiles. |
La
circulaire d'avril 02 réaffirme ce rôle de garant des projets
joué par les commission et elle résume, dans son annexe, quelles
sont en ce domaine les compétences et donc les devoirs des commissions.
|
| Le
garant est celui qui fournit une garantie ou une caution. La CCPE, garante du
projet, doit veiller à ce que celui-ci soit effectivement mis en place.
Mais elle veille aussi à la qualité des projets, dont elle assure
le suivi. Elle peut intervenir activement dans l'élaboration et dans le
suivi du projet, en suggérant les adaptations qu'il devrait prévoir. |
| circ.
du 30 avril 02 La CCPE est le garant de l'action engagée
et veille à la mise en place et au suivi du projet individualisé.
|
circ.
du 30 avril 02- Annexe -
Les compétences des commissions de circonscription
(...) Par délégation de la commission départementale d'éducation
spéciale (CDES) (...) la CCPE et la CCSD sont
les lieux privilégiés de formalisation et de suivi de projets individualisés
d'intégration (...). (...) En
liaison étroite avec les équipes éducatives de l'établissement
scolaire d'accueil, il appartient à la CCPE et à la CCSD
de rechercher, dans la limite de leurs compétences, les mesures
d'éducation spéciale appropriées aux besoins de l'enfant
ou du jeune, en complément de la scolarité, (...)
(...) La CCPE et la CCSD se montrent particulièrement vigilantes sur la
cohérence et la faisabilité des projets individualisés de
scolarisation. (...) |
La CCPE et l'école,
c'est clair, doivent travailler en concertation étroite. Et le secrétaire
de la CCPE, qui assure cette liaison, occupe ici une place primordiale. Les textes,
rappelons-le, lui ont confié un rôle de "personne-ressource"
auprès des équipes éducatives, des parents et des intervenants
extérieurs et donc un rôle de coordonnateur. |
| Circ.
30 avril 02 Le rôle
du secrétaire de la commission de circonscription (...)
le secrétaire de la commission est une personne ressource à laquelle
les équipes éducatives peuvent faire appel pour demander informations
et conseils. Il est en outre un interlocuteur privilégié pour les
parents (...) mais aussi avec les intervenants extérieurs qui assurent
le suivi rééducatif ou thérapeutique des enfants.
|
Le secrétaire de CCPE a donc une place à
tenir dans l'élaboration du projet individuel d'intégration et il
fait naturellement partie de l'équipe éducative qui le met en place.
Le directeur de l'école pourra même lui demander, étant donné
ses compétences en ce domaine et son expérience, d'animer cette
équipe le temps de la mise au point du projet et/ou d'assurer la rédaction
finale du projet, qui n'est rien d'autre, pour une part, que le compte-rendu de
cette réunion. |
| Un
secrétaire de CCPE qui accepte de faciliter ainsi la tâche du directeur
d'école contribue sans aucun doute à promouvoir l'intégration
scolaire dans sa circonscription. Mais un secrétaire de CCPE doit veiller
à ne pas prendre la place du directeur. Sinon, il incite le directeur à
considérer que l'intégration scolaire reste l'affaire de la CCPE
et n'est pas son affaire. C'est le directeur qui invite (= qui signe les invitations)
à la réunion de l'équipe pédagogique, c'est lui qui
préside la réunion. |
| |
3.
LE DIRECTEUR DE L'ÉCOLE ou LE CHEF D'ETABLISSEMENT RESPONSABLE INSTITUTIONNEL
DU PROJET D'INTÉGRATION Rappelons
d'abord que les règlements
prévoient que les actions d'intégration conduites dans une école
soient présentées en Conseil d'école : l'intérêt
de cette démarche n'est pas tant d'obtenir une autorisation de nature administrative
que de s'assurer de l'adhésion des personnels de l'école et des
parents. |
L'acceptation
du projet d'intégration par le Maire - ou son représentant - qui
siège au Conseil d'Ecole constitue toutefois être une autorisation
administrative de travailler dans l'école nécessaire pour les intervenants
extérieurs rémunérés pour leurs interventions dans
l'école (orthophonistes, etc.). |
| Organisation
et fonctionnement des écoles maternelles et élémentaires
- Art 18 Dans le cadre de l'élaboration du projet d'école
à laquelle il est associé, (le Conseil d'école) donne tous
avis et présente toutes suggestions sur le fonctionnement de l'école
et sur toutes les questions intéressant la vie de l'école, et notamment
sur (...) les conditions de bonne intégration d'enfants
handicapés... |
Pour en revenir au projet
individuel d'intégration, les textes ne manquent pas de rappeler que c'est
toute l'équipe éducative qui est appelée
à veiller à l'élaboration du projet et au bon déroulement
de l'intégration. Mais pour qu'une équipe fonctionne, il faut un
responsable, il faut quelqu'un "pour lier la gerbe" : c'est le directeur
qui a la charge de réunir l'équipe éducative "chaque
fois que l'examen de la situation d'un élève l'exige", ce qui
est ici le cas. (Décret du 22 avril 91, art. 21) |
|
| Circ.
du 22 avril 76 / 41000 II. - (
). En outre, ces mêmes équipes
éducatives (
) ont la charge, sous l'autorité du chef de
l'établissement, de veiller à la bonne exécution des prescriptions
des commissions. |
Le
rôle du chef d'établissement ou du directeur d'école était
déjà clairement précisé dès la circulaire de
janvier 83. |
| Circ.du
29 janv. 83. II-1. (Le
chef d'établissement ou le directeur d'école) s'assure que les enseignants,
les personnels spécialisés et les familles sont associés
à la détermination des objectifs pédagogiques et thérapeutiques.
Dans le respect des compétences de chacun, il veille à la mise
en oeuvre effective du projet éducatif élaboré pour chaque
enfant ou groupe d'enfants et assure la coordination des moyens et des interventions
pour garantir une bonne cohérence entre les activités scolaires
et les actions de soins et de soutien dispensées au sein de l'école.
A ce titre il préside les réunions de synthèse
dont tous les participants sont soumis au secret professionnel. |
Le
projet individuel d'intégration scolaire, qui est à la clé
de l'intégration scolaire, est donc mis en place sous la responsabilité
du directeur de l'école ou du Chef d'établissement. C'est dire le
rôle central du Directeur de l'école ou du Chef d'établissement,
même s'il est aidé par le secrétaire de la CCPE ou de la CCSD.
|
Note sur le rôle des directeurs Il
faut reconnaître toutefois que de ce point de vue, le rôle des directeurs
n'est pas favorisé ni reconnu par l'administration de l'Éducation
nationale. Une intégration scolaire individuelle et à plus forte
une intégration collective en clis demande beaucoup de temps au directeur,
en rencontre des familles et des partenaires, en réunions de concertation.
Au-delà d'un certain nombre d'intégrations, il serait sans doute
justifié d'accorder un temps de décharge au directeur de l'école
Mais plus encore, il faudrait accorder plus d'attention à leur formation
en ce domaine. Nous avons déjà évoqué ce problème
à propos de l'équipe
éducative. |
| Certains
directeurs hésitent à s'engager ou ne font pas le minimum nécessaire
parce qu'ils n'ont aucune formation. On peut citer le cas de directeurs nommés
dans un école possédant une clis pour enfants déficients
mentaux ou pour enfants déficients sensoriels sans avoir aucune idée
de ce que sont un projet individuel d'intégration ou un SESSAD. |
| Il
serait certainement plus efficace de bien former les directeurs que de vouloir
saupoudrer de quelques heures d'initiation à l'AIS des étudiants
en IUFM dont ce n'est pas encore la préoccupation. |
Concernant
le collège, on regrettera que les textes ne donnent pas une définition
de l'équipe éducative au niveau du collège comme ils le font
pour l'école élémentaire. |
Eric Sabourin
enseignant en UPI 14/01/06
| En effet, dans le second degré,
il n'y a pas d'équipe éducative ; les enseignants spécialisés
du second degré (SEGPA, UPI, Classes relais) doivent en suggérer
l'intérêt ! A votre bon coeur M. le chef d'établissement !!!
Il n'y a que des équipes pédagogiques (article 32 du décret
des EPLE 85-924 du 30 août 1985) - disciplinaires ou par classe - ; voir
aussi l'article 32 relatif au conseil de classe. |
Françoise ortho- phoniste 13/01/06 | En
tant qu'orthophoniste les parents ou l'école me demandent de participeraux
équipes éducatives sans aucun problème pour une fillette
avec troubles du comportement, la thérapeute y est aussi, la seule exigence
est que les intervenants extérieurs fassent attention de ne pas trahir
ce qui se passe en séance ou ce que les parents ont pu confier. Personne
ne nous a jamais mis à la porte, loin de là, aussi bien en collège
qu'en primaire. |
| |
Echanges à propos du second
degré... |
Claire
(64) maman de Clément) | Oui,
au Collège aussi, a priori nous signons un projet individuel d'intégration
après CCSD. J'ai relancé tout le monde mais la Principale n'y
connaît rien, la secrétaire de CCSD me renvoie au Collège,
l'infirmière scolaire va se renseigner auprès du médecin
scolaire, ............. No comment ! |
Réponse
ISP
01-10-05 | J'ajoute
un petit commentaire qui sera peut-être éclairant. |
En
primaire, le fonctionnement des projets individuels commence à être
bien rôdé, et puis il y a un facteur qui facilite, c'est que c'est
le même IEN qui est à la fois président de la CCPE qui intervient
pour le PIIS et Inspecteur de l'école qui reçoit l'enfant. Il y
a donc une forte liaison entre la CCPE et l'école. Le Directeur d'école
ne peut pas échapper à la CCPE. |
Au
collège, au contraire, les actions d'intégration sont moins nombreuse
et plus récentes, elles ne sont pas encore entrées partout dans
les moeurs. L'IEN AIS est certes président de la CCSD (qui est l'équivalent
de la CCPE au niveau collège), mais le Principal ne dépend absolument
pas de l'IEN, statutairement ils ont très peu de liens entre eux. Pour
le Principal, la CCSD représente peu de choses et certains Principaux mettent
leur point d'honneur à montrer qu'ils sont maîtres chez eux et qu'ils
n'ont besoin de personne pour intégrer... Certains cherchent à éviter
de se lier les mains en signant un PIIS... D'ailleurs certains principaux n'ont
aucune idée de ce que c'est, et il en est de même des CE, CIO, médecins,
infirmières... Et les secrétaires de CCSD sont parfois des petites
instits qui ne font pas le poids face à un Principal... |
Il
faut dire encore que la notion d'équipe éducative n'est pas claire
au niveau du collège, il n'y a pas (à ma connaissance) de définition
équivalente à celle de l'école primaire. Et il est difficile
de réunir une équipe qui compte un nombre important de professeurs... |
Bon.
Les choses sont en train d'évoluer. Un gros effort d'intégration
est fait depuis peu d'années au niveau des collèges. Les UPI, par
exemple, se développent et les Principaux font connaissance avec les CCSD
et les PIIS, et ils s'aperçoivent que ça peu leur rendre service.
On trouve dans les listes de diffusion des témoignages de situations où
ça se passe très bien et où tout le monde fait preuve de
beaucoup de bonne volonté. Mais il faut souvent que les parents insistent
pour obtenir la première réunion d'élaboration et de mise
en place du PIIS et qu'ils insistent à nouveau chaque année pour
qu'une nouvelle réunion ait lieu avec la nouvelle équipe de professeurs... |
Dans
votre situation, je pense qu'il faudrait que la secrétaire CCSD intervienne
plus directement auprès du collège. On peut faire appel aussi à
l'IEN président de la CCSD. Pierre Baligand |
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Mise
à jour : 07/11/06
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